Otages et prisonniers : des listes échangées pour le plan de paix à Gaza, selon le Hamas

Des familles d’otages et leurs soutiens ont brandi les portraits des captifs lors d’une manifestation en faveur d’un accord, à Tel Aviv, le 17 août 2025
Photo: Amir Levy/Getty Images.
Récemment, dans le cadre des négociations indirectes sur la paix à Gaza entre responsables israéliens et membres du Hamas en Égypte, le groupe terroriste a indiqué le 8 octobre que les listes d’otages israéliens et de prisonniers palestiniens susceptibles d’être libérés dans le cadre d’un échange ont été échangées, selon Al-Aqsa TV, média affilié au Hamas.
Progrès dans les négociations sous médiation internationale
Au troisième jour des pourparlers, qui portent sur un plan de paix rédigé par les États-Unis et se tiennent dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh, le Hamas affirme que ses représentants « ont fait preuve de la positivité et de la responsabilité nécessaires pour avancer et conclure l’accord », d’après un message publié sur Telegram.
Le groupe ajoute que les discussions, menées sous la médiation de l’Égypte, des États-Unis et du Qatar, portent sur les modalités de la fin de la guerre, le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza et un échange de prisonniers.
Une délégation américaine, comprenant l’émissaire spécial Steve Witkoff et Jared Kushner, gendre du président Trump et ancien envoyé pour le Proche-Orient, doit rejoindre les négociations en Égypte ce mercredi.
Le plan de paix américain et ses conditions
Le plan pour Gaza composé de 20 points, présenté la semaine dernière par le président Donald Trump, prévoit notamment une cessation immédiate des hostilités, l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza, la reconstruction à grande échelle et la libération de tous les otages — vivants et morts — dans les 72 heures suivant l’accord israélien.
En échange, Israël libérerait 250 prisonniers purgeant une peine à perpétuité ainsi que 1700 Gazaouis détenus après l’attaque d’octobre 2023. Le plan fixe aussi des conditions pour la « déradicalisation » de Gaza et l’établissement d’une zone « sans terrorisme », selon les autorités américaines.
« Les médiateurs s’efforcent de lever tous les obstacles à la mise en œuvre du cessez-le-feu et l’optimisme règne », a indiqué le Hamas, selon Al-Aqsa TV.
Appui international et enjeux diplomatiques
Avant l’annonce de mercredi, le ministère des Affaires étrangères du Qatar avait précisé le 7 octobre que les pourparlers se concentraient sur l’identification des obstacles à la réalisation du plan de Trump et sur ses déclinaisons pratiques.
Les dirigeants européens et arabes soutiennent cette feuille de route. Mardi, le ministre allemand des Affaires étrangères Johann Wadephul a rencontré son homologue égyptien, Badr Abdelatty, afin d’évoquer la situation à Gaza et d’autres sujets.
« Il faut saisir la dynamique autour du plan de paix pour Gaza. Des résultats rapides sont nécessaires pour instaurer la confiance — les premiers signes d’espoir doivent s’accompagner d’actions concrètes », a-t-il ensuite commenté.
« Gaza a besoin d’une nouvelle administration locale sous l’égide du conseil de paix prévu. L’Égypte a préparé le terrain. Pour les forces de sécurité internationales, une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies constituerait une base raisonnable », a ajouté M. Wadephul.
Deux ans après l’attaque du 7 octobre 2023
La journée du mardi marquait le deuxième anniversaire de l’attaque du 7 octobre 2023, durant laquelle les terroristes menés par le Hamas ont tué environ 1200 personnes et pris 251 otages dans le sud d’Israël. Cette offensive a déclenché la campagne militaire israélienne toujours en cours sur Gaza. Le Hamas détiendrait encore 48 otages dans l’enclave.
A l’occasion de cette date, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a réaffirmé le soutien des États-Unis à Israël dans la lutte contre le terrorisme et dans les efforts pour libérer les otages. Selon lui, le plan de paix proposé par Trump « offre une occasion historique de tourner la page sur ce chapitre sombre et d’établir les bases d’une paix et d’une sécurité durables pour tous ».
La position d’Israël et le bilan humain à Gaza
À la veille des négociations en Égypte, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rencontré l’équipe des otages et des personnes disparues israéliennes. Il affirme que la pression sur le Hamas doit se poursuivre jusqu’à la libération de tous les otages, et réitère la détermination d’Israël à atteindre ses objectifs de guerre, dont le retour des captifs et la sécurité nationale.
D’après le ministère de la Santé géré par le Hamas à Gaza, plus de 67.000 personnes sont décédées dans la bande de Gaza depuis le début du conflit il y a deux ans. Ce chiffre, qui ne fait pas la distinction entre combattants et civils et inclut certains décès naturels, n’a pas pu être vérifié de façon indépendante.

Evgenia Filimianova est une journaliste basée au Royaume-Uni qui couvre un large éventail de sujets nationaux, avec un intérêt particulier pour la politique britannique, les procédures parlementaires et les questions socio-économiques.
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