Pitt-DiCaprio: deux beaux gosses d’Hollywood qui ont évité la facilité

Par afp
21 mai 2019 12:25 Mis à jour: 13 juillet 2019 12:27

Avec leur physique de jeunes premiers, Brad Pitt et Leonardo DiCaprio avaient tout pour aligner les films à gros budgets mais ont chacun choisi une carrière plus exigeante, notamment chez Quentin Tarantino.

Les deux comédiens partagent pour la première fois l’affiche du même film, celle de « Once Upon a Time… in Hollywood », du réalisateur américain Palme d’or en 1994, présenté mardi à Cannes. Quentin Tarantino leur avait déjà offert à chacun un rôle, Pitt (55 ans) dans « Inglourious Basterds » et DiCaprio (44) dans « Django Unchained ».

L’un, DiCaprio, est un citadin pur jus, né de parents new-yorkais, grandi à Los Angeles et poussé, dès la pré-adolescence, à faire ce qu’il aimait: jouer la comédie. L’autre est un enfant du Missouri, issu d’une famille rurale de protestants radicaux, qui a surpris tout le monde en partant un jour seul, en voiture, pour Los Angeles, à deux semaines de la remise de son diplôme universitaire de journalisme.

Ils ne sont pas de la même génération et s’ils ont percé quasiment au même moment, avec « Thelma et Louise » pour Brad Pitt en 1991 et « Blessures secrètes » pour Leonardo DiCaprio en 1993, le premier avait 27 ans quand le second n’en avait que 18. Ce qui les réunit, c’est d’abord un physique et une présence, de ceux qui dépassent l’effet de mode, comparables aux Paul Newman, Robert Redford ou Steve McQueen.

« A l’université, les gens ont été vraiment surpris quand ils ont découvert » que Brad Pitt faisait du cinéma, disait son ami Chris Schudy, en 1994, au magazine Rolling Stone. « Mais il a toujours eu tellement de charme que cela avait du sens », poursuivait-il. « La première fois que ma mère l’a rencontré, elle l’a appelé le petit dieu romain. »

« Je me suis beaucoup pris la tête avec ça », disait Brad Pitt de son physique et de la perception qu’il suscite, en 2004, lors d’un entretien à l’animateur Charlie Rose, sur la chaîne publique PBS. « Aujourd’hui, je l’accepte. » Très tôt après avoir percé, chacun de leur côté, leur jeu et leur plastique les ont placés sur une rampe de lancement. Ils en sont promptement descendu, comme l’avait fait, peu avant eux, Johnny Depp.

Avant même la sortie de « Blessures secrètes », Disney propose à DiCaprio un rôle majeur dans une grosse production. « Je ne sais pas où j’ai trouvé les couilles de dire, à 16 ans: non, je ne vais pas le faire parce que je veux auditionner pour cet autre film », expliquait-il en 2014 lors d’un entretien organisé par la fondation SAG-AFTRA (syndicat professionnel de Hollywood).

Il décrochera de peu le rôle dans « cet autre film », celui d’un adolescent handicapé mental dans « Gilbert Grape », le réalisateur, Lasse Hallström, ayant d’abord jugé qu’il était trop beau, avant de l’engager. Le long-métrage ne rapportera que 10 millions de dollars mais lui vaudra une nomination à l’Oscar du meilleur second rôle, à 19 ans.

Pour Brad Pitt, quelques mois après « Thelma et Louise », « Kalifornia (1993) a été la première fois où j’ai essayé de faire quelque chose à l’écart de là où j’allais, de prendre un virage à droite », a-t-il dit à Charlie Rose. Pour les deux comédiens, c’est le début d’un parcours sinueux, loin des blockbusters, même si DiCaprio deviendra une icône planétaire avec « Titanic », qu’il n’a pas répudié depuis.

Prêts à se mettre en danger, ils n’hésitent pas à jouer les méchants, dans « Kalifornia » pour Pitt ou « Django Unchained » pour DiCaprio.  Pitt passera chez les frères Coen, Terrence Malick, Terry Gilliam, Alejandro Inarritu ou Steven Soderbergh, tandis que DiCaprio collaborera avec Martin Scorsese, Steven Spielberg, Clint Eastwood ou, aussi, Alejandro Inarritu.

Plusieurs fois nommés, tous deux attendront longtemps avant d’être récompensés aux Oscars (2016 pour Leonardo DiCaprio), et Brad Pitt devra même endosser la casquette de producteur pour décrocher une statuette, avec « 12 Years a Slave » en 2014. Avec plus de trente ans de carrière derrière eux, ils se rejoignent finalement, devant la caméra du seul qui a osé les réunir et les a convaincus.

« Je cherche des gens qui ont un point de vue intéressant et un discours fort », disait Brad Pitt après « Inglourious Basterds ». « Et c’est certainement ce qui résume » Quentin Tarantino.

D.C avec AFP

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