Pour avoir séquestré et abandonné un voleur, nu et les mains attachées dans la forêt, un père et son fils condamnés

Par Emmanuelle Bourdy
26 février 2022 08:46 Mis à jour: 26 février 2022 08:46

Un père et son fils, originaires de Cublize (Rhône), ont été jugés ce mardi 15 février pour avoir puni, à leur manière, un voleur qu’ils avaient pris en flagrant délit de vol. Ils écopent notamment de six mois d’emprisonnement avec sursis.

Condamnés pour avoir voulu faire justice eux-mêmes envers un voleur, un père et son fils ont été jugés en comparution immédiate, le 15 février dernier, devant le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône), rapporte Le Progrès.

Le voleur pris comme appât pour attirer son complice

Les faits s’étaient déroulés le 2 octobre 2021. Un père de famille avait reçu, sur son téléphone, une alerte de son système de sécurité lui indiquant qu’une intrusion s’était produite dans son entrepôt situé à Cublize. Comme il rentrait d’une soirée avec sa femme et ses enfants, il a décidé de faire un détour à bord de sa voiture, afin de vérifier ce qu’il se passait dans son local professionnel. Son épouse, elle, est alors rentrée à la maison avec les enfants.

Lorsqu’il est arrivé sur les lieux, un individu était en train de prendre la fuite. Mais il y en avait un second et c’est celui-ci que le père de famille a réussi à intercepter. Il a ensuite enfermé le voleur dans le coffre de sa voiture, précise Le Progrès. Puis il a prévenu son père par téléphone. Lorsque ce dernier est arrivé, tous deux ont décidé de prendre le voleur comme appât pour attirer son complice, mais en vain.

Condamnés pour ne pas avoir « remis la personne dans un temps bref aux autorités »

Le cambrioleur a été emmené par le père et le fils dans la forêt. Ils l’ont ensuite déshabillé, lui ont attaché les mains et l’ont abandonné à son sort. Non content d’avoir subi ce traitement, le voleur s’est vengé en incendiant l’entrepôt du père de famille qui l’avait séquestré.

Le père et le fils ont été reconnus coupables, ce mardi 15 février, de « violence en réunion et séquestration ». Le juge leur a reproché de ne pas avoir « remis la personne dans un temps bref aux autorités », ainsi que le stipule le code pénal dans un tel cas. Ils écopent dons de six mois d’emprisonnement avec sursis et sont sommés de payer 60 jours-amendes à 20 €.

Quant au cambrioleur, un récidiviste, il est en attente de son jugement.

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