Des migrants photographiés à la frontière entre les États-Unis et le Mexique, portant des t-shirts « M. Biden, s’il vous plaît, laissez-nous entrer »

Par Isabel van Brugen
5 mars 2021 18:25 Mis à jour: 5 mars 2021 18:25

Un grand nombre de migrants cherchant à traverser la frontière entre les États-Unis et le Mexique ont été photographiés portant des T-shirts et brandissant des banderoles sur lesquelles figuraient des messages appelant le président Joe Biden à les laisser entrer dans le pays.

« M. Biden, s’il vous plaît, laissez-nous entrer », peut-on lire sur les T-shirts blancs portés par des migrants d’Amérique centrale et d’ailleurs au port de San Ysidro à Tijuana, en Californie. Un certain nombre de photos ont été prises par l’agence de presse Reuters.

Le nombre d’enfants et de familles arrivant à la frontière entre les États-Unis et le Mexique a augmenté ces derniers mois et M. Biden, qui a pris ses fonctions le 20 janvier, a dû faire face aux critiques de l’ancien président Donald Trump et d’autres personnes qui lui ont reproché d’avoir fait reculer les politiques de fermeté à la frontière, comme l’obligation pour les demandeurs d’asile d’attendre en dehors du pays pendant que leur demande est traitée.

Biden a également annulé plusieurs mesures de sécurité frontalière de l’ère Trump, notamment en suspendant temporairement les expulsions d’étrangers en situation irrégulière, en annulant l’interdiction de voyager depuis les pays exposés au terrorisme, en arrêtant la construction du mur frontalier et en présentant au Congrès un vaste programme d’immigration qui offre une voie de régularisation à environ 11 millions d’immigrants illégaux déjà présents dans le pays.

Le président s’est également engagé à faire venir 25 000 demandeurs d’asile qui attendent au Mexique que leur dossier d’immigration soit jugé dans le cadre du programme des protocoles de protection des migrants (MPP).

Les critiques de l’administration Biden affirment que ces réductions, ainsi que les nouvelles règles, entraînent une augmentation du nombre de passages illégaux aux frontières.

Le secrétaire du ministère de la Santé et des Services sociaux (DHS), Alejandro Mayorkas, a toutefois fait valoir que les États-Unis ne connaissent pas de crise à la frontière, qualifiant plutôt ainsi la situation : Un « défi […] que nous gérons ».

Lorsqu’un journaliste lui a demandé cette semaine s’il y avait une crise à la frontière, M. Biden a répondu : « Non, nous serons en mesure de la gérer. »

Le groupe de migrants, à un moment donné, s’est agenouillé dans le cadre d’une manifestation, implorant le président de leur permettre d’entrer dans le pays, selon le site d’information Chapines USA. Des hommes, des femmes et des enfants ont été photographiés en train de participer à cette action, tandis que des agents de la patrouille frontalière montaient la garde.

On ignore d’où venaient les t-shirts ou les banderoles, ou qui a organisé ou financé la manifestation. Des tee-shirts et des vêtements portant le même slogan sont actuellement en vente sur plusieurs sites web en ligne.

Epoch Times a contacté la Maison-Blanche pour obtenir des commentaires.

Les progressistes-démocrates espèrent que Biden adoptera une approche moins dure que son prédécesseur en matière de politique d’immigration. Mais la semaine dernière, la représentante Alexandria Ocasio-Cortez (Parti démocrate, New York) et d’autres démocrates ont exprimé leur frustration face à l’administration après la réouverture d’un centre d’accueil de l’époque Trump, qui avait été critiqué à l’époque parce qu’il n’était pas autorisé à s’occuper d’enfants.

« Ce n’est pas bien, ça n’a jamais été bien, ça ne sera jamais bien, peu importe l’administration ou le parti », a déclaré la députée de second mandat sur Twitter, en faisant référence à un centre à Carrizo Springs, au Texas, qui a été utilisé brièvement en 2019, et qui peut maintenant accueillir environ 700 enfants, selon le DHS.

« Notre système d’immigration, lourd et injuste, ne se transformera pas après seulement deux mois sous l’administration Biden », a-t-elle ajouté. « C’est pourquoi une réorganisation audacieuse est aussi importante. »

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