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Poutine est prêt à entamer des négociations de paix avec l’Ukraine, mais donne la priorité à ses propres objectifs

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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky (à g.), le 26 mars 2025, et son homologue russe Vladimir Poutine, le 14 mars 2025

Photo: Ludovic Marin, Aleksey Babushkin/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

Le président russe Vladimir Poutine a signalé être prêt à négocier la paix avec l’Ukraine, mais Moscou donnera la priorité à ses propres objectifs, a annoncé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, le 20 juillet.
S’exprimant dimanche à la télévision d’État, M. Peskov a déclaré que le discours parfois « dur » de Donald Trump était devenu normal pour une grande partie du monde. Il a également souligné que M. Trump avait réitéré dans ses commentaires sur la Russie que son objectif était de conclure un accord de paix.
« Le président Poutine a exprimé à plusieurs reprises son souhait de parvenir à un règlement pacifique du conflit ukrainien dès que possible. Il s’agit d’un long processus, qui demande des efforts et qui n’est pas facile », a indiqué M. Peskov au journaliste de la télévision d’État Pavel Zaroubine.
« L’essentiel pour nous est d’atteindre nos objectifs. Nos objectifs sont clairs. »
Donald Trump s’est entretenu par téléphone avec M. Poutine le 3 juillet au sujet d’un éventuel cessez-le-feu avec l’Ukraine.
« Je n’ai fait aucun progrès avec lui », a déclaré le président américain aux journalistes après cet entretien.
Il a ajouté qu’il n’était « pas satisfait » de l’avancement vers un éventuel accord de cessez-le-feu.
Alors que le Pentagone avait initialement déclaré qu’il suspendrait certaines livraisons d’armes à l’Ukraine pendant qu’il procédait à un « examen des capacités », Donald Trump a fait marche arrière.
Le 14 juillet, il a déclaré qu’il adopterait une position plus ferme envers la Russie et a proposé une nouvelle aide militaire à l’Ukraine, notamment des systèmes de défense antimissile Patriot.
Le locataire de la Maison-Blanche a également annoncé qu’il imposerait des « tarifs douaniers secondaires » de 100 % à la Russie si Poutine refusait d’accepter un cessez-le-feu avec l’Ukraine dans les 50 prochains jours. Cette mesure ajouterait une couche supplémentaire de droits de douane à tous les pays qui achètent du pétrole et de l’énergie russes, y compris la Chine et l’Inde.
La semaine dernière, l’Union européenne a approuvé une nouvelle série de sanctions contre la Russie, dont des mesures punitives visant directement le secteur énergétique de Moscou.
Le 19 juillet, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a proposé une nouvelle série de pourparlers de paix avec la Russie – et ce, après les deux séries qui se sont tenues en Turquie au début de l’année. Les négociations de paix initiales n’ont pour l’instant abouti à aucun progrès.
« Le dialogue avec la partie russe sur l’échange de prisonniers se poursuit – nous continuons à mettre en œuvre les accords conclus lors de la précédente réunion à Istanbul », a écrit M. Zelensky samedi sur sa messagerie officielle Telegram. « Notre équipe travaille actuellement sur un autre échange. »
Le secrétaire du conseil national de Sécurité et de Défense de l’Ukraine, Roustem Oumerov, qui a mené les premières séries de négociations, a proposé à la Russie une nouvelle rencontre, a indiqué M. Zelensky, qui a ajouté qu’il souhaitait rencontrer directement M. Poutine.
« Une rencontre au niveau des dirigeants est nécessaire pour garantir une paix durable – une paix vraiment durable. L’Ukraine est prête pour une telle rencontre », a-t-il souligné.
« Le rythme des négociations doit être accéléré. Nous devons tout mettre en œuvre pour parvenir à un cessez-le-feu. Et la partie russe doit cesser d’éviter de prendre des décisions. »
Lors du précédent cycle de négociations menées en juin, Moscou a insisté sur une liste d’exigences strictes pour mettre fin à la guerre, en particulier à la reddition par l’Ukraine de quatre provinces du sud-est où les forces russes maintiennent un contrôle partiel.
Ces concessions territoriales, qui n’incluent pas la Crimée annexée par la Russie en 2014, signifieraient l’annexion additionnelle d’environ 15 % de ce que l’Ukraine considère comme son territoire souverain.
Jacob Burg fait des reportages sur l'État de Floride pour le journal Epoch Times. Il couvre une variété de sujets tels que la criminalité, la politique, la science, l'éducation, la faune et la flore, les questions familiales et d'autres sujets d'actualité. Il a également écrit sur le sport, la politique et les dernières nouvelles pour le Sarasota Herald Tribune.

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