Recommandation
Liberté d'opinionPierre Arditi vole au secours d’Alain Souchon : « On a le droit d’exprimer ses convictions comme on veut »
Après des déclarations controversées sur les électeurs du Rassemblement national, Alain Souchon a tenu à clarifier ses propos. Soutenu par Pierre Arditi, qui a rappelé l’importance de la liberté d’expression, le chanteur a également reçu l’appui de son fils, affirmant qu’il s’agissait d’une simple plaisanterie mal comprise.

Le chanteur Alain Souchon, à Boulogne-Billancourt, en banlieue parisienne, le 14 février 2025.
Photo: de BERTRAND GUAY/AFP via Getty Images
Depuis quelques jours, Alain Souchon se trouve au centre d’une vive polémique après des propos tenus sur RTL le 14 novembre dernier. Interrogé sur la perspective d’une victoire du Rassemblement national à la présidentielle de 2027, le chanteur avait affirmé ne « pas croire que les Français soient assez cons pour élire quelqu’un du Front national pour diriger », avant d’ajouter, sur un ton ironique, que « si jamais ça arrivait, on irait en Suisse ».
« Je continuerai de parler et de dire ce que je pense comme je le pense ! »
Alors que les critiques se multipliaient, Alain Souchon a reçu un soutien appuyé du comédien Pierre Arditi. Dans un entretien accordé à BFMTV ce mardi 18 novembre, l’acteur a jugé « absolument pathétique » la polémique née des propos du chanteur, rappelant qu’« on a des convictions, on a le droit de les exprimer comme on veut ». Pierre Arditi a salué « l’estime » et « l’admiration » qu’il porte à son ami, tout en partageant « la même sensibilité politique ». Il a en effet précisé : « Je suis d’accord avec lui sur tout, sauf sur le fait qu’il aille en Suisse, parce qu’il manquera beaucoup à la France. »
« Pour une certaine catégorie de politiques, ils se sont jetés dessus en disant : “C’est un bobo germanopratin.” Non, ce n’est pas un bobo germanopratin », a-t-il insisté, estimant qu’Alain Souchon « n’en pense pas un mot » lorsqu’il évoque un éventuel départ en Suisse. Et de conclure : « J’ai vécu libre […] Je suis libre, je continuerai de parler et de dire ce que je pense comme je le pense, personne ne pourra m’enlever ça ! »
« J’ai fait comme si j’étais avec des amis, chez moi »
Face à l’ampleur de la controverse, l’interprète de Foule sentimentale a tenu à s’expliquer, mardi soir, sur le plateau de l’émission C à vous (France 5). Reconnaissant que ses propos avaient pu heurter, il a assuré ne vouloir « insulter personne ». « On dit des choses comme ça. J’ai fait comme si j’étais avec des amis, chez moi, alors qu’en fait, on est à la télévision. Il faut mesurer tout ce qu’on dit », a-t-il concédé. Et de préciser qu’il aime dire des trucs « en déconnant ».
Présent à ses côtés, l’un de ses fils a tenu à défendre son père. « C’était une blague ! À la fin de l’interview sur RTL, mon père fait une blague en disant : ‘On va partir en Suisse, je vais quitter mon pays.’ », a-t-il expliqué. « Jamais mon père quittera son pays, il n’y a jamais pensé », a-t-il assuré, avant de dénoncer « un montage tronqué » circulant sur les réseaux sociaux. Le fils du chanteur a également souligné que lors de cette sortie, « tout le monde rit dans le studio, ce qui montre qu’ils ont compris le 3ᵉ degré ». Et de renchérir : « Mon père a pris la Suisse exprès parce que c’est un cliché d’un exil. C’était une grosse blague. Le montage fait qu’on n’entend pas les rires derrière. »
Du côté du RN, ces déclarations ont suscité de nombreuses réactions. Le vice-président Sébastien Chenu les a notamment jugées « déplacées, déconnectées et méprisantes » sur France Info ce 18 novembre. Le chanteur, lui, a tenté de clore l’épisode : « C’était une blague. Je ne partirai pas en Suisse. »

Articles actuels de l’auteur









