Nous devons empêcher l’adoption du projet de loi sur la désinformation

Les demandes les plus véhémentes de suppression de ce que l'on appelle la désinformation et la mésinformation émanent des plus grands contrevenants à la vérité et à l'intégrité.

Par David Daintree
10 octobre 2023 19:36 Mis à jour: 10 octobre 2023 19:36

Les mots « désinformation » et « mésinformation » existent depuis de nombreuses années. Mais ils ont récemment pris de l’importance alors que le Parlement australien débat d’un projet de loi qui interdirait les informations fausses ou trompeuses dans les médias.

Les deux termes ne sont pas interchangeables.

La proposition de loi définit la mésinformation comme « un contenu en ligne qui est faux, trompeur ou mensonger ». De telles informations ne sont peut-être pas destinées à tromper, mais pourraient être considérées comme ayant des conséquences néfastes.

La désinformation, en revanche, est la plus grave des deux : il s’agit d’informations fausses délibérément destinées à tromper.

Il est tout simplement incroyable que les demandes les plus véhémentes de suppression de ce qu’on appelle la désinformation et la mésinformation émanent des plus grands contrevenants à la vérité et à l’intégrité.

Je parle des personnes qui ont suivi la ligne officielle du Covid dès le premier jour. Ils ont réduit au silence ceux qui remettaient en question le récit relatif à la pandémie et ont demandé le licenciement de tous ceux qui refusaient les formes de traitement acceptées ou se prononçaient en faveur d’alternatives.

Ces deux années ont été spectaculairement désagréables, profondément choquantes pour ceux d’entre nous qui avaient jusqu’alors une certaine confiance en nos journalistes et nos hommes politiques.

Dès le début de l’année 2020, de nombreux médecins et chercheurs compétents ont remis en question certaines des mesures adoptées par les gouvernements pour lutter contre le Covid.

Des manifestants marchent sur une pancarte où figure une photo du premier ministre de l’État, Daniel Andrews, devant le Parlement à Melbourne, en Australie, le 16 novembre 2021 (Daniel Pockett/Getty Images).

En particulier, ils ont ciblé l’application excessive du mandat relatif au port du masque et ont remis en question non seulement son efficacité, mais aussi la sécurité de ces vaccins qui ont été développés à la hâte et mis à disposition (ou même imposés) sans avoir fait l’objet de tests adéquats.

La sévérité avec laquelle ces personnes ont été attaquées est tout à fait extraordinaire. Non seulement leurs opinions ont été répudiées, mais elles ont été supprimées en utilisant certains outils des médias sociaux.

Facebook, en particulier, qui avait commencé sa vie en tant que plateforme sans influence pour des relations sociales inoffensives, s’est effectivement transformé en un instrument d’oppression.

Les opinions qui allaient à l’encontre des « idées reçues » étaient brusquement supprimées.

De même, Wikipédia a pratiqué une sorte de nettoyage de l’information, en dénaturant toutes les entrées qui semblaient contredire le récit établi. Même les biographies ont été retouchées si le sujet exprimait trop ouvertement des opinions négatives sur les mesures anti-Covid.

Cela n’a rien donné

Il apparaît enfin clairement que les grandes entreprises pharmaceutiques ont joué avec la vérité, ont comploté pour faire taire l’opposition, ont supprimé les recherches qui remettaient en cause l’efficacité des vaccins et ont « persuadé » (pour le dire avec le plus grand tact) les organismes gouvernementaux, à commencer par l’OMS, d’acheter les médicaments et d’appliquer certaines des réglementations et des restrictions les plus sévères en matière de liberté humaine jamais connues en temps de paix.

Et tout cela pour quoi ?

Le Covid a certes fait des victimes, mais pas plus dans les pays qui ont refusé d’imposer le confinement que dans ceux qui l’ont fait.

