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plus-iconStress et bien-être : comprendre et réparer les dégâts du quotidien

Perte totale de cheveux à 26 ans : comment le stress peut tout déclencher… et comment agir

De la chute de cheveux aux problèmes de peau et aux troubles digestifs, le stress peut fragiliser la santé. À 24 ans, Lin Li a commencé son premier emploi à temps plein, convaincue de tout faire correctement : travailler dur, rester mentalement solide et ne jamais se plaindre. Pourtant, à 26 ans, les premières failles de sa santé sont apparues.

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Photoroyalty/Shutterstock

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Durée de lecture: 13 Min.

Lin perdait des poignées de cheveux à chaque douche. En quelques mois, sa chevelure autrefois dense s’est fortement éclaircie, et bientôt son cuir chevelu est devenu entièrement dégarni.
Le diagnostic est tombé : une alopécie sévère induite par le stress.
Incapable de supporter l’angoisse de se réveiller chaque matin avec plus de cheveux sur son oreiller, elle a fait quelque chose qui ne lui ressemblait pas. Elle a quitté son travail en ville, s’est installée sur une île calme pour un séjour de travail-vacances et a offert à son corps ce qu’il réclamait depuis longtemps : une chance de respirer.
La nutritionniste Lucy He a partagé le cas de Lin dans l’émission télévisée américaine Health 1+1 de NTD (média partenaire d’ Epoch Times). Elle a expliqué que les réactions extrêmes au stress comme celle de Lin ne sont plus rares.
« Les jeunes d’aujourd’hui vivent sous une pression émotionnelle et numérique constante dès l’adolescence, a-t-elle ajouté. Cette anxiété nourrie par la comparaison fait apparaître les maladies liées au stress de plus en plus tôt. »

Comment le stress crée un déséquilibre dans le corps

Elle explique que le stress n’est pas seulement psychologique : il se manifeste aussi dans tout le corps à travers des mécanismes physiologiques complexes. Lorsque le cerveau est chroniquement anxieux, il active le système de réponse au stress, inondant l’organisme de cortisol et d’adrénaline. Ces hormones déclenchent une inflammation chronique qui perturbe ensuite la peau, le système digestif, le métabolisme et l’équilibre hormonal.

Problèmes de peau

Les problèmes de peau sont souvent le premier signal d’alarme du corps. Beaucoup de personnes voient apparaître de l’acné, des rougeurs ou des démangeaisons lorsqu’elles sont stressées. Des recherches ont mis en évidence une « connexion cerveau-peau », un circuit bidirectionnel qui transmet le stress psychologique du cerveau vers la peau, provoquant une inflammation, puis renvoie des signaux vers le cerveau.
Souffrir de problèmes cutanés peut créer un cercle vicieux. Lorsque la peau est enflammée, elle libère des hormones de stress et des médiateurs inflammatoires qui retournent vers le cerveau, générant un « stress endogène ». Améliorer l’état de la peau peut donc réduire la charge mentale, améliorer l’humeur et renforcer la résistance au stress.
Cependant, elle ajoute : « la santé de la peau ne se limite pas aux soins externes. Beaucoup pensent que les soins esthétiques ou les soins du visage peuvent tout résoudre, mais ils négligent la réponse interne au stress, qui est en réalité la cause profonde. »

Syndrome de l’intestin irritable et troubles digestifs

Le stress peut perturber la motilité intestinale et l’équilibre du microbiote, provoquant diarrhée, constipation ou les deux lorsque les symptômes s’aggravent. Le syndrome de l’intestin irritable est aujourd’hui l’un des troubles les plus courants liés au stress.
Par ailleurs, des recherches ont montré que le stress psychologique augmente l’incidence des ulcères peptiques en stimulant des cellules de l’estomac responsables d’une production accrue d’acide chlorhydrique, ce qui détruit la couche protectrice de la muqueuse gastrique.

Chute de cheveux chez les jeunes

Une étude de 2021 a montré que le stress chronique peut entraîner des déséquilibres hormonaux et une mauvaise circulation sanguine, privant ainsi les follicules pileux de nutriments essentiels — l’une des causes de la chute des cheveux chez les jeunes femmes.

Symptômes psychosomatiques

Une tension mentale prolongée peut provoquer un dysfonctionnement du système nerveux autonome, entraînant palpitations, insomnie, douleurs chroniques et fatigue sévère.
Dans sa pratique clinique, lorsqu’elle évalue ces symptômes, elle interroge souvent les patients sur le stress professionnel récent ou les changements familiaux, car ces pressions psychologiques peuvent être à l’origine d’une inflammation chronique.

Symptômes du stress souvent négligés

Certaines maladies qui semblent liées au système endocrinien ou au métabolisme sont en réalité associées au stress. Elle a souligné plusieurs affections souvent ignorées :

Maladies thyroïdiennes

Un stress prolongé peut déclencher ou aggraver des maladies de la thyroïde. Les patients souffrant d’hyperthyroïdie (thyroïde hyperactive) ou d’hypothyroïdie (thyroïde insuffisante) ne réalisent souvent pas l’impact du stress émotionnel. Comme les maladies thyroïdiennes s’accompagnent fréquemment de troubles de l’humeur comme l’anxiété et la dépression, les patients doivent être attentifs à leur état psychologique.

Hypertension et diabète

Le stress peut perturber le métabolisme, entraînant une augmentation de la tension artérielle et de la glycémie, ce qui peut conduire à un prédiabète ou à une obésité abdominale. Selon elle, ces patients sont souvent courageux et déterminés, ayant tendance à ignorer leur vulnérabilité, et peuvent se sentir déprimés la nuit sans s’en rendre compte.

