Procédure contre la Hongrie: Budapest se défend devant les ministres de l’UE

Par Epoch Times avec AFP
16 septembre 2019 21:15 Mis à jour: 16 septembre 2019 21:26

La Hongrie a récusé la procédure lancée par le Parlement européen à son encontre pour risque de « violation grave » des valeurs de l’Union européenne, à l’occasion d’une première audition devant les ministres de l’UE lundi à Bruxelles.

A l’issue de cette réunion, les ministres européens ont indiqué qu’ils « restaient saisis » du dossier et prévoyaient des auditions ultérieures.

La procédure de l’article 7, qui peut en théorie déboucher sur une suspension des droits de vote d’un pays, a été lancée par le Parlement européen contre la Hongrie du souverainiste Viktor Orban en septembre 2018. Cette procédure a également été enclenchée contre la Pologne, cette fois à l’initiative de la Commission.

Les eurodéputés avaient exprimé leurs « préoccupations » pour les libertés et les valeurs de l’UE en Hongrie, dans des domaines comme la presse, les universités, les droits des minorités et des migrants, ainsi que pour l’indépendance de la justice.

« Il est de l’intérêt de l’UE toute entière de fermer ce chapitre malheureux et de se concentrer sur les grands défis qui nous attendent », a tweeté la ministre de la Justice Judit Varga après son audition.

« Une fois de plus, nous sommes cloués au pilori pour notre rejet de l’immigration de masse », avait-elle dénoncé peu avant, publiant une note d’information aux ministres de l’UE de 158 pages, qui qualifie la résolution du Parlement européen de « politiquement motivée, partiale et factuellement incorrecte sur beaucoup d’aspects », et juge ses « conclusions injustifiées ».

Un communiqué franco-allemand a toutefois jugé que « le tableau général dépeint par le rapport du Parlement européen au sujet du respect des valeurs fondamentales en Hongrie est préoccupant ».

« Les menaces qui pèsent sur l’Etat de droit et les droits fondamentaux en Hongrie nous concernent tous », poursuit le texte, ajoutant que les valeurs de l’UE « conditionnent également la bonne mise en œuvre de nos politiques communes ».

Le commissaire Frans Timmermans, chargé de l’Etat de droit, a souligné que le respect des valeurs de l’UE serait une priorité de la prochaine Commission.

La procédure contre la Hongrie et la Pologne est pour l’instant à un stade préliminaire.

La seconde phase qui peut conduire à retirer les droits de vote d’un pays au sein des réunions ministérielles européennes, requiert un vote à l’unanimité des autres pays, et Budapest et Varsovie ont clairement annoncé leur intention de faire bloc pour empêcher toute sanction.

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