Une vue aérienne du palais Rohan à Strasbourg illustre le style parisien de l'hôtel particulier, avec sa cour close. Ce qui semble être la porte principale du palais est en réalité l'entrée de la cour par un pavillon donnant sur la rue. Le palais est principalement construit en grès jaune de Wasselonne, une ville du Bas-Rhin, tandis que le grès rose est utilisé pour les éléments architecturaux moins visibles. (PhotoFires/Shutterstock)
27 avril 2025 16:02 Mis à jour: 27 avril 2025 20:18
Visitons un exemple remarquable d’architecture résidentielle baroque en Alsace.
Le palais Rohan est l’une des œuvres les plus importantes de l’architecture baroque française. Construit de manière idyllique à côté de la cathédrale de Strasbourg, le palais a d’abord été une nouvelle résidence pour les évêques de la ville.
En 1727, le cardinal Armand de Rohan – qui est également prince-évêque de Strasbourg et membre de la maison de Rohan – a demandé à l’architecte Robert de Cotte de concevoir le nouveau palais dans le style baroque français. De Cotte a commencé sa formation en tant qu’élève de Jules Hardoin-Mansart, le principal architecte de Versailles, avant de devenir son associé et son successeur en tant qu’architecte royal en chef.
La construction du palais Rohan a duré de 1732 à 1742 et a été en grande partie dirigée par le jeune architecte Joseph Massol, qui a assisté de Cotte dans la conception du palais et en a été chargé après la mort de Cotte en 1735. La conception du palais s’inspire du style résidentiel parisien de l’époque, connu sous le nom d’hôtel particulier. Tout en incorporant souvent des éléments baroques français comme les ordres colossaux (colonnes à plusieurs étages), l’architecture résidentielle abandonne progressivement les colonnades et les coupoles au profit d’un style architectural plus léger qui introduit des décorations en fer forgé dans des motifs rocaille (courbes organiques et ondulantes).
Depuis les années 1730, le palais épiscopal est passé de la noblesse à l’État. C’est aujourd’hui un monument culturel qui abrite trois musées : le musée archéologique, le musée des beaux-arts et le musée des arts décoratifs.
L’entrée principale du palais se situe au nord du bâtiment, face à la cathédrale de Strasbourg. Si le portail triomphal évoque l’architecture romaine classique, le mur concave est un élément distinctif des styles baroques. Les sculptures et reliefs du palais ont été réalisés par Robert Le Lorrain, l’un des plus grands sculpteurs baroques français. Des allégories sculpturales de la foi et des personnifications de la « Religion », de l’« Eucharistie », de la « Miséricorde » et de la « Pénitence » couronnent le portail principal. (PhotoFires/Shutterstock)La bibliothèque du palais Rohan fait partie du Musée des Arts Décoratifs. Située au rez-de-chaussée, elle sert également de nef à la petite chapelle du palais. Au-dessus des étagères en acajou sont suspendues quatre des huit tapisseries représentant l’Histoire de Constantin, tissées vers 1624 d’après des dessins de Pierre Paul Rubens et de Pierre de Cortone (plusieurs éditions existent). De chaque côté de la porte se trouvent deux tableaux de la bibliothèque représentant les quatre évangélistes. (kamienczanka/Shutterstock)La Chambre du Roi, où séjournaient les monarques français et les visiteurs de la famille royale (Louis XV, Marie-Antoinette, Napoléon, Joséphine et Charles X) à Strasbourg, est l’une des pièces les plus richement décorées et les plus impressionnantes du palais Rohan. Avec ses colonnes cannelées, ses dorures ornementales, ses lustres à pampilles et sa balustrade (barrière basse séparant le lit du reste de la pièce), la chambre du roi illustre toute la splendeur de l’esthétique intérieure baroque tardive. Le décor est sublimé par de grands miroirs dorés et trois tapisseries de la série Histoire de Constantin. ( Morio60 / CC BY-SA 2.0 )La salle du Synode servait de salle de réception et de salle à manger. À l’intérieur des arcades, des représentations sculptées d’instruments de musique sont exposées, les banquets étant généralement accompagnés de musique. Au-dessus du buffet central se trouve une fresque en trompe-l’œil représentant Cérès, déesse de l’agriculture et de la fertilité. (Alexander Sorokopud/Shutterstock)La chambre du prince-évêque devint plus tard le Salon du matin de l’empereur Napoléon (un salon baigné du soleil matinal). Mêlant luxe et élégance, typiques d’une pièce privée baroque, le mobilier comprend un canapé confident (un canapé dont les assises sont perpendiculaires aux sièges principaux), six fauteuils et deux chandeliers. (Alexander Sorokopud/Shutterstock)La façade sud occupe toute la largeur du palais Rohan et compte quatre étages, toit mansardé compris. Elle est ornée de 17 travées (fenêtres régulièrement espacées), de balcons en fer forgé et de quatre colonnes corinthiennes couronnées d’un fronton arborant les armoiries de la maison de Rohan. (Mikhail Markovskiy/Shutterstock)
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
Aidez-nous à faire connaître la vérité. Partagez cet article avec vos amis.
