Morbihan: Sea Shepherd veut acheter un zoo pour libérer des milliers d’animaux sauvages

Par Epoch Times avec AFP
18 décembre 2019 19:12 Mis à jour: 19 décembre 2019 09:06

En proie à de grandes difficultés financières, le zoo de Pont-Scorff dans le Morbihan est à vendre avec ses 560 animaux. Une coalition de différentes ONG écologistes a lancé un projet qui, s’il se concrétise, sera une première : racheter le parc animalier, libérer les animaux sauvages qui s’y trouvent, et transformer le zoo en centre de réhabilitation pour les animaux sauvages issus du trafic.

Le plan mis en place par Rewild, un regroupement de sept associations, dont Sea Shepherd, semble simple, mais il demande une grosse somme d’argent pour se concrétiser : 600 000 €. La coalition a déjà signé un compromis de vente. « Nous avons maintenant 5 mois pour lever 600 000 € et sécuriser l’achat du zoo. Faute de quoi nous devrons rendre les clés au propriétaire et les animaux resteront captifs », ont-ils annoncé sur les réseaux sociaux.

Toutefois, si le succès de la collecte de fond continue à ce train – déjà plus de 115 000 € ont déjà été donnés en moins d’une journée sur la cagnotte en ligne – ce rêve risque fort de devenir une réalité, et peut-être bien plus vite que prévu.

L’initiative bénéficie du soutien et de la visibilité sur les réseaux sociaux du journaliste Hugo Clément, qui a publié une vidéo sur les conditions de vie des animaux du zoo de Pont-Scorff. Il est parrainée par Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd, dont la branche française fait partie de Rewild. L’animateur Stéphane Bern soutient aussi le projet.

Le zoo abrite entre autres des lions, éléphants, girafes, pandas roux ou encore des loups, et la situation de chaque animal sera « examinée au cas par cas » avec « pour priorité un retour à la nature si possible », explique Lamya Essemlali, co-présidente de Rewild. « Mais on ne va pas prendre les animaux et les mettre dehors ».

L’établissement doit également servir de centre de réhabilitation pour animaux saisis par la justice, « le trafic d’animaux étant le troisième plus lucratif après les armes et la drogue et la deuxième cause de disparitions d’espèces », relève Lorane Mouzon, également co-présidente.

Pour assurer le fonctionnement de l’établissement, avec un budget mensuel estimé à 100 000 €, l’équipe souhaite développer un projet économique (restaurant, visites, centre de formation), mais sans contact direct entre visiteurs et animaux, en utilisant par exemple la réalité virtuelle.

Quant aux personnels, les 17 salariés seront repris « pour ceux qui veulent tenter l’aventure » souligne Lamya Essemlali, tout en reconnaissant une certaine inquiétude dans l’équipe.

« Si nous y arrivons (…), ça sera une première mondiale et l’amorce d’une nouvelle ère dans notre rapport au monde sauvage », assure Rewild dans le texte de sa page Gofundme.

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