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Londres avertit Moscou sur « le prix à payer » pour l’usage d’armes chimiques

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Le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt.

Photo: : Leon Neal/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le ministre britannique des Affaires étrangères Jeremy Hunt a mis en garde jeudi la Russie sur le « prix à payer » pour l’usage d’armes chimiques en violation des traités internationaux, plusieurs mois après l’affaire Skripal.
Le chef de la diplomatie britannique a rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov en marge de l’assemblée générale de l’ONU à New York, un entretien qu’il a décrit comme « un franc échange de points de vue« .
« C’était assez rude parce qu’il n’est pas acceptable que la Russie ordonne à deux agents du GRU (le renseignement militaire russe) d’utiliser des armes chimiques sur le sol britannique« , a-t-il déclaré sur la chaîne Sky News. « Il y a des normes internationales qui prohibent l’usage des armes chimiques. Notre message à la Russie est ‘si vous faites cela, le prix à payer sera trop élevé’« .
En mars, l’ex-espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia avaient été victimes d’une tentative d’empoisonnement à Salisbury. Londres avait accusé Moscou d’avoir commandité l’empoisonnement à l’agent innervant Novitchok, ce qu’avait démenti le Kremlin.
Début septembre, la police britannique a lancé un mandat d’arrêt contre deux citoyens russes présentés comme des membres du GRU, et soupçonnés d’avoir perpétré l’attaque. Le président russe Vladimir Poutine a affirmé que les deux individus étaient des civils, ce qui a été démenti, en ce qui concerne l’un des deux hommes, par le site d’investigation Bellingcat.
Un membre de la délégation russe cité par les médias en Russie a lui rapporté qu’il n’y a pas eu de tête-à-tête entre M. Lavrov et le ministre britannique des Affaires étrangères. « Il y a eu un petit-déjeuner des cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU (auquel appartiennent la Russie et le Royaume-Uni, ndlr) au cours duquel les pays ont échangé leurs opinions« .
Par ailleurs, Jeremy Hunt a indiqué avoir eu à New York une « franche discussion » avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui a notamment porté sur le sort de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, une Irano-Britannique emprisonnée en Iran depuis avril 2016.
« La vérité est que l’Iran a fait le choix d’emprisonner des personnes innocentes, pas seulement Nazanin« , a-t-il dit. « Ils font de ces détentions un instrument de pression diplomatique. Nous ne pouvons pas l’accepter. Il y aura des conséquences s’ils continuent de penser ainsi« , a-t-il prévenu.
Nazanin Zaghari-Ratcliffe, employée de la Fondation Thomson Reuters liée à l’agence de presse canado-britannique du même nom, avait été condamnée en septembre 2016 à cinq ans de prison pour participation à des manifestations contre le régime en 2009, ce qu’elle a toujours nié.
HS avec AFP