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Gaza : le Hamas accepte la nouvelle proposition de trêve

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Vue générale montrant des bâtiments détruits dans la ville de Gaza, le 18 août 2025.

Photo: OMAR AL-QATTAA/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

L’organisation terroriste Hamas a accepté lundi une nouvelle proposition des médiateurs sur une trêve avec Israël à Gaza, associée à une libération d’otages retenus dans le territoire palestinien, a indiqué un responsable du mouvement islamiste.
Les efforts ces derniers mois des médiateurs – Égypte, Qatar et États-Unis – ont échoué jusque là à aboutir à un cessez-le-feu durable dans la guerre qui ravage depuis 22 mois la bande de Gaza.
En fin d’après-midi, aucun responsable israélien n’avait encore commenté cette proposition de trêve présentée au Hamas au Caire.

Une jeune Palestinienne porte un sac rempli d’aide humanitaire, récupéré après un largage, alors qu’elle marche dans le quartier de Mawasi à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 18 août 2025. (-/AFP via Getty Images)

« Le Hamas a remis sa réponse aux médiateurs, et confirmé » qu’il acceptait « la nouvelle proposition de cessez-le-feu sans demander de modifications », a indiqué à l’AFP un responsable du mouvement palestinien.
Cette relance diplomatique intervient au moment où l’armée israélienne se prépare à conquérir la ville de Gaza et les camps de réfugiés voisins échappant jusque là à son contrôle, en vertu d’un nouveau plan israélien adopté dans l’objectif affiché d’en finir avec le Hamas et libérer tous les otages.
« Une trêve de 60 jours et la libération des prisonniers israéliens en deux vagues »
La proposition acceptée par le Hamas reprend les grandes lignes d’un précédent plan américain. Elle « se base sur celle de l’envoyé américain (Steve) Witkoff, qui prévoit une trêve de 60 jours et la libération des prisonniers israéliens en deux vagues », selon une source palestinienne proche du dossier.
« La proposition est un accord-cadre pour lancer des négociations sur un cessez-le-feu permanent » a ajouté cette source, avant que le Hamas n’annonce son accord.
Selon une source au Jihad islamique, allié du Hamas, le plan prévoit un cessez-le-feu de 60 jours en échange de la libération de 10 otages israéliens, et de la restitution d’un certain nombre de corps de captifs. « Les captifs restants seraient libérés lors d’une deuxième phase, avec des négociations immédiates à suivre pour un accord plus large » visant à mettre fin à la guerre, avec des garanties internationales.
L’annonce de cette escalade a accru les pressions sur le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, tant de la part de l’opinion publique, qui craint pour le sort des 49 otages encore retenus à Gaza – dont 27 morts selon l’armée – qu’à l’international, où les appels se multiplient pour mettre fin aux souffrances des Gazaouis.
La semaine dernière, M. Netanyahu a prévenu qu’Israël n’accepterait qu’un accord « dans lequel tous les otages seront libérés en une seule fois et selon nos conditions pour mettre fin à la guerre » à Gaza, menacée d’une « famine généralisée » selon l’ONU.
Sur son réseau Truth social, le président américain Donald Trump a commenté : « Nous ne verrons le retour des otages restants que lorsque le Hamas sera confronté et détruit !!! Plus cela se produira rapidement, meilleures seront les chances de succès. »
Des dizaines de milliers d’Israéliens ont manifesté dimanche à Tel-Aviv pour réclamer la fin de la guerre et le retour des otages, enlevés le 7 octobre 2023 lors de l’attaque sans précédent du Hamas en Israël qui a déclenché la guerre à Gaza.
251 personnes avaient été prises en otage lors de l’attaque du 7-Octobre, qui a causé la mort de 1219 personnes, en majorité des civils, côté israélien.
L’Égypte prête « à contribuer à toute force internationale qui pourrait être déployée à Gaza »
Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdelatty, a indiqué lundi à la frontière entre Gaza et l’Égypte, que son pays était prêt « à contribuer à toute force internationale qui pourrait être déployée à Gaza », à condition qu’elle repose sur « une résolution du Conseil de sécurité, un mandat clair et s’inscrive dans une perspective politique ».
Il s’est alarmé d’une situation humanitaire « sur le terrain au-delà de toute imagination ».

Des Palestiniens se rassemblent pour recevoir des repas préparés dans un centre de distribution alimentaire du camp de réfugiés de Nuseirat, au centre de la bande de Gaza, le 18 août 2025. (EYAD BABA/AFP via Getty Images)

Israël a rejeté à plusieurs reprises les accusations de famine délibérée, et affirme oeuvrer désormais pour laisser entrer plus de vivres. « La ‘campagne de famine’ du Hamas a été démentie par une analyse approfondie de Tsahal. Les données trompeuses sur la malnutrition et d’images de patients atteints de maladies préexistantes ont été utilisées pour discréditer Israël et obtenir des gains politiques », a écrit l’armée israélienne sur X.

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