Prise d’otages terminée dans une synagogue au Texas, le ravisseur est mort

Par Epoch Times avec AFP
16 janvier 2022 06:58 Mis à jour: 16 janvier 2022 07:06

Quatre otages retenus dans une synagogue de Colleyville, une ville du Texas aux Etats-Unis, ont été libérés sains et saufs dans la nuit de samedi à dimanche, et leur ravisseur, qui demandait la libération d’une Pakistanaise condamnée pour terrorisme, est mort pendant l’assaut donné par la police.

« L’équipe de libération d’otages a pris d’assaut la synagogue » et « le suspect est mort », a déclaré le chef de la police locale Michael Miller au cours d’une conférence de presse, au sortir d’une crise qui aura duré près de dix heures.

Tous les otages ont été libérés sains et saufs, avait auparavant annoncé le gouverneur du Texas Greg Abbott.

Une forte explosion et des coups de feu

Selon des journalistes présents sur place, une forte explosion et des coups de feu ont retenti dans la synagogue juste avant l’annonce de M. Abbott.

Quelques heures plus tôt, alors que d’âpres négociations avaient lieu entre la police et le ravisseur, un premier otage avait été libéré indemne.

La chaîne ABC News, citant une source sur place, a rapporté avant la libération du premier otage que le suspect était armé, retenait quatre personnes dont un rabbin, et affirmait avoir placé des bombes à des emplacements inconnus.

Des véhicules de police sont vus près de la synagogue Congrégation Beth Israël au Texas, à environ 40 kilomètres à l’ouest de Dallas, le 15 janvier 2022. Photo par Andy JACOBSOHN / AFP via Getty Images.

La prise d’otages est survenue dans la synagogue de la congrégation Beth Israël à Colley ville, ville d’environ 23.000 habitants dans la banlieue de Dallas.

« Je vais mourir »

La voix d’un homme par moments agité pouvait être entendue sur la retransmission de l’office religieux en direct sur Facebook, consultée par l’AFP avant son interruption.

« Il y a quelque chose qui ne va pas avec l’Amérique », avait notamment lancé cet homme.

« Je vais mourir », avait-il aussi dit, demandant à plusieurs reprises à un interlocuteur non identifié que « sa sœur » lui soit passée au téléphone.

Le suspect, selon ABC News, affirmait être le « frère » d’Aafia Siddiqui, une scientifique pakistanaise condamnée en 2010 par un tribunal fédéral de New York à 86 ans de prison pour avoir tenté de tirer sur des militaires américains alors qu’elle était détenue en Afghanistan. Il réclamait sa libération, a rapporté la chaîne, citant un responsable proche du dossier sous couvert d’anonymat.

Aafia Siddiqui est actuellement détenue dans un hôpital-prison à Fort Worth, près de Dallas.

Des membres de l’équipe SWAT se déploient près de la synagogue  à Colley ville, au Texas,  l’ouest de Dallas, le 15 janvier 2022. Photo par Andy JACOBSOHN / AFP via Getty Images.

Des experts ont toutefois souligné que le mot utilisé par l’homme en arabe était figuratif et signifiait « sœur » dans la foi islamique.

Aafia Siddiqui « n’est absolument pas impliquée » dans la prise d’otages, a d’ailleurs indiqué dans une déclaration à la chaîne CNN son avocate. Elle a confirmé que l’homme n’était pas le frère de Mme Siddiqui, tout en assurant que sa cliente condamnait ces actions.

Le FBI a ouvert une enquête sur le ravisseur

La police de Colley ville avait évacué les habitants des alentours, et a demandé au public d’éviter la zone.

Le FBI, la police fédérale américaine, a ouvert une enquête sur le ravisseur, qui a été identifié, a indiqué l’agent spécial du FBI Matt DeSarno, sans toutefois révéler le nom du suspect décédé.

Cet incident a profondément affecté la communauté juive aux Etats-Unis.

Ellen Smith, une fidèle de la synagogue, a décrit auprès de CNN une situation « choquante et horrifiante ». Elle a cependant dit ne pas être surprise que cette agression ait visé la communauté juive.

« Les cas d’antisémitisme ont augmenté ces derniers temps », a-t-elle confié. « On se sent presque sans espoir. » 

« Nul ne devrait avoir peur de se rassembler dans son lieu de prières », a affirmé de son côté le Conseil des relations avec la communauté juive, un organisme basé à San Francisco.

« Celui que me hait aujourd’hui vous haïra demain. Donc cela peut commencer avec les Juifs, mais cela ne s’arrêtera pas aux Juifs », a mis en garde Joseph Potasnik, vice-président du Conseil des rabbins de New York.

Le Premier ministre israélien Naftali Bennett avait lui aussi indiqué surveiller la situation.


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