L’immigration, le seul défi qui menace « la paix civile sur notre territoire », déclare l’ancien directeur de la DGSE

Par Emmanuelle Bourdy
26 mars 2022 19:14 Mis à jour: 26 mars 2022 19:14

Dans les colonnes du Figaro, Pierre Brochand, l’ancien directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), a livré ses réflexions « ultra-réalistes » et « désenchantées » sur la question de l’immigration de masse en France. Pour lui, « seuls des rêveurs ou des hypocrites peuvent tirer un bilan ‘globalement positif’ ».

Depuis un demi-siècle, la France subit « un événement hors catégorie, sans précédent dans notre Histoire » qu’est l’immigration, a indiqué Pierre Brochand dans une interview accordée au Figaro, parue ce jeudi 24 mars.

« Comment des esprits libres et éclairés peuvent encore sous-estimer sa gravité »

Celui qui a également été ambassadeur de France, notamment en Hongrie et en Israël, connaît très bien le sujet de l’immigration, ayant des décennies d’expérience en la matière. À ce titre, il craint « de devoir tempérer quelque peu les nouvelles rassurantes que l’on nous sert, à longueur de journée, sur la généralité humaine ».

Pour lui, si l’enjeu est aussi grave, c’est en raison de plusieurs facteurs, à savoir « volume massif des flux, vocation de peuplement, absence de régulation politique et économique, majorité de civilisation extra-européenne et musulmane, esprit de revanche post-colonial, réticence à la mixité, préférence pour l’endogamie, cristallisation en diasporas, taux de fécondité supérieur à celui du peuple d’accueil, et surtout – novation inouïe – évolution non-convergente au fil des générations ».

Et même si « ce bouleversement progressif de la population française » n’est pas « l’unique défi auxquels nous sommes confrontés », il n’en est pas moins « le seul qui menace directement la paix civile sur notre territoire », a-t-il ajouté. Il précise encore « ne pas comprendre comment des esprits libres et éclairés peuvent encore sous-estimer sa gravité ».

La xénophobie, largement répandue dans les sociétés « multi »

Ainsi qu’il l’a constaté, dans les pays recevant des immigrants, « nul sentiment n’y est plus répandu que la xénophobie ». De plus, toutes les sociétés « multi » sont « vouées à des déchirements plus ou moins profonds ». Ainsi, il arrive « que les minorités soient violentes et gagnantes, les majorités, placides et perdantes, voire que les victimes n’en soient pas, car responsables de leurs malheurs », analyse-t-il encore, précisant que l’islam est devenu « le porte-drapeau des humiliés et offensés ».

Il ajoute que pour avoir discuté de l’immigration – un sujet trop souvent « escamoté » selon lui – avec de nombreuses personnalités politiques, il a pu « mesurer le fossé qui séparait leurs propos publics des jugements, moins amènes, qu’ils émettaient en privé, sur les effets de l’immigration dans leurs fiefs électoraux ». D’ailleurs, « derrière la générosité des discours », il constate que « personne ici-bas ne faisait de cadeau à personne », ajoutant que « l’émotion et la compassion » sont loin d’être « les plus fiables des outils d’analyse ».

Il préconise un « renversement de cap à 180 degrés »

Enfin, Pierre Brochand a mentionné que « si la coopération entre les civilisations est désirable, elle reste moins probable que leur rivalité ». D’autre part, pour lui il n’y a aucune raison que « les désastres observés ailleurs ne se reproduisent pas chez nous », et de ce fait, il vaut mieux « prévoir le pire pour avoir une chance de le prévenir ».

En définitive, pour que le pays puisse « vraiment reprendre le contrôle de [sa] démographie », Pierre Brochand préconise un « renversement de cap à 180 degrés ».

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.