Pékin a réagi à la pandémie de la même manière que «Tchernobyl» a été géré autrefois par le régime soviétique

Par Eva Fu
18 avril 2020 17:21 Mis à jour: 18 avril 2020 21:15

La tentative du régime chinois pour dissimuler l’épidémie du virus du PCC* constitue le « choc de Tchernobyl », selon une lettre ouverte signée par plus de 150 politiciens et experts sur la Chine.

La lettre du 14 avril pointe du doigt le régime autoritaire du Parti communiste chinois (PCC) comme étant le responsable de la pandémie mondiale et demande une évaluation de ce que ses pratiques draconiennes ont pu coûter au monde.

« La crise mondiale actuelle a été causée par le régime que beaucoup d’entre vous tolèrent ou soutiennent depuis des décennies », indique la lettre adressée aux citoyens chinois et aux amis de la Chine dans le monde. Parmi les personnalités politiques qui ont signé la lettre figurent de nombreux membres des Parlements britannique, lituanien, estonien, tchèque et de l’Union européenne.

La catastrophe de Tchernobyl dans l’Ukraine soviétique d’alors, en 1986 il y a donc 34 ans, reste le pire accident nucléaire de l’histoire mondiale et a probablement fait des dizaines de milliers de morts. Les responsables du Kremlin n’ont pas reconnu la catastrophe pendant plusieurs jours, malgré la menace mortelle de retombées radioactives sur les citoyens soviétiques et les pays voisins.

« Les gouvernements totalitaires gouvernent par la peur et le mensonge », a déclaré Jakub Janda, directeur exécutif du centre de réflexion sur les valeurs européennes pour la politique de sécurité, basé en République tchèque.

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Après des décennies d’occupation communiste dans son propre pays, Jakub Janda a constaté « de nombreuses similitudes entre les communistes soviétiques et les communistes chinois actuels », a-t-il déclaré dans un courriel.

« L’actuelle opération de dissimulation de la pandémie de Covid-19 par le PCC est la même chose que ce que les communistes soviétiques ont fait lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986. Cette fois-ci, c’est bien pire », a-t-il déclaré. Le groupe de réflexion a également approuvé la lettre.

« Les racines de la pandémie »

Les autorités chinoises savaient qu’il y avait des risques de transmission interhumaine du virus, mais elles ont caché l’information au public, en disant initialement à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qu’il n’y avait pas de preuve évidente de tels risques. Ce n’est que le 20 janvier, trois jours avant que l’épicentre du virus, Wuhan, ne soit confiné, que le régime chinois l’a confirmé publiquement.

Le maire de Wuhan, dans une interview accordée le 27 janvier aux médias d’État, a admis que le gouvernement central avait pris la décision de ne pas divulguer des informations sur l’épidémie.

Pendant ce temps, une série de convocations de la police, d’arrestations et de disparitions forcées ont continué en Chine alors que le régime réprimait les journalistes citoyens Fang Bin et Li Zehua, et le médecin Li Wenliang, qui lançaient des alertes critiques depuis le terrain.

Zhang Wenbin, étudiant à l’université, a disparu peu après avoir posté un message dans lequel il rappelait l’histoire de la répression du régime au pouvoir et appelait le Parti à se retirer.

La dernière lettre ouverte a qualifié la stratégie de dissimulation du PCC de « racines de la pandémie » et a exhorté les gens à « ne jamais oublier que le choc de Tchernobyl en Chine a été une blessure auto-infligée ».

Un rapport du 7 avril du groupe de réflexion basé à Washington, l’American Enterprise Institute, a estimé que la Chine compte probablement environ 2,9 millions de cas confirmés et non pas moins de 100 000. Un rapport récent de la société britannique Henry Jackson suggère que le régime chinois est responsable d’au moins 4 milliards de dollars de dommages liés à la pandémie dans le monde.

« La pandémie mondiale nous oblige tous à faire face à une vérité dérangeante : en politisant tous les aspects de la vie, y compris la santé des gens, le maintien du régime autocratique à parti unique en République populaire de Chine a mis tout le monde en danger », indique la lettre.

Un nombre croissant de législateurs américains et d’experts internationaux ont également souligné le rôle du régime chinois dans cette catastrophe sanitaire mondiale.

Le 14 avril, sept sénateurs républicains ont demandé à l’OMS de rendre publiques les communications qu’elle a envoyées et reçues du PCC concernant le virus. Un sénateur de l’État du Wisconsin a présenté une résolution visant à condamner Pékin pour avoir « délibérément et intentionnellement » trompé le monde sur la situation réelle à Wuhan – en réponse au consulat chinois local qui lui demandait de saluer les efforts du régime pour contenir l’épidémie.

La lettre s’attache à établir une distinction entre le PCC et le peuple chinois, qui est la principale victime du régime, et fait preuve de solidarité envers lui.

« Je pense que le peuple chinois est un peuple merveilleux et formidable », a déclaré le sénateur du Wisconsin Roger Roth au journal Epoch Times. « Ils ont été pris en otage par ce régime brutal et oppressif depuis 70 ans. »

« La Chine est tellement plus que le régime qui occupe le pouvoir », a déclaré Shuvaloy Majumdar, directeur du Centre pour la promotion des intérêts du Canada à l’étranger de l’Institut Macdonald-Laurier, basé à Ottawa.

« Le peuple de Chine, et les amis du peuple, méritent de savoir que la propagande que leur gouvernement diffuse est manifestement fausse, que le monde partage les aspirations et les craintes du peuple chinois », a-t-il déclaré par courriel.

M. Zhang, l’étudiant récemment disparu, est un exemple du formidable éveil des consciences en Chine « au-delà de la propagande gouvernementale dans les écoles et d’un contrôle plus large de l’information », a déclaré M. Majumdar.

« Le peuple chinois découvre les vérités sur l’héritage du Parti communiste. »

* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, à l’origine de la maladie COVID-19, de « virus du PCC » parce que la dissimulation et la gestion déplorable du Parti communiste chinois ont permis au virus de se propager dans toute la Chine avant d’être transmis dans le monde entier.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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