Le premier Empereur souverain de Chine: Qin Shi Huang

18 septembre 2012 16:38 Mis à jour: 29 octobre 2017 16:39

Qin Shi Huang (259 av. J.-C. – 210 av. J.-C.) est monté  sur le trône à l’âge de 15 ans. Il est devenu le premier Empereur de la Chine unifiée, à l’âge de 39 ans, après avoir conquis d’autres États des Royaumes Combattants (770 av. J.-C. – 222 av. J.-C.) durant son règne.

L’établissement de la dynastie Qin mit officiellement fin aux neuf siècles de la dynastie Zhou.

En tant que premier roi ayant organisé une Chine unifiée et centralisée, il se proclama «Premier Empereur souverain de la dynastie éternelle Qin». Ce fut la première fois, dans l’histoire de la Chine, qu’un roi se donna le titre d’«Empereur».

Qin Shi Huang ordonna une série de réformes pour fortifier son pouvoir sur le vaste territoire. Il abolit tous les privilèges féodaux et mit en place une administration centralisée pour surveiller les lignages locaux potentiels. Enfin, chaque fois que cela fut jugé nécessaire, il ordonna aux familles aristocratiques l’exil vers la capitale.

Il unifia aussi les poids et mesures, la monnaie, standardisa la longueur des essieux des chars ainsi que la largeur des routes. En outre, il unifia l’écriture et cette normalisation de la langue contribua à maintenir intacte la culture chinoise malgré les guerres et les troubles politiques.

Par ailleurs, il lança plusieurs grands projets de construction, telle que la création d’un vaste réseau de transport de plus de 6.500 kilomètres connectant les villes grâce à des routes et des voies navigables sous forme de canaux, tels que la construction d’un palais démesuré et, ultérieurement, le monument de son tombeau gardé par plus de 7.500 gardes grandeur nature en terre cuite. Il initia aussi de grands projets d’unification et la construction de la Grande Muraille pour se défendre de l’invasion des nomades du Nord. À ce jour, la Grande Muraille est considérée comme l’un des plus magnifiques vestiges de l’Histoire.

Durant son règne, en quête d’immortalité, il envoya des navires effectuer des voyages à la recherche de l’élixir de l’immortalité. À cette époque, le pays de Qin devint le plus puissant du monde et le mot «Chine» serait issu du signifiant « Qin », dont la prononciation est semblable. Les réalisations de Qin Shi Huang lui valurent, à certains égards, les compliments et les appréciations positives des historiens chinois.

Toutefois, Qin Shi Huang fut aussi un tyran appliquant des lois sévères et rendant la vie de son peuple dure et misérable. De ce fait, son seul nom, Qin Shi Huang, est devenu synonyme d’atrocités, imposant de lourdes taxes et charges de travail à son peuple. À cette époque, sa nation comptait une dizaine de millions de personnes, dont 2 millions devaient se consacrer à ses projets de construction.

Il mit aussi en place un système de sanction particulièrement féroce, la loi pouvant condamner un individu tout en impliquant son entourage et ses proches, en application de ce que l’on nomma «la responsabilité du groupe». Enfin, son régime n’eut de cesse de vouloir contrôler la pensée des gens et supprimer la liberté de penser. Il ordonna l’autodafé de précieux livres et réclama la mort de nombreux intellectuels, refusant critiques ou remises en question de sa politique.

Finalement, la dynastie des Qin, un bref instant si puissante, ne survécut qu’une quinzaine d’années  (221 av. J.-C. – 207 av. J.-C.). Elle s’écroula sous le poids des émeutes et des soulèvements. Les historiens soutiennent généralement que ses lourds prélèvements fiscaux et ses méthodes impitoyables ont mené à sa chute.18

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