Après avoir qualifié les policiers de « barbares », Jean-Luc Mélenchon demande protection de la gendarmerie

Par Epoch Times avec AFP
25 septembre 2019 13:09 Mis à jour: 26 septembre 2019 11:05

Qualifiant la police de « barbares » mardi, lors d’une manifestation pour les retraites, Jean-Luc Mélenchon a suscité la colère des forces de l’ordre. Des syndicats réclament au ministre de l’Intérieur des poursuites judiciaires, dont Alliance, qui appelle à la manifester devant le siège de la France insoumise ce jeudi à 11 heures.

Jean-Luc Mélenchon a demandé mercredi la « protection de la gendarmerie » jeudi matin au siège de LFI, devant lequel le syndicat de police Alliance a appelé à manifester pour protester contre des propos du leader insoumis sur les forces de l’ordre.

Pendant la manifestation contre les retraites mardi, M. Mélenchon, dans une discussion informelle filmée par des journalistes, avait répondu à des manifestants disant avoir été victimes de violences policières lors de rassemblements précédents : « Ah oui oui, oui. C’est des barbares, soyez prudents, parce qu’ils ne s’arrêtent plus maintenant ».

« Samedi, si j’y avais été (aux manifestations, ndlr), ils me tuent, ils attendent le prétexte. Et après c’est moi qui pleure de voir qu’ils vous éborgnent », avait déclaré encore M. Mélenchon.

Les syndicats de police montent au créneau

Réagissant sur franceinfo mercredi, le délégué général du syndicat Alliance Frédéric Lagache a appelé à une mobilisation jeudi 26 septembre à 11H00 « devant le siège de Jean-Luc Mélenchon » à Paris, pour rendre « coup pour coup », parce qu’il « faut que tout cela s’arrête : ses provocations, ses insultes et ses intimidations ».

En réponse à ce rassemblement, Jean-Luc Mélenchon a informé sur son compte Twitter vouloir la protection de la gendarmerie nationale et témoins décisifs :« Demain, un syndicat de police appelle à manifester contre le siège LFI à 11h. Manifestation illégale. Je demande la protection de la gendarmerie. Je crois que la protection de témoins populaires serait décisive ».

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a lui-même réagi sur Twitter en demandant à Jean-Luc Mélenchon de présenter des excuses aux policiers : « Inacceptable insulte à nos forces de l’ordre mobilisées, chaque jour, pour protéger les Français, au péril de leur vie. Jean-Luc Mélenchon leur doit le respect, et désormais des excuses ».

Dans un communiqué, La France insoumise a jugé « tout à fait contraire aux usages républicains » cet appel à manifester qui « vise à faire taire des parlementaires et un mouvement politique dans sa critique des dispositifs de répression policière mis en place par le ministre de l’Intérieur ».

« Il va de soi que des agents issus du même corps que ceux qui appellent à manifester contre nous ne peuvent pas être mobilisés pour cette tâche », ajoute LFI, qui demande donc à être placée « sous la protection de la gendarmerie nationale ».

Le fondateur des « gilets jaunes citoyens » Thierry Paul Valette a tweeté pour appeler à « soutenir Jean-Luc Mélenchon demain 11H00 au siège de LFI »: « Les propos tenus ne sont pas pire que ceux de @CCastaner sur nous #GiletsJaunes et que les violences policières ».

« Un mauvais exemple politique »

« Mélenchon veut à la fois nous mettre dos à dos avec les citoyens et la gendarmerie en sous-entendant que la police ne le protège pas en tant que Français. Mais d’une part c’est dangereux parce qu’il oppose deux forces de sécurité intérieure et d’autre part, ce n’est pas un comportement digne de quelqu’un qui prétend accéder à la présidence française. Comment il ferait sans police s’il arrivait à l’Élysée ? Il donne un mauvais exemple politique. Et s’il croit rallier les Gilets jaunes à son mouvement politique avec ça, je crois qu’il se met le doigt dans l’œil », d’après RT France qui a contacté le Collectif autonome des policiers d’Ile-de-France (CAP-IDF).

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