Problèmes de peau récurrents

Beaucoup attribuent leurs problèmes cutanés récurrents à des allergies ou à des troubles du foie, négligeant le lien avec le stress et le manque de sommeil. Une aggravation des symptômes lors des périodes de forte charge de travail peut être un signal d’alerte.

De l’effondrement à la restauration

Elle consacre beaucoup de temps à dialoguer avec ses patients pour identifier leurs sources de stress. Elle a constaté que beaucoup d’entre eux ont des attentes extrêmement élevées envers eux-mêmes, assumant des charges de travail excessives sans réaliser à quel point cela constitue un facteur important de stress. Elle explique que les facteurs de stress physiques ne se limitent pas à la pression mentale : la fatigue, les horaires surchargés et même les variations brutales de température lors des changements de saison sollicitent aussi l’organisme. La médecine fonctionnelle met l’accent sur une guérison holistique, reposant non seulement sur les compléments nutritionnels, mais aussi sur la restauration du rythme personnel et de la capacité naturelle de récupération du corps. Le traitement s’articule autour des aspects suivants :

Prioriser le sommeil

Le manque de sommeil altère fortement les capacités de réparation du corps. Elle recommande de dîner plus tôt, d’opter pour des aliments faciles à digérer et d’éviter les aliments frits susceptibles de perturber le sommeil. Prendre un bain plus tôt peut également aider le corps à se détendre et à s’endormir plus facilement.

Adapter son rythme alimentaire

Manger dans un état détendu favorise la digestion et l’absorption des nutriments, prévenant ainsi les troubles gastro-intestinaux. En cas d’inconfort persistant, il est possible de compléter l’alimentation avec des enzymes digestives ou des composés végétaux comme la curcumine ou la quercétine, qui contribuent à réparer la muqueuse gastrique.

Adopter une vision équilibrée des aliments « interdits »

Beaucoup de personnes ont envie de café ou de desserts lorsqu’elles sont stressées, ce qui révèle en réalité un besoin de réconfort émotionnel. « Consommer occasionnellement ces aliments avec modération pour faire face à un pic de stress est préférable à la suppression totale, dit-elle. Refouler complètement ces envies peut augmenter la pression psychologique, susciter de la culpabilité et même entraîner des épisodes de suralimentation, tandis qu’une indulgence modérée et consciente peut aider à stabiliser l’humeur et éviter de plus grandes réactions de stress. »

Renforcer sa résilience grâce au repos

Elle souligne que la résilience ne consiste pas à tenir coûte que coûte, mais à bénéficier d’un repos suffisant pour reconstituer l’énergie nécessaire pour affronter les défis. Pour les personnes hypersensibles, la médecine fonctionnelle peut aider à gérer les facteurs de stress en réduisant les stimulations et en garantissant un repos adéquat pour préserver l’énergie. Cela améliore la capacité du corps à s’adapter aux facteurs de stress environnementaux.

Allier nutrition et guérison émotionnelle

Pour les traumatismes psychologiques, et en complément d’un accompagnement psychologique, une intervention nutritionnelle peut contribuer à améliorer la santé physique et à réduire l’inflammation. « Lorsque le corps se sent confortable et dispose de réserves d’énergie suffisantes, les patients sont mieux en mesure d’affronter leurs traumatismes passés », précise-t-elle.

Stratégies alimentaires quotidiennes pour stabiliser l’humeur

Elle propose de choisir différentes approches alimentaires selon les besoins individuels afin de stabiliser l’humeur.

Aliments stabilisant l’humeur (pour les personnes sujettes à la dépression)

Les produits de la mer sont riches en acides gras oméga-3, notamment EPA et DHA. Des études ont confirmé que l’EPA et le DHA possèdent des effets antidépresseurs, anti-inflammatoires et neuroprotecteurs.
Les légumes à feuilles vertes sont riches en acide folique, qui contribue à stabiliser l’humeur et à lutter contre la dépression.
Un apport suffisant en protéines fournit les acides aminés nécessaires à la synthèse des neurotransmetteurs. Les protéines contribuent également à stabiliser la glycémie, prévenant ainsi les troubles de l’humeur et la fatigue liés aux variations glycémiques.

Aliments réduisant le stress (pour les personnes ayant une bonne digestion)

Les céréales complètes, comme les mélanges de grains ou le riz complet, ainsi que les légumineuses, sont riches en vitamines B.
Des études montrent que la supplémentation en vitamines B peut améliorer l’humeur et aider à réduire le stress.

Aliments doux (pour les personnes souffrant de troubles digestifs)

Le riz blanc, le poisson et les légumes à feuilles vertes sont doux pour l’estomac et faciles à digérer, favorisant une bonne absorption des nutriments et contribuant à stabiliser l’humeur.

Soutien nutritionnel supplémentaire

Elle indique que beaucoup de personnes suivent déjà une alimentation relativement saine, mais que le stress continue d’affecter leur fonction digestive. Lorsque l’intestin est enflammé, l’absorption des nutriments est altérée et l’apport alimentaire seul peut devenir insuffisant. Dans ce cas, une supplémentation ciblée peut aider :
Régulation du stress : la L-théanine aide à améliorer l’humeur et à réduire les symptômes de stress et d’anxiété.
Anti-inflammatoire : le curcuma et l’huile de poisson contribuent à soulager l’inflammation et les inconforts digestifs ou cutanés.
Réparation et apaisement : une supplémentation en vitamine C à haute dose, grâce à son puissant pouvoir antioxydant, peut aider à apaiser les réponses inflammatoires.