Forte prolifération de nids de frelons asiatiques en Normandie: « Il ne faut pas lui laisser de lest »

Par Michal Bleibtreu Neeman
29 août 2020 19:45 Mis à jour: 29 août 2020 20:16

Le nombre de nids de frelons asiatiques a fortement augmenté cette année en Normandie. Il ne faut surtout pas les détruire soi-même, mais les signaler.

Contrairement au frelon européen ou à la guêpe, le frelon asiatique est considéré comme une espèce invasive qui n’a pas sa place dans l’écosystème en France. Il s’attaque à d’autres insectes et prend leur place. Pour les apiculteurs, c’est un vrai problème car le frelon asiatique déchiquette les abeilles pour leur dévorer le thorax.

Arrivé il y a un peu plus d’une dizaine d’années en France, il a été répertorié en 2012 comme une espèce invasive et nuisible. Cela permet aux autorités administratives de définir des stratégies de lutte pour limiter sa diffusion.

Les frelons asiatiques prolifèreraient-ils en Normandie grâce au climat doux ? difficile à dire… car d’une commune à l’autre, la situation est différente.

Pour le reconnaître, il y a des indices plutôt simples. Il est plus petit que le frelon européen, mesure moins de 3 cm et son corps est de couleur très sombre, avec un liseré jaune sur l’abdomen et un autre sur l’arrière de son corps.

Les nids doivent être systématiquement signalés et il est toujours aussi déconseillé de s’en approcher de moins de 5 mètres. Il s’attaque à l’humain seulement quand il se sent en danger.

Les colonies sont également facile à identifier. Ce sont des boules grises accrochées dans les arbres ou sur des bâtiments. À cette saison, les nids sont très gros et peuvent atteindre 80 cm.
Selon France3, dans le Calvados, 854 nids de frelons asiatiques ont déjà été détruits contre un peu plus de 400 l’an passé à la même date. Dans le département voisin de la Manche, les destructions de colonies ont bondi de 28%. À Cherbourg, par contre, leur nombre est en baisse.
Il ne faut surtout pas essayer de s’en prendre aux nids seul.« On ne détruit pas une colonie avec une bombe d’insecticide. Pas plus en y mettant le feu. Pas de coup de fusil non plus… », explique à France3 Antoine Metayer, le directeur du FDGDON, l’organisme qui est en charge de la lutte collective contre cet insecte.

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