Paris : parmi les migrants mineurs interpellés et identifiés, nombreux étaient majeurs

Par Emmanuelle Bourdy
20 mars 2021 11:41 Mis à jour: 20 mars 2021 11:41

Ces dernières années, la police parisienne doit faire face à une explosion de la délinquance chez les mineurs isolés, venant pour une partie d’entre eux d’Afrique du Nord. Mais plusieurs de ces soi-disant mineurs non accompagnés impliqués dans des violences sont en fait des personnes majeures. Pour les identifier, la police a mis au point un nouveau système.

À Paris, la délinquance des mineurs non accompagnés connaît une explosion depuis quelques années. En effet, Le Figaro révèle qu’elle est passée de 290 à 1 471 entre 2016 et 2020, soit une augmentation de 407 %.

Mais un problème particulièrement saillant se pose pour la police parisienne, car ces migrants délinquants trichent non seulement sur leur nationalité mais également sur leur âge et beaucoup sont en réalité majeurs. En effet, pour être protégés par l’ordonnance du 2 février 1945 relative à l’enfance délinquante et échapper à des peines plus lourdes, ces migrants interpellés utilisent cette combine. La majorité d’entre eux sont Algériens, Marocains, Tunisiens et nombreux sont d’origine inconnue.

Un nouveau système d’identification a donc été adopté par la police il y a un an. Les empreintes des migrants interpellés sont ainsi envoyées directement aux autorités de leurs différents pays d’origine. En retour, ces pays renvoient la véritable identité des délinquants, indique encore le quotidien. Cette opération peut prendre entre quatre à huit semaines.

Ces identifications permettent alors à la police de mettre en place une réponse pénale. Elle enregistre la véritable identité de la personne interpellée dans le traitement des antécédents judiciaires (TAJ) et peut lancer des procédures pour « fourniture d’identité imaginaire ». Toute nouvelle interpellation entraîne de ce fait la possibilité d’une éventuelle incarcération.

Le Figaro nous fait part d’un premier bilan après un an de fonctionnement et révèle que cette méthode a permis de connaître l’âge mais aussi la nationalité de plusieurs de ces délinquants. Sur 939 interpellations de soi-disant mineurs, 229 ont pu être identifiés grâce à ce système. La Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) a constaté que sur ces 229 délinquants, seulement 13 étaient réellement mineurs, les 216 autres étaient majeurs, soit un taux de 96 % de faux mineurs.

Quant à leur nationalité, sur les 939 interpellés, 710 étaient d’ « origine inconnue », probablement des Libyens ou Syriens, rapporte Le Figaro. Et parmi les 229 délinquants qui ont pu être identifiés, 2 étaient Tunisiens, 71 Marocains et 156 étaient des Algériens.

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.