« Paris est trop précieux pour que je garde le silence » : Stéphane Bern quitte la capitale, devenue une « poubelle »

Par Emmanuelle Bourdy
15 novembre 2021 21:34 Mis à jour: 15 novembre 2021 21:34

Stéphane Bern n’en peut plus de la capitale et l’a exprimé dans un entretien accordé au Parisien. L’animateur quittera donc son appartement de Pigalle, sans regret mais avec tristesse, pour s’installer dans la résidence qu’il possède à Thiron-Gardais (Eure-et-Loir).

C’est dans l’ancien collège royal et militaire de Thiron-Gardais (Eure-et-Loir) que le célèbre animateur de France Télévisions va se retirer. Las de la capitale, qui à ses yeux s’est « enlaidie », Stéphane Bern explique les raisons de son départ dans les colonnes du Parisien.

« Pour ce qui est du vivre-ensemble, on a tout lâché »

« Malgré le petit pincement au cœur, je suis soulagé de partir. J’avais l’impression de devenir fou… », a-t-il d’emblée confié au quotidien, les deux confinements ayant été de réels déclencheurs. « Vivre à la campagne me rend plus heureux. […] Ici, je bosse mieux », a-t-il indiqué en parlant de sa demeure campagnarde, son métier lui permettant de travailler à distance. C’en sera donc terminé de l’appartement de Pigalle où l’animateur, qui fêtera prochainement ses 58 ans, vivait depuis dix-huit ans.

Que ce soit « la saleté, les trous dans la chaussée, les chantiers permanents », ou encore la circulation – source inouïe de tensions tant le comportement des conducteurs des différents moyens de locomotions est « anarchique et dangereux » – l’amoureux du patrimoine Français en a marre et réclame de penser un peu plus « aux personnes âgées, aux handicapés, aux enfants ». Mais ce qui l’insupporte par-dessus tout, c’est la violence. « Il faut entendre comme les gens se parlent », souligne-t-il, ajoutant que « pour ce qui est du vivre-ensemble, on a tout lâché ».

« Une poubelle où les gens se débarrassent de tout »

Même si l’animateur se déclare toujours « émerveillé » par la beauté de la capitale, il regrette en outre son « enlaidissement », notamment avec la disparition du mobilier urbain qui faisait l’« identité visuelle » de Paris. Il désapprouve ainsi la disparition des bancs Davioud et des anciens kiosques et trouve affreux « les nouveaux bancs au Panthéon et les fontaines des Champs-Élysées ». « Changer les choses, je n’ai rien contre, mais pas si c’est pour détruire notre patrimoine visuel et encore moins si c’est pour faire moins beau. Vouloir faire le bonheur des gens malgré eux, c’est de l’idéologie. Il y a comme une fuite en avant », analyse-t-il.

« Paris est devenu une poubelle où les gens se débarrassent de tout, n’importe où et n’importe comment », accuse-t-il encore. Pour autant, il ne tient pas la maire de Paris Anne Hidalgo, dont la « tâche est loin d’être simple », comme l’unique responsable. « Elle ne peut pas mettre un cendrier et une poubelle derrière chaque habitant », estime-t-il. Selon lui, la responsabilité incombe principalement aux usagers. Néanmoins, l’animateur préfère dire haut et fort ce qu’il pense car « Paris est trop précieux pour qu[’il] garde le silence ».

Au passage, Stéphane Bern a pointé les écolos, qui « font du chantage à la maire » et auxquels on « passe beaucoup ». « J’espérais qu’ils deviennent les défenseurs de notre patrimoine urbain et des arbres… or, il n’y a jamais eu autant d’arbres abattus, ni autant de bétonisation », déplore-t-il encore. L’animateur défend par ailleurs le mouvement #SaccageParis sur Twitter, qu’il qualifie de « lanceurs d’alerte », et dénonce ceux qui traitent ce mouvement de fasciste. « Arrêtons de considérer que les citoyens qui défendent le patrimoine sont d’affreux conservateurs, ou des suppôts de l’extrême droite. On peut être de gauche et l’aimer tout autant. […] Écoutons au moins ce qu’ils ont à dire au lieu de dénigrer », conclut-il.


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