Marseille : les autorités sanitaires officialisent leurs mesures contre l’IHU dirigé par Didier Raoult

Le professeur Didier Raoult, biologiste et professeur de microbiologie, spécialisé dans les maladies infectieuses et directeur de l'Institut d'Infection IHU Méditerranée à Marseille basé à l'hôpital de la Timone.
Photo: : GERARD JULIEN/AFP via Getty Images
Lundi 13 juin, les autorités sanitaires ont officialisé une série de mesures visant l’IHU de Marseille dans les Bouches-du-Rhône dirigé par Didier Raoult.
« Un plan d’actions correctives et préventives doit être mis en place », a déclaré l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) dans un courrier adressé le 7 juin à l’IHU et rendu public ce lundi.
Ces mesures, dont l’ANSM avait déjà largement annoncé la teneur, sont prises dans la foulée d’un rapport publié fin avril par l’agence, qui y avait livré une charge sans précédent contre l’IHU dirigé par Didier Raoult. L’agence avait aussi saisi par ailleurs la justice pénale.
Le professeur Raoult, encore à la tête de l’IHU pour quelques mois, a acquis une importante célébrité médiatique depuis deux ans en tenant des positions sur le Covid-19 – causé par le virus du PCC (Parti communiste chinois) –, défendant notamment l’efficacité supposée de traitements comme l’hydroxychloroquine.
Suspension d’un essai
Le réquisitoire de l’ANSM ne concernait toutefois pas le Covid et remontait bien avant. L’autorité accuse l’IHU de s’être affranchi pendant des années de multiples règles pour mener des recherches sur des patients. À de multiples reprises, des essais ont ainsi été engagés sans obtenir l’avis obligatoire d’un comité indépendant ni, parfois, le consentement de tous les patients examinés.
L’ANSM va donc suspendre l’un de ces essais, qui était toujours en cours et impliquait des prélèvements demandés sur eux-mêmes à des étudiants en médecine de différentes nationalités. C’est l’une des mesures confirmées ce lundi.
L’ANSM exige un bilan intégral des recherches en cours
Parallèlement, l’agence exige que l’IHU lui transmette un bilan intégral des recherches actuellement en cours, ainsi que de celles ayant fait l’objet de publications depuis cinq ans.
Enfin, elle demande à ce que l’IHU fasse suivre une formation à ses équipes en matière de réglementation d’essais cliniques, précisant bien que ces cours devront être donnés par des personnalités indépendantes de l’institution.
Les autorités ont aussi adressé une injonction à l’autorité de tutelle de l’IHU, les hôpitaux de Marseille (AP-HM), lui demandant d’être garante de la mise en œuvre d’un tel programme de formation.
Les autorités sanitaires rappellent par ailleurs qu’elles poursuivent leur enquête sur les pratiques en cours à l’IHU.
Il s’agit notamment de l’administration de traitements non reconnus contre la tuberculose. Dans son rapport d’avril, l’ANSM s’était abstenue de conclure sur le sujet, ne pouvant établir qu’il s’agit d’essais cliniques en bonne et due forme, mais avait prévenu qu’elle poursuivrait ses investigations.
***
Chers lecteurs,
Abonnez-vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter
Abonnez-vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter

Articles actuels de l’auteur









