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« Obéis, fais-toi vacciner » : enquête ouverte après la diffusion d’une affiche d’Emmanuel Macron sous les traits d’Hitler dans le Var

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Le Président Emmanuel Macron

Photo: : Sean Gallup/Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Le parquet de Toulon dans le Var a ouvert mardi 20 juillet une enquête pour « injure publique » contre Michel-Ange Flori, un afficheur varois qui a représenté le Président Emmanuel Macron sous les traits d’Adolf Hitler.
« Obéis, fais-toi vacciner », proclame l’affiche incriminée qui représente le Président Emmanuel Macron dans l’uniforme du leader nazi Hitler, avec une petite moustache, une mèche sur le front et le sigle du mouvement présidentiel de La République En Marche (LREM) détourné en croix gammée.
Le message a été affiché le week-end dernier sur deux grands panneaux publicitaire de quatre mètres sur trois mètres situés sur une quatre voie à La-Seyne-sur-Mer et à l’entrée de Toulon. Le panneau a ensuite été tagué du mot « Honte ».
« Je suis un artisan défenseur de la liberté d’expression »
Son auteur, Michel-Ange Flori, est un afficheur varois propriétaire de 400 panneaux entre Bandol et Hyères, habitué des campagnes polémiques sur les deux panneaux qu’il s’est réservé pour commenter à sa façon l’actualité. Il s’était engagé aux côtés des « Gilets jaunes ».
« J’utilise deux de mes 350 panneaux d’affichages (…). Celui-ci fait référence aux dérives des mesures annoncées par l’exécutif, puis démenties le lendemain, puis aménagées le surlendemain ». « Je suis un artisan défenseur de la liberté d’expression », souligne-t-il à 20 Minutes.
« Vous voyez Hitler, mais on peut y voir Staline, ou moi j’y vois Charlie Chaplin dans Le dictateur », déclare-t-il au média. Ces affiches visent à questionner « cette démocratie où les décisions sont prises sans discussion lors d’un conseil sanitaire », a-t-il expliqué.

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Une enquête préliminaire saisie
« J’ai saisi la sûreté départementale du commissariat de Toulon dans le cadre d’une enquête préliminaire », a indiqué le procureur de Toulon Bernard Marchal précisant que la qualification retenue pourrait évoluer.
En 1999, sa première affiche au moment de l’affaire des paillotes en Corse titrée : « Corse: présumé coupable. Préfet: présumé innocent. Chevènement : l’innocence sélective », lui avait valu 36 heures de garde à vue.
En 2019, la chaine BFMTV a obtenu sa condamnation pour une affiche titrée : « La police vous parle tous les jours sur BFMTV ». À l’audience, l’afficheur avait plaidé « le droit à la parodie et à la liberté d’expression ». M. Flori a été condamné en référé mais le jugement sur le fond n’a pas eu lieu.
L’afficheur varois risque jusqu’à un an de prison et 45.000 euros d’amende  pour diffamation.