Manifestations anti-pass sanitaire en Guadeloupe : l’État impose un couvre-feu

Par Epoch Times avec AFP
19 novembre 2021 21:15 Mis à jour: 20 novembre 2021 20:56

Routes et accès au CHU bloqués, immeubles et véhicules incendiés, écoles fermées. Ce vendredi 19 novembre, suite à la dégradation de la situation en Guadeloupe – qui a pour origine la mobilisation anti-pass sanitaire et l’obligation vaccinale des soignants –, l’État a riposté en instaurant un couvre-feu entre 18h00 et 05h00 avec effet immédiat.

Les autorités de l’État prennent des mesures

Le préfet de Guadeloupe Alexandre Rochatte a annoncé cette mesure jusqu’au 23 novembre « compte tenu des mouvements sociaux en cours dans le département et des actes de vandalisme ». Dans son communiqué, le plus haut représentant de l’État dans l’île dit tenir compte des « incendies de biens publics, barrages sur les routes, jets de pierres sur les forces de l’ordre, tirs de mortier » et interdit également la vente d’essence en jerrican.

Plus tôt dans la journée, le gouvernement avait décidé d’envoyer « dans les prochains jours » 200 policiers et gendarmes pour renforcer les forces de l’ordre, alors que les violences et les blocages se multiplient.

Le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, Patrick Desjardins, a par ailleurs annoncé l’ouverture de deux enquêtes pour « dégradation par incendie en bande organisée et vols avec dégradation en bande organisée », concernant « des attaques de magasins », dont cinq bijouteries pillées à Pointe-à-Pitre.

Malgré la violence de la situation, qui semble avoir dégénéré fortement, les manifestants restent convaincus qu’il pourrait être possible de trouver un consensus d’entente, en annulant l’obligation du pass sanitaire.

Des dégradations importantes

Quatre immeubles de la ville, qui comptent de nombreuses habitations en bois, sont partis en fumée dans la nuit, à la suite de ces pillages, ont indiqué à l’AFP les pompiers et une source policière.

Après une nuit de jeudi à vendredi particulièrement violente, les écoles sont restées fermées vendredi et en raison de très nombreux barrages routiers, l’activité tourne au ralenti. Devant le CHU, les seuls véhicules autorisés à entrer restent les ambulances.

Les centres de dialyse de la Guadeloupe ont d’ailleurs alerté sur « un danger de mort » pour près de 800 patients dont les barrages pourraient empêcher l’accès aux soins.

Les gendarmeries du Lamentin et de Morne-à-L’Eau notamment ont été « assiégées » par des personnes parfois « encagoulées », des gendarmes blessés « par jets de pierres » et des véhicules incendiés, selon des sources policières et le Parquet.

Au CHU, « les barrages routiers pénalisent énormément le personnel qui vient de tous horizons. On est obligé d’attendre que tout le monde soit présent pour démarrer et d’attendre que la relève soit présente pour continuer », explique à l’AFP Anne-Gaëlle Pascale, cadre de santé au bloc opératoire du CHU.

Au Gosier (commune de la Grande-Terre), des débris brûlés jonchent encore certaines routes. Des pneus brûlaient toujours sur le bas-côté d’une route barrée dans le secteur de Pliane, dont le centre commercial est resté fermé.

 


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