Cette maladie s’est avérée désagréable, mais les malheurs infligés par l’isolement ou le report des traitements à ceux qui étaient malades et mouraient pour d’autres raisons, et par la faillite de tant de petites entreprises, ont été, en fin de compte, encore plus grands.

La High Street, normalement très fréquentée, est presque vide à Penrith, Sydney, Australie, le 9 août 2021 (Lisa Maree Williams/Getty Images).

À bien des égards, les performances des médias traditionnels ont été encore plus odieuses que celles de tous les autres médias réunis.

On s’attend à ce que les grandes entreprises veuillent maximiser leurs profits sans trop de scrupules moraux. On s’attend à ce que certains hommes politiques, du moins, puissent céder à la tentation financière ou à la soif de pouvoir. On accepte que les médias sociaux suivent servilement les tendances.

Mais la presse écrite et audiovisuelle, surtout si elle est financée par le peuple (comme c’est le cas de « notre » ABC), a le devoir moral de rapporter les faits sans les interpréter.

Les commentaires et les opinions ont leur place dans les médias, bien sûr, mais pas dans les rédactions.

Il n’est toujours pas possible pour une personne lambda sans formation scientifique, qui dépend uniquement de sources comme Google et Wikipedia, d’évaluer les allégations faites pour des médicaments tels que l’ivermectine.

On s’accorde aujourd’hui à reconnaître qu’il s’agit d’un bon médicament, sûr, qui ne méritait pas les coups de boutoir que lui ont infligés de nombreux gouvernements. Certains l’ont même totalement interdit. Mais il n’y a aucune certitude quant à son succès dans le traitement du Covid.

La méfiance à l’égard des sources en ligne est telle qu’il est préférable pour les profanes de les mettre de côté.

Rester fidèle aux valeurs australiennes

Mais, scientifiques ou non, nous pouvons encore penser juste.

Insister sur le port de masques à l’extérieur lors des promenades, restreindre les déplacements entre les États ou même les banlieues, imposer des règles de distance minimale totalement arbitraires, imposer la vaccination obligatoire, même s’il est de plus en plus évident que ces vaccins sont inefficaces ou même dangereux (en particulier pour les personnes âgées) : toutes ces choses étaient absurdes au delà de l’imaginable.

Deux filles passent devant la fresque « Welcome to Burwood » à Sydney, en Australie, le 24 juillet 2021. (Jenny Evans/Getty Images)

Est-ce vraiment arrivé ? N’était-ce qu’un mauvais rêve ? Comment avons-nous pu nous éloigner à ce point de notre traditionnel larrikinisme (Larrikin est un terme anglais australien signifiant « un jeune espiègle, une personne inculte, tapageuse mais de bon cœur ») australien pour nous soumettre tranquillement à de telles absurdités, et même pour remercier nos gouvernements de « prendre soin de nous » ?

En octobre 2021, quelqu’un a publié sur YouTube une vidéo d’une manifestation anti-confinement devant le Parlement de Melbourne, au cours de laquelle un seul violoniste jouait l’hymne national. Vous pouvez toujours la voir en ligne.

Il est impossible de connaître le nombre exact de personnes présentes, mais selon toute estimation, il doit y avoir des milliers, voire des dizaines de milliers de manifestants pacifiques – la caméra montre clairement la foule qui s’étend loin dans les rues Bourke et Spring.

YouTube a le grand mérite d’avoir mis en ligne cette vidéo et fait en sorte qu’elle soit toujours disponible, mais il est surprenant qu’en près de deux ans, elle n’ait été visionnée que 2900 fois.

Il existe des moyens subtils de garder ces choses cachées. A-t-elle été reléguée dans l’ombre ? Les médias l’ont bien compris : ils ont parlé de désordre et de peu de monde – seulement « quelques centaines de personnes ».

Vous voulez comprendre les termes « désinformation » et « mésinformation » ? Adressez-vous aux médias traditionnels : ce sont eux les experts.

Après avoir vécu la période Covid, nous savons de quoi ils sont capables : votez contre cette loi !

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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