Nouveaux Twitter Files: de mystérieux organismes gouvernementaux participaient à la censure

Par Allen Zhong
25 décembre 2022 20:15 Mis à jour: 25 décembre 2022 20:22

De mystérieux organismes gouvernementaux étaient impliqués dans la censure des contenus sur Twitter et collaboraient avec la plateforme, selon Matt Taibbi qui vient de mettre en ligne de nouveaux Twitter Files.

Dans ces nouveaux Twitter Files on voit que des agences non spécifiées travaillaient avec Twitter avant l’arrivée d’Elon Musk.

Ces agences étaient généralement appelées « Other Government Agencies » [autres agences gouvernementales] ou « OGA » au sein de Twitter.

Dans un courriel datant du 29 juin 2020, Elvis Chan, responsable du FBI au San Francisco Field Office, demande aux cadres de Twitter s’il peut inviter une « OGA » à participer à un événement à venir.

« Je voulais faire un suivi pour voir si je pouvais transmettre cette invitation à une OGA ? » écrit‑il.

« OGA Briefing », voilà des termes qui reviennent souvent dans l’agenda des réunions entre Twitter et le Foreign Influence Task Force (FITF).

Le FITF, ou « Groupe de travail sur l’influence étrangère », est un organe crée par le directeur du FBI, Christopher Wray, en 2017. Il est composé de divers représentants du contre‑espionnage, cyberespionnage, criminalité et contre‑terrorisme.

On retrouve les termes « OGA Briefing » par exemple sous l’intitulé « Statut de la Russie » dans l’ordre du jour d’une réunion.

On ne sait pas exactement à quels organismes les OGA font référence, bien que Matt Taibbi affirme qu’il s’agit généralement de la CIA, montrant que plusieurs employés connaissaient bien l’agence, voire y avaient travaillé autrefois. Au vu des échanges il apparait qu’on évite de préférence de citer la CIA.

Epoch Times a contacté la CIA pour obtenir une demande de commentaires.

Malgré cela, à travers les courriels on voit que la CIA, entres autres organismes gouvernementaux, participe régulièrement aux réunions.

« J’ai invité le FBI, et je crois que la CIA sera présente aussi en visio », écrit Stacia Cardille, avocate de Twitter, dans un courriel adressé à James Baker au sujet d’une conférence sur les opérations d’information.

James Baker était autrefois un avocat général au FBI et un personnage clé dans l’enquête sur la collusion entre Trump et la Russie.

Des efforts au sommet à la veille des présidentielles de 2020

Avant l’élection de 2020 Twitter est submergé par des demandes de diverses organismes principalement coordonnées par le FITF et le bureau local du FBI à San Francisco.

« Des courriels suivis d’autres courriels arrivaient du bureau de San Francisco au sujet de l’élection, souvent avec une pièce jointe Excel. Il y avait tellement de demandes du gouvernement que les employés de Twitter ont dû improviser un système pour les classer par ordre de priorité/tri. »

L’équipe de Twitter prend conscience que le FBI a mis en place sa propre équipe pour rechercher les violations des politiques de la plateforme.

« Il y a des gens au bureau de Baltimore et au siège qui font des recherches par mot-clé pour trouver des violations. C’est probablement la dixième demande que je traite au cours des cinq derniers jours », fait remarqué Stacia Cardille.

James Baker lui-même admet : « Il est étrange qu’ils cherchent des violations de nos politiques. »

Dans certains cas, le personnel de Twitter estime que les messages signalés sont en réalité légitimes.

« D’après mes vérifications, je n’ai pu trouver aucun indicateur permettant de penser que le compte [expurgé] est russe. … [expurgé] n’a pas d’indicateurs suggérant qu’il est un proxy russe », déclare un employé.

« Je peux faire un brainstorming avec [expurgé] et voir si nous pouvons creuser encore plus profondément et essayer de trouver un lien plus fort », ajoute‑t‑il.

Dans un autre cas, Yoel Roth, responsable du service Confiance et Sécurité, conclut que certains comptes pro‑Madura du Venezuela ne sont pas liés à l’Internet Research Agency (IRA) de la Russie.

« Ces comptes étaient des tweets au volume extrêmement élevé, utilisant généralement l’automatisation (d’une manière qui était assez peu caractéristique de beaucoup d’autres activités de l’IRA). Nous sommes convaincus qu’ils ne sont pas liés à l’IRA ou à une quelconque activité russe », écrit‑il.

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