Le 29 mai au soir, un jeune livreur de pizza est tombé dans un guet-apens dans le 10e arrondissement à Paris. Une bande de jeunes l’ont frappé violemment le laissant inanimé à terre.
À l’heure actuelle, être livreur de pizza devient un vrai parcours du combattant et n’est pas sans risque. C’est le cas de Sheikh, âgé de 23 ans qui, encore choqué par son agression, a témoigné sur BFM Paris.
Il est 22 heures samedi quand le restaurant reçoit une grosse commande. Cheikh assure la livraison sur son scooter et se rend sur sur l’avenue de Verdun, où les deux destinataires l’attentent sur place. « La personne m’a dit ‘je vais payer par carte bancaire' », raconte le livreur de pizza au média. « Quand je sors ma machine à carte, brusquement je finis par terre », poursuit-il. Au moment de payer, le livreur est frappé dans le dos.
Cheikh a 23 ans. Hier soir sa livraison de pizzas était en fait un guet-apens. Il est alors agressé par 7 courageux…
« Livreur c’est beaucoup de risques. On gagne notre vie dignement et honnêtement ». Rencontré à sa sortie de l’hôpital, il témoigne. À suivre demain @BFMParis pic.twitter.com/uRyBsuWuuP
— Simon Azélie (@SimonAzelie) May 30, 2021
Écroulé au sol, une bande de jeunes délinquants lui assènent alors des coups violents et Cheikh perd connaissance. Des personnes qui assistent à la scène lui appliquent les gestes de premier secours avant l’arrivée des pompiers. « Des témoins ont dit aux sapeurs-pompiers qu’ils étaient plus de 7 personnes. Ces jeunes étaient âgés de 17 et 18 ans. C’était bien prémédité car se sont eux qui ont passé commande. Et 10 minutes après, ils ont même rappelé pour savoir où ça en était », explique-t-il à BFM Paris.
« C’est allé trop loin… »
Sorti de l’hôpital avec une minerve autour du cou, Sheikh souffre de contusions, de douleurs mandibulaires et d’un traumatisme facial. Selon lui, la rue où il a été agressé est un endroit dangereux. « Avenue de Verdun, vraiment là-bas… je ne suis pas le premier à qui cela arrive. On dirait même un monde sans loi. On subit parfois des intimidations, mais on se dit que c’est parce qu’ils sont ivres. Là c’est allé trop loin… », déplore-t-il.
Lors de ses 4 jours d’interruption temporaire du travail (ITT), Sheikh a l’intention de déposer plainte.
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