Un homme d’une quarantaine d’années qui traversait la rue sur un passage piéton a été mortellement fauché par un chauffard ivre et drogué qui conduisait à pleine vitesse dans le XVIIe arrondissement de Paris. L’automobiliste a fui avant d’être interpellé. Entre-temps, il a causé un second accident, faisant un blessé.
Le drame est arrivé ce samedi 28 octobre 2023 dans le XVIIe arrondissement de Paris, près du métro Pont-Cardinet, aux alentours de 8h du matin. Un homme né en 1986 en Égypte traversait au passage piéton lorsqu’une Sodka rouge immatriculée en Suisse est arrivée à vive allure et l’a fauché. « Il roulait au moins à 100 km/h », a confié au Parisien la salariée d’un restaurant situé à côté de la scène.
Selon Actu17, le véhicule était en train de doubler un fourgon lorsque l’impact a eu lieu. La victime a été projetée à plusieurs dizaines de mètres tellement le choc a été violent. Non seulement le chauffard ne s’est pas arrêté, mais il a même accéléré, selon un témoin.
Malgré l’intervention de témoins du drame et des sapeurs-pompiers, le piéton n’a pas pu être sauvé. Son décès a été déclaré à 9h02. L’homme travaillait dans un chantier du quartier.
Un cocktail d’alcool, de cocaïne et de cannabis
Le suspect, de son côté, a percuté en face-à face une autre voiture rue de Saussure lors de sa fuite. Cet accident a blessé le chauffeur de ce véhicule. Celui-ci souffre de douleurs au thorax. Le chauffard a continué à fuir à pied, se réfugiant dans un Monoprix où il a été interpellé par les forces de l’ordre et placé en garde à vue.
Après avoir tenu des propos incohérents, le trentenaire s’est révélé positif à plusieurs substances : alcool, cocaïne et cannabis. Selon son avocate, cet homme qui s’est expatrié en Suisse après avoir travaillé pendant 7 ans comme chauffeur de bus à la RATP prend aussi des antidépresseurs, ce qui a ajouté à ce cocktail déjà détonnant. Il serait en arrêt de travail à cause d’une sévère dépression suite à une rupture sentimentale.
Placé sous contrôle judiciaire et renvoyé chez ses parents
Le Juge des libertés et de la détention (JLD) n’a pas placé Ugur Q. en détention provisoire, mais sous contrôle judiciaire. Il a été mis en examen pour « homicide involontaire aggravé par deux circonstances, et blessures involontaires aggravées ».
Le trentenaire a écopé d’une interdiction de conduire tout véhicule à moteur et il a pour obligation de fixer sa résidence chez ses parents à Mureaux (Yvelines). Il doit pointer tous les quinze jours au commissariat et a également pour obligation de se soigner.
Ugur Q. était jusque-là inconnu des services de police et son casier judiciaire était vierge. Le procureur a évoqué les deux tentatives de fuite du trentenaire pour demander la détention provisoire de celui-ci. « Il a essayé de se soustraire, et il vit à l’étranger, en Suisse. J’estime qu’il y a un vrai risque de fuite », a-t-il déclaré devant le JLD.
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