La FNSEA « suspend » sa mobilisation, a annoncé mardi le président du premier syndicat agricole, au lendemain du renvoi tactique de la proposition de loi agricole, dite Duplomb, une opération qui satisfait cette organisation.
« On suspend la mobilisation » car « notre objectif (…) était d’attirer l’attention des pouvoirs publics et notamment des députés, sur la forte attente du monde agricole », a déclaré sur BFM/RMC Arnaud Rousseau, dirigeant de la FNSEA.
L’organisation syndicale avait d’ores et déjà rappelé lundi dans la soirée les quelques tracteurs parqués devant l’Assemblée nationale.

« Le texte continue sa vie »
« À partir du moment où le texte continue sa vie », puisqu’il va aller maintenant en commission mixte paritaire, « et ne fera pas l’objet d’obstruction (…), il n’y a pas de raison de continuer à être sur le terrain », a ajouté son dirigeant.
Mais « ce texte n’est pas arrivé à son terme et on va donc rester extrêmement vigilants jusqu’au bout de la vie de ce texte, parce que les agriculteurs, quand ils m’interrogent, ils me disent ‘et pour nous c’est quand ?’ », a précisé Arnaud Rousseau. « Ce qui compte aujourd’hui, c’est la date de la commission paritaire », qu’il souhaite « avant l’été ».
Passer outre le « mur » d’amendements écologistes et insoumis
Lundi, l’Assemblée nationale a rejeté la proposition de loi agricole dite Duplomb, par une manoeuvre tactique du bloc central afin de passer outre le « mur » d’amendements écologistes et insoumis, une opération vivement dénoncée par l’opposition (notamment le PS, LFI et les écologistes) et plusieurs associations.

Les députés ont ainsi renvoyé directement le texte, y compris sa mesure phare sur la réintroduction à titre dérogatoire d’un pesticide de la famille des néonicotinoïdes, devant la commission mixte paritaire (CMP).
La FNSEA avait garé lundi devant l’Assemblée nationale huit tracteurs, tandis que quelque 150 agriculteurs, venus d’Île-de-France, du Grand-Est et de Provence-Alpes-Côte d’Azur s’étaient rassemblés dans le calme devant les colonnes du palais Bourbon, selon les journalistes de l’AFP.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.