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Des dissidents chinois manifestent à l’ONU en utilisant l’art et en apportant leur témoignage alors que le Premier ministre chinois était en visite à New York

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La remorque de la statue du virus du PCC a fait le tour de l'ONU à New York, pour dire au monde : « Le PCC est le virus, finissons-en avec le PCC, éliminons le virus du PCC. » (Crédit Photo capture d'écran vidéo ganjingworld.com)

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Durée de lecture: 9 Min.

Dans les jours entourant le discours du Premier ministre Li Qiang devant l’Assemblée générale des Nations unies (AGNU) le 26 septembre, les rues de New York se sont transformées en scène de protestation contre le Parti communiste chinois (PCC).
Des dissidents chinois exilés et des militants prodémocratie ont manifesté devant l’ONU et sur tout l’East Side de Manhattan.
Leurs revendications allaient de la responsabilité relative aux droits de l’homme à la dénonciation des campagnes d’influence du PCC à travers le monde.
À l’approche de la session de l’AGNU, des groupes prodémocratie chinois se sont réunis, dans la matinée du 23 septembre, devant le consulat de Chine et le siège des Nations unies. À la mi-journée, un petit contingent de partisans pro-PCC est arrivé près de la 2e Avenue et de la 47e Rue, brandissant des drapeaux du PCC.
Pour les militants exilés, voir des drapeaux du PCC à New York dépassait la symbolique : ils avaient le sentiment que l’ombre du Parti les avait suivis jusqu’au-delà des océans. Des prodémocratie ont appelé à l’expulsion des partisans pro-PCC et à la fin du régime communiste en Chine.
Un dissident chinois, Bai Jiemin, a interpellé le groupe pro-PCC et les a avertis que le gouvernement fédéral scrute actuellement de près les fraudes à l’immigration.
« Certains ont peut-être obtenu un statut par fraude à l’asile », a-t-il déclaré. « Même s’ils sont aujourd’hui citoyens américains, ils pourraient faire l’objet d’une expulsion [pour fraude à l’immigration]. Je pense que le gouvernement fédéral devrait enquêter sur eux. »
Pauline Ye, pratiquante de Falun Gong postée sur le trottoir, a décrit la scène : « Je les ai entendus chanter ‘Sans le Parti communiste, il n’y aurait pas de nouvelle Chine’ alors que notre caravane ‘End CCP’ passait. Ils se sont tournés vers moi et ont dit : ‘Tu oses retourner en Chine ? Tu verras.’ »
Mme Ye, qui a quitté la Chine continentale il y a plus de 30 ans, a balayé la menace d’un revers.
« Ils ont voulu m’intimider, mais je ne suis pas retournée là-bas depuis près de trois décennies », a-t-elle dit. « La Chine continentale a été prise en otage par les nervis du Parti communiste, pourquoi y retournerais-je ?! Je ne perdrai jamais ma dignité en m’inclinant servilement devant le PCC. »

Le président américain Donald Trump s’exprime lors de la 80e session de l’Assemblée générale des Nations unies au siège de l’ONU à New York, le 23 septembre 2025. (Spencer Platt/Getty Images)

Voix de la diaspora chinoise

Au fil de la journée, des dizaines de dissidents venus de tout le pays ont convergé vers le siège de l’ONU et les avenues alentour. De l’exigence de la démocratie en Chine aux récits personnels de l’oppression exercée par le PCC, les manifestants ont mêlé vulnérabilité, défi et espoir résolu.
Chen Bojun, un jeune homme ayant participé aux manifestations du White Paper en 2022, a raconté comment les autorités ont riposté après ses publications en ligne.
« Bien que le chemin fût périlleux, c’était le passage nécessaire vers la liberté », a-t-il déclaré. « Pouvoir s’exprimer librement aux États-Unis est aujourd’hui une expérience d’une valeur inestimable. »
Liu Xiang, qui a grandi au Turkestan oriental — que le PCC appelle « Xinjiang » —, a été témoin de persécutions religieuses dans cette région majoritairement ouïghoure. Il a été arrêté et interrogé pour avoir simplement utilisé un réseau privé virtuel (VPN) afin de contourner la censure en ligne du PCC et d’accéder à des informations extérieures.
Ces voix se sont unies derrière des bannières réclamant la liberté religieuse, la démocratie et la fin de la domination du PCC en Chine.

Sculpture, slogans, symboles

Le 26 septembre, la protestation a pris un tour plus théâtral. Au centre, la sculpture « virus du PCC », une icône marteau-et-faucille hérissée de motifs viraux, conçue par le sculpteur sino-néo-zélandais Chen Weiming, trônait sur une plateforme parcourant Manhattan au sein d’une caravane mobile.
La sculpture est devenue virale sur X après que le journaliste indépendant et influenceur Nick Shirley a publié une vidéo la montrant sillonnant les rues de Manhattan, tandis que l’activiste sino-américaine Jane Jin appelait à demander des comptes au PCC pour la pandémie de Covid-19.
Selon M. Chen, l’œuvre est une représentation visuelle de la criminalité du PCC.
« Il y a quelques années, le PCC a répandu le virus dans le monde entier, menti à la planète entière et provoqué d’immenses désastres », a affirmé l’artiste.
Comme M. Shirley l’a décrit dans son message sur X, les images de la caravane ont galvanisé les spectateurs, et la portée de son message sur les réseaux sociaux a permis à l’histoire de cette manifestation de dépasser largement les frontières de New York.

Répression transnationale

Nombre de dissidents ont accusé le PCC d’étendre sa coercition à l’étranger, évoquant menaces, filatures et intimidations visant des exilés jusque dans des pays lointains comme la Nouvelle-Zélande.
Xing Jian, qui avait d’abord fui en Thaïlande après l’emprisonnement de son père, affirme que le PCC a exercé des pressions par des canaux diplomatiques, y compris en exil.

Des pratiquants de Falun Gong devant l’ONU à New York, le 23 septembre 2025. (Edwin Huang/Epoch Times)

M. Xing a été admis par les autorités néo-zélandaises comme réfugié au titre du quota de l’ONU alors qu’il se trouvait en Thaïlande, en raison des tentatives du PCC d’obtenir son extradition vers la Chine. À l’époque, les autorités thaïlandaises ont accédé à la demande du PCC et l’ont placé en centre de rétention. M. Xing est actuellement en visite aux États-Unis et a rejoint la caravane du « virus du PCC » pour dénoncer l’oppression du régime.
« Ils m’ont poursuivi à travers les frontières », a-t-il déclaré. « J’espère que les gouvernements du monde entier adopteront des politiques et des lois pour endiguer la répression transnationale du PCC. On ne peut pas laisser ce phénomène se répandre et s’infiltrer partout tel un virus. Le PCC n’est pas seulement une menace pour les communautés chinoises : c’est un fléau pour les peuples du monde entier. »

Perspectives

Ensemble, ces manifestants venus d’horizons divers ont esquissé, en exil, un mouvement contre le PCC.
Les militants prodémocratie chinois ont prononcé des discours et appelé le gouvernement fédéral à intensifier les enquêtes sur les agents de proximité du PCC, à faire respecter plus strictement les lois migratoires et à limiter l’influence du PCC au sein des organisations internationales comme l’ONU. Ils ont plaidé pour une législation tenant le PCC pour responsable de la répression transnationale et des dissimulations autour du Covid-19.
Pour beaucoup, ces rassemblements dépassaient le simple sursaut moral : ils étaient une exigence de dignité et le refus que les souffrances passées demeurent invisibles.
Avec la contribution de Lin Dan et Yu Lili.