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Repenser notre consommation médiatique : quatre signes qu’il est temps de se désabonner

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La dépendance aux médias éloigne souvent les individus des relations de la vie réelle, laissant peu de place à la présence et à la réflexion.

Photo: cottonbro studio/Pexels

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Durée de lecture: 6 Min.

À l’ère de l’hyperconnexion, l’addiction aux contenus médiatiques éloigne nombre d’individus de leurs relations réelles, au profit d’un flux continu d’informations qui laisse peu de place à la présence, à l’introspection, ou même à la réflexion véritable.
« Nous sommes ce que nous mangeons », dit l’adage bien connu. Mais à y regarder de plus près, il conviendrait peut-être d’y substituer un autre mantra, plus adapté à notre époque : « Nous sommes ce que nous consommons. » Car la consommation ne se limite plus à la seule nourriture matérielle : elle s’étend à tout ce que nous absorbons mentalement — idées, images, opinions, récits. Et force est de constater qu’aujourd’hui, nous ingérons bien plus de « calories » intellectuelles que nutritives, avec des effets tout aussi formateurs, voire déformants.
Il existe des indices qui permettent de déterminer si ce que vous consommez vous fait plus de mal que de bien. Voici quatre signes révélateurs qu’un nettoyage s’impose.

Remplacer le temps passé devant un écran par des interactions en face à face peut contribuer à restaurer notre santé mentale, physique et spirituelle. (Maskot/Getty Images)

1. Vous vous sentez constamment agité ou envahi par l’anxiété
Certains contenus exploitent sans relâche notre système nerveux. Les images fortes, les titres alarmistes, les vidéos polarisantes : tout cela stimule une forme d’hypervigilance qui finit par affecter notre bien-être psychique. Si, après avoir consulté certaines sources ou plateformes, vous vous sentez plus stressé, anxieux ou démoralisé qu’auparavant, il est sans doute temps de vous interroger : pourquoi vous infliger cela ? Le désabonnement n’est pas une fuite, c’est un acte de discernement.
2. Vous consommez par automatisme, et non par choix
Le geste est devenu machinal : vous ouvrez une application ou un site, faites défiler sans fin, cliquez, lisez, puis recommencez. Comme une habitude pavlovienne, déconnectée de tout besoin réel ou de toute intention consciente. Cette consommation passive vous détourne de vos priorités, grignote votre temps, et noie votre attention. Si vous ne vous souvenez même plus de ce que vous avez vu cinq minutes plus tôt, c’est le signe que le contenu n’a aucune valeur réelle pour vous.
3. Vous ressentez de la jalousie, du ressentiment ou de la colère
La comparaison sociale est l’un des effets collatéraux les plus toxiques de certains médias, notamment les réseaux sociaux. La mise en scène permanente des réussites, des possessions ou du bonheur supposé des autres peut éveiller en vous des sentiments de frustration, d’envie, voire d’amertume. Ces émotions ne surgissent pas par hasard : elles résultent souvent d’un environnement numérique qui exacerbe nos insécurités. Là encore, le bouton « Se désabonner » peut se révéler salutaire.

Les médias que nous consommons peuvent façonner nos émotions, nous laissant parfois plus agités qu’informés. (Kseniya Ovchinnikova/Getty Images)

4. Vous remarquez un détachement de la vie réelle
Lorsque la majeure partie de votre énergie mentale est absorbée par des débats en ligne, des controverses médiatiques ou des cycles d’actualités éphémères, il devient difficile d’être pleinement présent dans votre propre existence. Vos relations personnelles s’en trouvent affectées, votre créativité se tarit, et votre capacité à contempler ou à apprécier le monde réel s’étiole. Si vous avez l’impression de vivre davantage par procuration, à travers un écran, que dans votre propre vie, il est temps de réévaluer vos priorités numériques.
Se désabonner, un acte de souveraineté intérieure
Adopter volontairement de saines habitudes de consommation médiatique demande de la volonté et de la détermination. Si vous vous surprenez à lever régulièrement les yeux de votre écran, vous demandant comment autant de temps a pu passer, il est temps de reconsidérer votre envie de consommer des médias.
Essayez de remplacer votre consommation médiatique par des activités plus saines, comme sortir sans votre téléphone, lire un livre, discuter en face à face avec vos amis et vos proches, ou simplement vous asseoir en silence. Ces gestes peuvent sembler un luxe lorsqu’on a laissé la consommation médiatique prendre le dessus pendant un certain temps.
Il ne s’agit pas de diaboliser les médias, mais de faire un tri conscient entre ce qui nous élève et ce qui nous épuise. Se désabonner n’est pas un repli sur soi, mais une manière de reprendre la maîtrise de son attention, de son temps et de sa paix intérieure. À l’heure où la surinformation devient la norme, la vraie liberté consiste peut-être à choisir ce que l’on laisse entrer dans son esprit — et, surtout, ce que l’on décide d’en exclure.
Barbara Danza est une mère de deux enfants, diplômée d'un MBA et une amoureuse des enfants. Ici, plongez dans les défis et les opportunités de la parentalité à l’ère moderne. Particulièrement intéressée par les nombreuses options éducatives offertes aux familles d’aujourd’hui, dont l’appréciation renouvelée de la simplicité dans la vie des enfants, les avantages des voyages en famille et l’importance de la vie familiale dans la société actuelle.

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