Nord: l’opération «Accueillons des chouettes dans nos fermes» se développe, pour sauver l’espèce en déclin

Par Emmanuelle Bourdy
15 mai 2023 23:12 Mis à jour: 15 mai 2023 23:12

L’opération pour accueillir les chouettes se poursuit dans le Nord. Des agriculteurs et des particuliers y participent, installant des nichoirs sur leurs propriétés. Ils contribuent ainsi à sauvegarder l’espèce, menacée par la raréfaction des sites de nidification.

Face au déclin des chouettes chevêches et des chouettes effraies, des exploitants agricoles ainsi que des particuliers se mobilisent. Une opération, baptisée « Accueillons des chouettes dans nos fermes », est actuellement menée, rapporte 20 Minutes.

Il suffit « d’avoir un hangar assez haut, un vieux grenier ou un vieil arbre… »

Le groupement ornithologique du Nord (GON) a d’ores et déjà sélectionné 11 exploitations agricoles pour accueillir des chouettes, afin de participer au repeuplement de ces rapaces dans le Nord et le Pas-de-Calais. « Aujourd’hui, ce sont 169 nichoirs qui ont été installés chez 112 agriculteurs, dans une démarche gagnant-gagnant », explique à nos confrères Sophie Grassien, la conseillère biodiversité à la chambre régionale d’agriculture du Nord – Pas de Calais. Les chouettes se nourrissent effectivement de petits rongeurs, ces « ravageurs » dont les agriculteurs peinent à se débarrasser.

Ce projet européen, lancé il y a six ans par la chambre régionale d’agriculture, s’étend petit à petit localement. Les chouettes occupent actuellement une dizaine de nichoirs seulement et la chambre d’agriculture estime qu’il faudra « encore quelques années pour mesurer l’évolution de ces deux espèces dans la région », relate le quotidien.

Pour participer à l’opération « Accueillons des chouettes dans nos fermes » – un projet dans lequel des particuliers s’investissent également – il suffit « d’avoir un hangar assez haut, un vieux grenier ou un vieil arbre avec une branche parallèle au sol, pas trop haute », indique à nos confrères Melissa Toussaint, la conseillère environnement de la communauté de communes Flandre Intérieure (CCFI). Environ 50 nouveaux nichoirs ont d’ailleurs été installés dans la CCFI cette année.

Le propriétaire s’engage à vérifier l’occupation du nichoir

De plus, avec les chouettes, il n’y a aucune contrainte. Celles-ci ne sont pas dérangeantes non plus. Elles vont même privilégier des endroits peu fréquentés. La seule chose à laquelle s’engage le propriétaire accueillant cette espèce, c’est de suivre l’évolution du nichoir quant à son occupation, précise 20 Minutes. Ces observations permettent ensuite d’ « alimenter une base de données régionale ».

« Nous apportons une aide technique. Chaque automne, quand on est sûr que les jeunes se sont envolés, nous allons vérifier si les nichoirs ont été investis par les oiseaux », signifie Baptiste Boutilleux, un membre du Groupe ornithologique et naturaliste (GON).

Espérons que ces actions vont permettre aux chouettes de repeupler la région car leur situation est inquiétante. En effet, la chouette chevêche figure dans la liste rouge de la catégorie « en déclin », selon l’observatoire de la ligue de protection des oiseaux (LPO). Quant à la chouette effraie, elle se raréfie aussi. La disparition de leur habitat est en cause, ainsi que l’utilisation de pesticides et de rodenticides, utilisés pour tuer les rongeurs.

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