Les quatre cavaliers de l’apocalypse américaine

Par Dennis Prager
10 juin 2020 20:16 Mis à jour: 10 juin 2020 22:21

Construire une civilisation prend beaucoup de temps et, bien qu’il soit beaucoup plus facile de la détruire, cela prend aussi beaucoup de temps.

Cependant, aujourd’hui, on a quatre racines du mal qui assurent sa destruction.

No 1 : La victimisation

La première est la victimisation. Plus les gens se considèrent comme des victimes – en tant qu’individus ou en tant que groupe – plus ils sont susceptibles de faire le mal. Les personnes qui se considèrent comme des victimes ont le sentiment qu’après avoir été victimisées, elles ne sont plus liées par les normes morales normales – en particulier les normes morales établies par leurs oppresseurs présumés ou réels.

Tout le monde sait que c’est vrai. Mais peu de gens affrontent cette vérité. Chaque parent, par exemple, sait que l’enfant qui se considère comme une victime perpétuelle est l’enfant le plus susceptible de causer et d’avoir des ennuis. Les criminologues rapportent que presque tous les meurtriers emprisonnés se considèrent comme des victimes.

Il en va de même à l’échelle de la société. Cependant, à une échelle aussi grande, les risques de voir un vrai mal s’ensuivre augmentent de manière exponentielle. L’un des exemples les plus évidents est celui de l’Allemagne après la Première Guerre mondiale. La plupart des Allemands se considéraient comme des victimes du traité de Versailles, d’un « coup de poignard dans le dos », des Français, des Britanniques, des Américains et, bien sûr, des Juifs. Ce sentiment de victime a été l’un des facteurs les plus importants de la popularité des nazis qui ont promis de restaurer la dignité allemande.

Le fait que des millions de Noirs américains se considèrent comme des victimes – probablement plus aujourd’hui qu’à n’importe quel moment au cours des 50 dernières années – ne peut que mener au désastre pour l’Amérique en général et pour les Afro-Américains en particulier. De plus, lorsque les victimes se sentent généralement libres de s’en prendre aux autres, ils mènent également une vie remplie de colère et de malheurs.

No 2 : La diabolisation

Le deuxième des quatre ingrédients de la potion concoctée pour détruire la civilisation est la diabolisation, c’est-à-dire le fait de diaboliser un groupe en le considérant comme intrinsèquement maléfique.

C’est ce qui se fait actuellement par rapport aux Blancs américains. Tous les Blancs – encore une fois, tous – sont déclarés racistes. La seule différence entre eux est le fait que certains l’admettent et d’autres le nient. L’ancien président Barack Obama a décrit l’Amérique comme ayant le racisme dans son ADN. Cela voulait pratiquement dire que ce mal est inhérent et irrémédiable – on ne peut pas changer son ADN.

En ce sens, non seulement les Blancs sont diabolisés, mais l’Amérique l’est aussi. Contrairement aux libéraux traditionnels, la gauche d’aujourd’hui considère les États-Unis comme un cloaque moral – non seulement un pays raciste mais, selon le New York Times, un pays qui a été fondé pour l’être. Le New York Times a créé sa propre histoire des États-Unis – une histoire qui annonce la fondation de ce pays non pas en 1776 mais en 1619, lorsque les premiers esclaves noirs sont arrivés en Amérique. Selon cette version maléfique, la Révolution américaine a été menée non seulement pour l’indépendance, mais également pour préserver l’esclavage, une pratique à laquelle les Britanniques se seraient opposés. Cette « histoire » sera désormais enseignée dans des milliers d’écoles américaines.

La combinaison de la victimisation et de la diabolisation est déjà, elle-même, suffisamment dangereuse. Mais il y a encore deux autres cavaliers qui galopent vers l’apocalypse imminente.

No 3 : La cause en laquelle on croit

La plupart des Américains, tout au long de l’histoire de leur pays, ont trouvé un grand sens à leur appartenance à l’Amérique et à leur religion – généralement chrétienne. Depuis la Seconde Guerre mondiale, on vit à une époque post-chrétienne et post-nationaliste. Jusqu’à très récemment, les Américains auraient trouvé que l’expression « pour Dieu et la patrie » porte un sens profond ; aujourd’hui, du côté de la gauche, cette expression est considérée comme odieuse et risible.

Cependant, les gens ont besoin de croire en quelque chose. Le besoin de donner un sens à leur vie est le plus grand besoin humain après le besoin de nourriture. La gauche, avec toutes ses ramifications – féminisme, environnementalisme, Antifa, etc. – a comblé ce vide. En Europe, le communisme, le fascisme et le nazisme ont comblé à l’époque le vide laissé par la disparition du nationalisme et du christianisme. Aux États-Unis, c’est, dès le début, principalement le gauchisme et ses ramifications.

No 4 : Les mensonges

Le quatrième et le plus important ingrédient est le mensonge. Les mensonges sont la racine du mal. Ironiquement, l’esclavage lui-même a été rendu possible uniquement grâce au mensonge selon lequel le Noir était inférieur au Blanc. Le nazisme a été rendu possible grâce au mensonge selon lequel les Juifs n’étaient pas entièrement humains. Le communisme a été également bâti sur des mensonges. Lénine, le père du communisme soviétique, a nommé le journal communiste soviétique la Pravda (Vérité en russe) – parce que « vérité » était ce que le Parti communiste présentait comme vérité.

Le New York Times, CNN et les autres grands médias d’information aux États-Unis et dans d’autres pays occidentaux deviennent notre version de la Pravda.

La vérité objective n’existe pas pour la gauche. Les universités ont déjà déclaré que la « vérité objective » est essentiellement une expression du « privilège blanc ». Imaginez déjà ce qui arrivera à un étudiant américain qui dit en classe, par exemple, que « les hommes ne peuvent pas donner naissance ».

L’auto-dénigrement public est exigé de toute personne qui diffère avec la gauche. Et cela se produit presque quotidiennement – comme, par exemple, dans le cas de Drew Brees, la star du foot américain, qui a reçu des menaces de mort après avoir critiqué les joueurs qui ne se levaient pas pendant l’hymne national. Il a présenté ses excuses en reconnaissant qu’il était « à côté de la plaque ». La seule différence entre cela et ce que les dissidents ont subi pendant la Révolution culturelle de Mao est que cet auto-dénigrement est volontaire – pour le moment.

La semaine dernière, lorsque cette star d’origine juive a vu un magasin à Santa Monica avec une pancarte indiquant « magasin appartenant à des Noirs » afin d’éviter qu’il soit détruit, cela lui a évoqué des souvenirs effrayants.

Voilà à quel point la situation est grave dans l’Amérique d’aujourd’hui.

Dennis Prager est chroniqueur et animateur des émissions radio diffusées à grande échelle.

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Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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