Meurtre de Thomas: «Il faut arrêter de pratiquer la culture de l’excuse», estime la maire de Romans-sur-Isère

Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère.
Photo: Crédit photo Olivier CHASSIGNOLE/AFP via Getty Images
Marie-Hélène Thoraval, la maire de Romans-sur-Isère (Drôme), a qualifié d’« indécent » au micro de BFMTV le fait que les prénoms des agresseurs présumés ayant sévi lors du bal à Crépol (Drôme) dans la nuit du 18 au 19 novembre en causant la mort du jeune Thomas, n’aient pas été divulgués plus tôt.
Face à la montée en puissance de la violence dans sa ville, la maire de Romans-sur-Isère avait déclaré dimanche 26 novembre sur BFMTV qu’il fallait des « réponses qui correspondent à ce niveau de délinquance », les assaillants de l’attaque du bal à Crépol étant issus du quartier de la Monnaie. Ce mardi 28 novembre, l’édile s’est de nouveau exprimé sur la chaîne d’information nationale, indiquant que les familles des victimes demandaient « que le caractère raciste » manifesté par les assaillants « soit pris en compte ».
« Ne pas avoir communiqué les prénoms plus tôt était indécent »
La maire divers droite de Romans-sur-Isère ne comprend pas pourquoi les autorités n’ont pas communiqué « tout de suite » les noms et prénoms des assaillants ayant notamment tué d’un coup de couteau Thomas, âgé de 16 ans. « Pourquoi lorsqu’il s’agit d’un autre drame, on communique le nom et le prénom tout de suite ? Là, les prénoms ont circulé sur les réseaux avant d’être confirmés par les autorités », a-t-elle précisé, ignorant les raisons de ce manque de « transparence dès le départ ». « Ça ne fait que renforcer la stigmatisation », a-t-elle pointé, stipulant que de « ne pas avoir communiqué les prénoms plus tôt était indécent ».
« On pratique la culture de l’excuse à longueur de temps, il faut arrêter », a également dénoncé au micro de BFMTV celle qui redoute « d’autres drames » à Romans-sur-Isère. Alors que la majorité des habitants de sa ville n’aspirent qu’à la « tranquillité », Marie-Hélène Thoraval a expliqué qu’il y a « une centaine de jeunes avec un noyau dur particulièrement violent », qui eux tentent de créer dans le département de la Drôme « une zone de non droit en occupant le territoire ». « C’est tout un territoire qui est touché », a-t-elle déploré.
« Que le caractère raciste » manifesté par les attaquants soit « pris en compte »
Quant aux familles des victimes de l’attaque à Crépol, elles ont demandé deux choses. La première c’est une fermeté sans appel de la justice, et la deuxième chose, c’est que le caractère raciste qui a été manifesté par ces attaquants soit pris en compte », a indiqué l’édile.
« On se retrouve avec deux fronts », a-t-elle encore souligné, précisant que les mis en cause sont « issus de parents déjà délinquants » et pointant une « culture qui se transmet ». L’individu suspecté d’être l’auteur du coup de couteau ayant tué Thomas, a quant à lui déjà été condamné à deux reprises : une fois pour recel de vol et l’autre fois pour port d’arme blanche.
Interrogée ce dimanche 26 novembre sur BFMTV, la maire de Romans-sur-Isère s’était exprimée sur la montée de cet « ensauvagement », entre autres dans sa commune, demandant une réponse à la hauteur des faits. Malgré les moyens mis dans ce quartier de la Monnaie – soit un peu plus de 150 millions d’euros injectés depuis 2014 – force est de constater que l’on fait face à un niveau de délinquance qui demande « d’autres formes de réponse », avait précisé l’élue, soulignant que cela était valable pour un « nombre extrêmement important de villes au niveau national ».

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