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Macron accueillera Hariri « en tant que Premier ministre » du Liban

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Le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian (g) et le Premier ministre du Liban Saad Hariri (d) à Riyad, capitale du royaume d’Arabie saoudite, le 16 novembre 2017.

Photo: VALERIE LEROUX/AFP/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Emmanuel Macron accueillera samedi à l’Élysée Saad Hariri « en tant que Premier ministre » du Liban car sa « démission n’est pas reconnue dans son pays puisqu’il ne s’y est pas rendu ».
M. Hariri, qui doit arriver à Paris vendredi soir en provenance de Ryad, « a vocation, je crois, à se rendre dans son pays dans les jours ou les semaines à venir », a précisé M. Macron devant la presse à la fin du sommet européen social de Göteborg.
Il doit recevoir demain à 11H00 au palais de l’Élysée M. Hariri, qui sera ensuite rejoint par sa famille pour un déjeuner, selon la présidence française.
« Je l’accueille demain avec les honneurs dus à un Premier ministre, certes démissionnaire, mais dont la démission n’est pas reconnue dans son pays encore puisqu’il ne s’y est pas rendu », a-t-il expliqué.
Cette invitation est « amicale pour discuter avec lui et accueillir le Premier ministre d’un pays ami », a précisé M. Macron, qui avait proposé à M. Hariri et à sa famille de venir à Paris « pour quelques jours » afin de sortir de l’impasse née de sa démission surprise annoncée le 4 novembre à Ryad. Une invitation acceptée par M. Hariri avec l’accord du parrain saoudien.
M. Macron a indiqué qu’il n’y aurait pas « d’accueil officiel » pour M. Hariri vendredi soir à son arrivée en France puisqu’il s’agit d’« une visite familiale ».
Le président a par ailleurs réaffirmé sa volonté de « dialoguer » avec l’Iran, qui a accusé Paris de « partialité » après les critiques du chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian sur les « tentations hégémoniques » de Téhéran au Moyen-Orient.
« La réaction iranienne méconnaît la position française », a réagi M. Macron. « La France tient une ligne (…) qui consiste à construire la paix, à ne s’immiscer dans aucune des divisions nationales ou régionales, et à ne pas choisir un camp contre l’autre, là où beaucoup voudraient entraîner les puissances occidentales dans une opposition croissante entre sunnites et chiites ».
« Le rôle de la France est de parler à tout le monde », a-t-il ajouté avant de juger que « tout le monde a intérêt à chercher le calme ».
« Notre souhait est que l’Iran ait une stratégie régionale moins agressive et que nous puissions clarifier sa politique balistique qui apparaît comme non maîtrisée », a souligné M. Macron, qui a annoncé son intention de se rendre dans ce pays courant 2018.
I.M. avec AFP