Pourquoi la vie est insignifiante pour les régimes communistes? Réponse d’Elizabeth Spalding, conservatrice du Musée des Victimes du communisme

Par Bill Pan et Jan Jekielek
16 juillet 2022 00:20 Mis à jour: 16 juillet 2022 15:30

Lorsqu’un État athée dicte à sa population tous les aspects de la vie, il traite la vie elle‑même comme quelque chose d’insignifiant et de sacrifiable. Voilà ce qu’est le communisme, selon Elizabeth Spalding, directrice et fondatrice du musée des victimes du communisme à Washington.

Au cour du siècle dernier, le communisme a fait plus de 100 millions de morts et des centaines de millions de personnes ont été tyrannisées ou persécutées. Dans une interview accordée à l’émission American Thought Leaders d’Epoch TV, Mme Spalding explique que son musée a pour but de préserver la mémoire des toutes ces victimes.

« Aujourd’hui, il y a plus de 1,5 milliard de personnes [vivant sous le communisme] », explique‑t‑elle à l’animateur Jan Jekielek. « Si on compte les populations de la RPC (République populaire de Chine), de la Corée du Nord, du Laos, du Vietnam et de Cuba, on arrive à plus de 1,5 milliard. »

Une partie du musée présente l’horreur de l’Holodomor, cette famine provoquée arbitrairement en Ukraine soviétique et qui a fait 4 millions de morts entre 1932 et 1933. Les préposés à la récolte agricole ont confisqué les dernières réserves alimentaires des paysans afin de respecter les quotas d’achat de céréales surréalistes de Staline. « Des millions de personnes qui n’auraient jamais du mourir sont mortes, [voilà ce que sont] les communistes : ils ne se soucient pas plus que ça de la vie », explique Mme Spalding.

« C’est une autre vérité du communisme : la vie est totalement insignifiante pour eux », poursuit‑elle « C’est incroyable, quand on y pense, et il faut que les gens comprennent que ce n’est pas la façon dont un dirigeant, un pays ou un État doit gérer les choses. »

Lorsqu’on lui demande pourquoi les vies humaines ont si peu de valeur pour un régime communiste, Mme Spalding répond que cela a à voir avec sa nature athée et antireligieuse. Dans une telle configuration, l’État et ses dirigeants autoritaires sont placés au‑dessus de tout.

« Il n’y a pas de liberté religieuse sous le communisme. Il est fondé sur l’athéisme. Si on considère que l’État est l’alpha et l’oméga, alors tout doit servir ou être mis au service de l’État. C’est ce qui se passe sous le communisme, et l’État et le Parti sont la même chose. Donc ça implique qu’une vie ne vaut rien par rapport à ça. »

La Journée de commémoration des victimes du communisme

Dans le but de sensibiliser et d’éduquer le public américain sur les crimes passés et contemporains du communisme, la Fondation pour la mémoire des victimes du communisme a plaidé pour que le 7 novembre devienne la « Journée de commémoration des victimes du communisme ». Cette initiative a jusqu’à présent été reconnue officiellement en Alabama, au Texas, en Utah, en Virginie et, plus récemment, en Floride.

En vertu d’une loi signée en mai par le gouverneur républicain Ron DeSantis, les écoles publiques de Floride sont non seulement encouragées à observer la journée commémorative, mais aussi tenues d’enseigner aux lycéens des sujets liés au communisme, notamment la façon dont les gens ont souffert sous le régime castriste de Cuba. Connue pour avoir accueilli des générations de Cubains fuyant le régime communiste, la Floride a déjà exigé que les élèves de 12e année [Terminale] apprennent « les méfaits du communisme et des idéologies totalitaires » dans leur cours d’éducation civique.

« C’est quelque chose que je recommande aux autres États », déclare Mme Spalding. « Pour l’instant, nous n’avons pas [cette journée] à l’échelle nationale. C’est quelque chose d’important à mettre en place. »

Une autre initiative de la Fondation est la semaine des nations captives, qui a lieu la troisième semaine de juillet. Elle est observée depuis 1953 pour témoigner de la solidarité avec les personnes retenues en captivité par des régimes communistes dans le monde entier.

« À un moment donné, elle était très axée sur l’Union soviétique, ses pays satellites, la Chine et d’autres pays d’Asie. Mais aujourd’hui, il s’agit d’enseigner aux gens non seulement le passé mais aussi le présent », explique Mme Spalding, ajoutant que les enseignants peuvent en faire une activité d’été facultative pour leurs élèves.

« Nous essayons simplement de sensibiliser les gens pour qu’ils soient informés, voilà ce que nous faisons », conclut‑elle. « Personne par personne, élève par élève, on les instruit pour qu’ils comprennent ce qui s’est passé autrefois, ce qui se passe encore aujourd’hui, et pour qu’ils sachent qu’il faut tenir compte de ces victimes. »

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