Projet de loi contre le prélèvement forcé d’organes : Marco Rubio s’engage à contribuer « de toutes les manières possibles » à son adoption

Le représentant américain Chris Smith, qui a codirigé la loi sur l'arrêt des prélèvements forcés d'organes, a demandé à Marco Rubio de l'aider à faire passer le projet de loi au Sénat

Par Eva Fu & Frank Fang
23 mai 2025 10:20 Mis à jour: 23 mai 2025 20:26

Le secrétaire d’État Marco Rubio a promis d’apporter toute l’aide possible pour faciliter l’adoption d’une législation visant à contrer le prélèvement forcé d’organes autorisé par le régime chinois.

La question a été soulevée devant la commission des Affaires étrangères de la Chambre, où M. Rubio a témoigné le 21 mai sur la proposition de budget 2026 du département d’État.

Le représentant républicain du New Jersey Chris Smith, qui a codirigé la loi Stop Forced Organ Harvesting Act (HR 1503), a fait appel à M. Rubio pour obtenir de l’aide.

« Vous et moi avons travaillé sur des questions telles que le prélèvement forcé d’organes », a déclaré M. Smith à M. Rubio, soulignant que les deux hommes avaient coprésidé la Commission bipartite du Congrès et de l’exécutif sur la Chine pour travailler sur les questions de droits de l’homme en Chine.

« Xi Jinping [le dirigeant chinois] gagne des milliards en tuant des dizaines de milliers de jeunes chaque année, dont l’âge moyen est de 28 ans », a déclaré M. Smith. « Et vous le savez : vous êtes le parrain du projet de loi. »

« Si nous pouvions faire passer ce projet de loi au Sénat, nous espérons qu’il permettra de mettre un terme à ces violations flagrantes des droits de l’homme en Chine. »

« Et c’est un projet de loi mondial. Il interdirait totalement le prélèvement forcé d’organes, assorti de sanctions concrètes : jusqu’à 20 ans de prison pour les acteurs de la chaîne d’approvisionnement. »

Alors qu’il était sénateur de Floride lors du dernier Congrès, M. Rubio avait signé la version sénatoriale de la loi Smith, qui vise à sanctionner les auteurs d’abus d’une amende civile pouvant aller jusqu’à 250.000 dollars, de sanctions pénales pouvant aller jusqu’à 1 million de dollars et de 20 ans de prison. Le projet de loi a été adopté par la Chambre le 7 mai à la quasi-unanimité, avec le soutien de 406 législateurs.

M. Rubio, en réponse, a qualifié le prélèvement forcé d’organes de « préoccupant ».

« Nous serions évidemment utiles de toutes les manières possibles pour vous aider à faire adopter ce projet de loi au Sénat, en y apportant certainement notre appui et autres formes de soutien », a-t-il déclaré.

La loi visant à mettre fin au prélèvement forcé d’organes sanctionnerait toute personne impliquée dans ces abus, y compris les membres du Parti communiste chinois (PCC), en gelant leurs avoirs, en interdisant les transactions, en révoquant leurs visas et en supprimant d’autres avantages en matière d’immigration.

M. Rubio s’est exprimé ouvertement sur ce sujet lorsqu’il était sénateur. En juillet dernier, il a présenté la loi sur la protection du Falun Gong, qui vise à déployer des sanctions pour protéger les principales victimes des prélèvements forcés d’organes : les pratiquants du Falun Gong, groupe religieux persécuté. Le projet de loi a également été adopté par la Chambre des représentants en mai, après avoir été présenté à nouveau au 119Congrès.

En mai 2024, M. Rubio et M. Smith ont envoyé une lettre au secrétaire d’État de l’époque, Antony Blinken, lui demandant de mettre en place un programme de récompense pour rechercher des preuves de première main du commerce illicite d’organes du régime chinois.

Le projet de loi de Smith obligerait les États-Unis à procéder à une évaluation du prélèvement forcé d’organes et du trafic dans chaque pays étranger.

« Nous allons charger le Département d’État d’examiner ce qui se passe dans chaque pays » et de « déterminer s’il y existe ou non un problème de prélèvement forcé d’organes », a déclaré M. Smith à Epoch Times le jour où le projet de loi de la Chambre a été adopté.

« Mais personne ne fait pire – personne – que la République populaire de Chine », a-t-il lancé.

M. Smith a souligné que le prélèvement forcé d’organes durait depuis « bien trop longtemps » et qu’en l’absence d’obligation de rendre des comptes, « la situation ne cessera de s’aggraver ».

L’acte de tuer pour prélever des organes est « tout droit sorti de l’Allemagne nazie et de Joseph Mengele […] la cruauté avec laquelle il a agi pendant le Troisième Reich », a-t-il ajouté.

Le Falun Gong, aussi appelé Falun Dafa, est une pratique spirituelle qui encourage ses pratiquants à respecter les principes fondamentaux d’Authenticité, de Bienveillance et de Tolérance. Présenté au public pour la première fois en 1992, il a rapidement gagné en popularité. Selon les estimations officielles, au moins 70 millions de personnes l’avaient adopté en Chine en 1999.

Le PCC a considéré la popularité croissante du Falun Gong comme un défi à son régime autoritaire et a réagi en lançant une campagne de persécution brutale qui se poursuit encore aujourd’hui.

En 2019, le China Tribunal de Londres a conclu que le régime chinois prélevait de force des organes sur des prisonniers d’opinion depuis des années « à une échelle substantielle », les pratiquants de Falun Gong étant la « principale source » d’organes.

En 2023, le Texas est devenu le premier État américain à adopter une loi pour lutter contre ce phénomène. Cette loi interdit aux assureurs maladie de couvrir les transplantations d’organes provenant de Chine ou de tout pays lié au prélèvement forcé d’organes.

Quatre autres États américains – l’Utah, l’Idaho, le Tennessee et l’Arizona – ont adopté des lois similaires.

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