Paris : rassemblement pour le journaliste Olivier Dubois, kidnappé depuis le 8 avril au Mali

Par Epoch Times avec AFP
16 juillet 2021 15:03 Mis à jour: 17 juillet 2021 12:00

Une bâche à l’effigie du journaliste Olivier Dubois a été déployée vendredi 16 juillet sur la façade de la mairie du 10e arrondissement de Paris lors d’un rassemblement de Reporter sans frontière (RSF) et de la coordination de ses soutiens, 100 jours après son enlèvement au Mali.

Des représentants et membres de Reporter sans frontière, du comité de soutien, des élus locaux et des collègues des médias pour lesquels travaille Olivier Dubois, se sont rassemblés devant le perron de la mairie. Sur la bâche, une photo géante du journaliste et le mot dièse #FreeOlivierDubois (Libérez Olivier Dubois).

L’objectif « est de faire connaître au grand public le parcours d’Olivier et d’interpeler les Parisiens », a déclaré Marc de Boni, porte parole du comité de soutien.

Appel à l’État français

Olivier « est un journaliste qui a décidé de s’aventurer là où il faut aller, au Mali, là où l’information difficile à recueillir se trouve », a rappelé dans une lettre son épouse, Déborah Al Hawi Al Masri, qui vit à Bamako avec les enfants du couple. « Notre quotidien est devenu rude mais nous tenons bon ».

La mère et les sœurs d’Olivier se sont exprimées au travers d’Antoine Bernard, un des responsables de RSF, pour appeler l’État français « à accentuer » les recherches « avec l’aide du gouvernement provisoire » malien.

Otage d’un groupe djihadiste lié à Al-Qaïda depuis le 8 avril

Début juin, une centaine de personnes s’étaient réunies à Bamako (Mali) et autant à Paris pour réclamer la libération d’Olivier Dubois, journaliste indépendant de 46 ans vivant et travaillant au Mali depuis 2015. Il est le seul otage français connu dans le monde. Il avait annoncé lui-même son enlèvement dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 5 mai, expliquant avoir été kidnappé le 8 avril à Gao (nord Mali) par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance djihadiste au Sahel, liée à Al-Qaïda.

Fin mai, la France a confirmé qu’il était otage d’un groupe djihadiste. À Paris, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a ouvert une enquête préliminaire pour « enlèvement en bande organisée » et « en relation avec une entreprise terroriste ».

Cet enlèvement survient dans un climat d’instabilité au Mali qui a connu deux coups d’État en un an menés par l’homme fort du pays, le colonel Assimi Goïta, devenu en juin président de transition.

La France a annoncé la semaine dernière qu’elle commencera d’ici la fin de l’année à retirer ses forces déployées les plus au nord du Mali. Samedi, une marche sera organisée à Bamako en soutien au journaliste.

 

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