Des députés maoris sont menacés d’une expulsion temporaire du Parlement néo-zélandais, après avoir interrompu une séance par une danse haka en novembre pour s’opposer à projet de loi sur les peuples autochtones du pays.
Le texte, censé être débattu ce jour-là, visait à réinterpréter le traité de Waitangi, signé il y a presque 200 ans entre les Maoris de Nouvelle-Zélande et les colons européens, et considéré comme le traité fondateur du pays.
Les détracteurs du projet de loi, finalement rejeté le mois dernier par la représentation nationale, affirmaient qu’il aurait eu pour effet de démanteler des programmes, notamment d’éducation, destinés aux citoyens maoris.
Un haka en pleine séance parlementaire
En pleine séance, la députée du Parti maori Hana-Rawhiti Maipi-Clarke, 22 ans, avait déchiré en deux une copie du texte et procédé avec d’autres élus à un haka, une danse traditionnelle chantée pratiquée par les Maoris pour impressionner leurs adversaires et, à l’international, par l’équipe nationale de rugby.

Mercredi soir, un comité parlementaire a recommandé de suspendre les élus – Hana-Rawhiti Maipi-Clarke pour sept jours, et ses collègues Rawiri Waititi et Debbie Ngarewa-Packer pour trois semaines.

« Coup de semonce pour que nous nous mettions tous au pas. »
« Lorsque tangata whenua résiste, les puissances coloniales recourent à la peine maximale », a lâché le Parti maori dans un communiqué, en employant une expression désignant le peuple maori.

« C’est un coup de semonce pour que nous nous mettions tous au pas. »
Des « députés incontrôlables qui enfreignent les règles »
Le vice-Premier ministre Winston Peters a qualifié les élus « députés incontrôlables qui enfreignent les règles et intimident les autres avec de scandaleux hakas ».

Le Parlement procédera la semaine prochaine à un vote sur cette proposition de suspension.
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