Nigel Farage : « Nous n’avons pas assez fait pour exposer » ce génocide en Chine

Par Lily Zhou
21 juillet 2020 16:42 Mis à jour: 21 juillet 2020 16:42

L’ancien membre britannique du Parlement européen Nigel Farage a appelé dimanche à un boycott des produits fabriqués en Chine après avoir déclaré qu’il avait pris conscience de l’ampleur des violations des droits de l’homme par le régime chinois.

Dans une vidéo publiée sur sa chaîne YouTube, Nigel Farage a fait l’éloge de la récente décision du gouvernement britannique de retirer Huawei du réseau britannique 5G d’ici 2027. Il a ensuite réfléchi à la manière dont, tout en faisant pression pour mettre fin à l’implication du géant chinois des télécommunications au Royaume-Uni au cours des six derniers mois, il en est venu à considérer que les relations avec la Chine devraient être plus qu’économiques ou sécuritaires.

« Je suis frappé par le fait que ceux d’entre nous qui sont sinosceptiques ont fait ce [lobbying] en partant du principe que, en fin de compte, la Chine est mauvaise pour nous sur le plan économique, qu’elle nous affaiblit, qu’elle coûte des emplois ; en termes de sécurité, c’est de la folie, ce que les Australiens, les Américains et beaucoup d’autres ont compris », a-t-il déclaré.

« Et nous n’avons pas présenté l’argument correctement, et complètement, sur la situation critique du Falun Gong, la situation critique des Ouïghours, sur le fait brutal et véridique qu’il est tout à fait juste de comparer la façon dont le gouvernement chinois traite les minorités, traite les différents points de vue au sein de son pays, il est tout à fait juste de comparer cela avec ce que les national-socialistes ont fait entre 1939 et 1945. »

« Il y a une forme de génocide d’État qui se déroule en Chine, et moi y compris, nous avons fait trop peu pour l’exposer. »

Persécution

Le chef du parti Brexit s’est souvenu d’un récent épisode de l’émission The Briefing Room sur la BBC Radio 4, qui a révélé l’omniprésence de la surveillance, du lavage de cerveau et de la stérilisation forcée des Ouïghours, ainsi que la participation présumée de Huawei à ces pratiques.

Des policiers patrouillant dans la ville de Kashgar, Xinjiang, Chine, le 4 juin 2019. Les autorités de la région ont collecté des échantillons d’ADN en masse auprès des résidents. (GREG BAKER/AFP/Getty Images)

« Je n’avais aucune idée de l’ampleur du problème », a déclaré Nigel Farage.

Il a été bouleversé par le manque d’exposition dans les médias sur la persécution des Ouïghours par le Parti communiste chinois, ainsi que sur le prélèvement forcé d’organes sur les pratiquants de Falun Gong, une allégation de longue date confirmée par le Tribunal indépendant de Chine l’année dernière.

Nigel Farage a déclaré qu’il se sentait « un peu coupable », car à l’époque où il était député européen, chaque mois, il pouvait voir de la fenêtre de son bureau à Strasbourg les pratiquants de Falun Gong lancer des appels devant le Parlement européen. Ils n’ont cessé de lui parler du prélèvement forcé d’organes, mais il « n’a rien fait ».

Le 20 juillet marque le 21e anniversaire du début de la persécution des pratiquants de Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, une discipline spirituelle qui comprend des enseignements moraux basés sur l’Authenticité, la Bienveillance et la Tolérance.

Des pratiquants de Falun Gong devant le bâtiment du Parlement européen, à Strasbourg, France, le 7 juin 2016. (Courtesy d’Eddie Aitken)

Nigel Farage s’est dit ravi et surpris que la BBC ait commencé à poser des questions sur les violations des droits de l’homme en Chine, mais « le grand public ne réalise tout simplement pas à quel point ce régime chinois est épouvantable, à quel point il est vraiment vil. Nous nous devons le leur faire comprendre ».

Huawei

En parlant de la récente décision d’interdire Huawei du réseau britannique 5G, il a déclaré que la nouvelle était particulièrement significative étant donné que « Boris s’est déclaré sinophile, et que de nombreux membres de sa propre famille, et bien sûr du Parti conservateur au pouvoir, des gens avec qui il est allé à Oxford [Université], ont cru que la Chine était notre avenir ».

Cependant, il a décrit comme « une mauvaise surprise » le fait de permettre aux entreprises de télécommunications de continuer à acheter des équipements Huawei jusqu’à la fin de l’année, et de les maintenir en service jusqu’en 2027.

Nigel Farage a fait valoir que la raison pour laquelle les grands fournisseurs de téléphonie mobile ont été les « plus grands champions » dans le lobbying pour que le kit Huawei reste, c’est que « tout le modèle sur lequel le marché de la téléphonie mobile fonctionne est brisé » et que cela a entraîné de grosses dettes pour les fournisseurs, ce qui a rendu l’offre concurrentielle de Huawei encore plus alléchante.

« Vous pouvez penser que Huawei est un fournisseur de technologie, mais c’est tout autant une société financière, soutenue, bien sûr, par le Parti communiste chinois. […] C’est presque comme si [les fournisseurs de télécoms] étaient devenus dépendants de Huawei », a-t-il déclaré.

Bien qu’il ait salué la décision de Boris Johnson sur Huawei, Nigel Farage pense que le Premier ministre pourrait encore modifier sa position sur la Chine. Il a déclaré que la décision concernant les relations avec le Parti communiste chinois dépend du peuple britannique moyen.

« Le vrai pouvoir est entre vos mains. Que la Chine devienne, comme elle le souhaite, l’État mondial dominant, que nous traversions ou non le XXIe siècle, tout dépend de vous », a-t-il déclaré.

« Si vous continuez à acheter des produits chinois, ce régime maléfique s’enrichira, se répandra et […] deviendra l’acteur dominant dans le monde. C’est donc à nous de jouer. Il n’est pas facile d’éviter d’acheter des produits fabriqués en Chine. […] Ce n’est pas facile, mais c’est ce que nous devons faire. Réveillez tout le monde. »

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