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Gendarme tué par balle lors des émeutes en Nouvelle-Calédonie : au moins trois personnes mises en examen

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Un drapeau kanak flottant à côté d'un véhicule en feu à un barrage routier indépendantiste à La Tamoa, dans la commune de Paita en Nouvelle-Calédonie, le 19 mai 2024.

Photo: DELPHINE MAYEUR/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Au moins trois personnes ont été mises en examen dans l’enquête sur la mort en mai 2024 de Nicolas Molinari, gendarme tué d’une balle dans la tête durant les émeutes en Nouvelle-Calédonie, a appris l’AFP lundi de sources concordantes.
Le jeune gendarme de 22 ans avait été tué à la sortie du fief indépendantiste de Saint-Louis, sur la commune du Mont-Dore, deux jours après le déclenchement des violentes émeutes qui ont secoué la Nouvelle-Calédonie en 2024.
Il se trouvait dans son véhicule stationné au lieu-dit La Coulée lorsqu’il avait été atteint par un tir à la tête aux alentours de 19h00.

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Selon les informations de l’AFP, les trois mis en cause font partie de la dizaine de personnes activement recherchées par les forces de l’ordre dans la tribu de Saint-Louis depuis juillet 2024.
Plusieurs d’entre eux s’étaient rendus d’eux-mêmes aux forces de l’ordre après les affrontements entre le GIGN (groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale) et la tribu de Saint-Louis au Mont-Dore, le 19 septembre 2024.  Deux jeunes de la tribu, Samuel Moekia et Johan Kaidine, avaient été tués lors de l’intervention des forces de l’ordre visant à interpeller plusieurs auteurs présumés de vols avec arme et de tirs sur gendarmes aux abords de la RP1, selon France Info. Le procureur de la République Yves Dupas avait affirmé que les faits étaient survenus dans un « contexte d’affrontement ». « Les gendarmes mobiles auraient été visés par plusieurs coups de feu » avant que ne soit constatée « la présence de trois à cinq individus au visage dissimulés et porteurs de fusils ».
Une reconstitution sous haute surveillance organisée
« De nombreuses auditions et des actes de police scientifique et techniques » avaient eu lieu dans les mois qui ont suivi le meurtre, selon un communiqué du procureur de la République de novembre dernier, qui ne s’est pas exprimé depuis sur cette affaire.
Sollicité, le parquet de Nouméa n’a pas souhaité commenter les mises en examen, alors qu’une reconstitution sous haute surveillance était organisée lundi.
Les quatre kilomètres de route qui passent devant Saint-Louis ont été entièrement fermés à la circulation de 19h00 à 05h00 et sont placés sous la surveillance d’un important déploiement de gendarmes mobiles.
Des véhicules civils devant servir à la reconstitution ont été acheminés sur place, a constaté l’AFP, mais les journalistes n’ont pas été autorisés à approcher les lieux.

Des gendarmes se tiennent sur la route RP1, fermée à la circulation dans la nuit du 18 au 19 août entre Saint-Louis et La Coulée au Mont-Dore, lors de la reconstitution d’une information judiciaire sur le meurtre par arme à feu du gendarme français Nicolas Molinari, le 15 mai 2024, à Mont-Dore, en Nouvelle-Calédonie, le 18 août 2025. (DELPHINE MAYEUR/AFP via Getty Images)

Les violences de 2024, liées à une réforme sensible du corps électoral malgré le désaccord du camp indépendantiste, ont fait 14 morts dont deux gendarmes, Nicolas Molinari et Xavier Salou. Ce dernier est décédé d’un tir accidentel au sein d’une caserne, avant un départ en mission.