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La Russie affirme avoir porté un nouveau coup aux sites de missiles ukrainiens Sapsan

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Une batterie de missiles antiaériens ukrainienne se prépare à tirer sur un drone russe en approche près de Marinka, en Ukraine, le 23 février 2024.

Photo: Chris McGrath/Getty Images

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Durée de lecture: 5 Min.

Les forces russes ont frappé un site de stockage en Ukraine qui abriterait des missiles balistiques Sapsan de fabrication nationale, a déclaré le ministère de la Défense de Moscou le 17 août.
« L’aviation opérationnelle-tactique, les drones d’attaque, les troupes de missiles et l’artillerie […] ont infligé des dommages à une zone de stockage [de] missiles opérationnels-tactiques Sapsan et de leurs composants », a-t-il déclaré dans un communiqué publié sur sa chaîne Telegram.
Le ministère n’a pas fourni l’emplacement du site de stockage de missiles qu’il prétend avoir ciblé.
Également connu sous le nom de Hrim-2, le Sapsan est un système de missile balistique à courte portée fabriqué en Ukraine.
À la mi-juin, The Kyiv Independent a rapporté que le système de missiles Sapsan entrait dans la phase de production de masse dans le cadre des efforts de l’Ukraine à « produire localement les armes dont elle a besoin pour lutter contre l’invasion à grande échelle de la Russie ».
L’article ajoute que le système de missiles Sapsan a déjà été testé avec succès au combat et est « en cours de production en série ».
Cependant, on ne sait pas encore quand le système sera déployé pour être utilisé sur le champ de bataille, a précisé le média.
Quatre sites touchés la semaine dernière, selon Moscou
La semaine dernière, le Service fédéral de sécurité russe (FSB) a affirmé que quatre sites de production de missiles Sapsan avaient été détruits lors d’une opération conjointe menée en collaboration avec le ministère russe de la Défense.
Deux des sites ciblés étaient situés dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk et deux dans la région de Soumy, a déclaré le FSB, selon l’agence de presse officielle russe TASS.
Le FSB a ensuite affirmé que les frappes avaient porté un coup « colossal » au complexe militaro-industriel ukrainien.
Le 14 août, TASS a cité un responsable du FSB qui a déclaré que le système de missiles ukrainien Sapsan était capable de « frapper en profondeur » à l’intérieur du territoire russe.
Sur sa chaîne Telegram, TASS a publié une carte censée montrer les zones que les missiles Sapsan pourraient atteindre s’ils étaient lancés avec succès.
Selon la carte, la majeure partie de l’ouest et du centre de la Russie, y compris Moscou, aurait été à portée de tir, ainsi que la majeure partie de la Biélorussie voisine, un allié clé de la Russie.
Le responsable du FSB cité par TASS a également affirmé que le système de missiles ukrainien Sapsan était développé avec le soutien financier allemand et avec « l’aide de spécialistes étrangers ».
L’Allemagne n’a pas encore publié de déclaration en réponse aux allégations du FSB.
En juin, Berlin a exclu la livraison de missiles à longue portée Taurus à l’Ukraine malgré les demandes répétées de Kiev pour ces armes de fabrication allemande, qui peuvent frapper des cibles à des distances de plus de 480 kilomètres.
Une semaine plus tard, le président russe, Vladimir Poutine, a averti que Moscou considérerait Berlin comme un participant direct à la guerre s’il fournissait à l’Ukraine des missiles Taurus.
« Qu’est-ce que cela signifie, sinon l’implication de la République fédérale [d’Allemagne] dans un conflit armé direct avec la Fédération de Russie ? » avait alors déclaré M. Poutine.
Le FSB a également affirmé avoir intercepté des communications ukrainiennes suggérant que Kiev avait initialement prévu de produire 200 missiles Sapsan par mois, selon TASS.
L’agence de sécurité russe a déclaré que les communications interceptées suggéraient en outre que des responsables étrangers – sans préciser de quel pays ils provenaient – prévoyaient de visiter les sites de production de missiles avant qu’ils ne soient prétendument ciblés.
Epoch Times n’a pu vérifier de manière indépendante aucune des affirmations russes.
Le 14 août, l’agence de presse Interfax Ukraine a rapporté que le Centre de lutte contre la désinformation de Kiev avait démenti les allégations de Moscou concernant la destruction présumée de quatre sites de production de missiles Sapsan.
« Le FSB diffuse de [fausses] informations sur la destruction présumée des sites de production de missiles Sapsan, avec lesquels l’Ukraine aurait prévu de frapper Moscou, Minsk (la capitale biélorusse) et des cibles stratégiques à l’intérieur de la Fédération de Russie », a déclaré l’agence de lutte contre la désinformation.
Avec Reuters