«La Robe bleue de Clinton», «décorations macabres» et effrayantes, etc. de nouveaux détails sur le domicile d’Epstein

Par Zachary Stieber
17 août 2019 21:03 Mis à jour: 17 août 2019 21:48

L’artiste à l’origine du portrait représentant l’ancien président Bill Clinton dans une robe bleue et des talons rouges a été retrouvée. Elle s’est expliquée sur la peinture qui a été trouvée accrochée dans le manoir de Jeffrey Epstein à New York lors de la perquisition de la police new-yorkaise.

Petrina Ryan-Kleid explique avoir vendu le tableau à une collecte de fonds il y a des années sans connaître l’identité de l’acquéreur.

« En 2012, en tant qu’étudiante diplômée de la New York Academy of Art, j’ai peint des portraits des présidents Clinton et Bush dans le cadre de ma thèse de maîtrise », explique Petrina Ryan-Kleid dans un communiqué obtenu par le New York Post.

« Quand l’école a organisé une collecte de fonds au bal Tribecca cette année-là, ils ont vendu ma peinture à l’un des participants. Je n’avais aucune idée de qui était l’acheteur à l’époque. »

« Comme pour la plupart de mes tableaux, j’avais complètement perdu la trace de cette pièce quand elle a été vendue il y a sept ans. J’ai donc été complètement surprise d’apprendre hier qu’il s’est retrouvé dans la maison d’Epstein », a-t-elle ajouté.

Des sources policières ont affirmé au journal que les agents nommés pour la perquisition sont tombés nez à nez avec le tableau en pénétrant dans le manoir, après l’arrestation d’Epstein.

(Capture d’écran/Saatchi Art Gallery)

« Il était accroché bien en vue – dès que vous entriez dans une pièce à droite », explique une source.

Le portrait de Ryan-Kleid sur Clinton a été affiché sur le site Web de la Saatchi Art Gallery à New York. L’œuvre d’art a été décrite comme une peinture réaliste de la culture pop.

Ryan-Kleid, contactée par The Epoch Times, n’a pas souhaité faire de commentaires.

Le site Web décrit l’artiste comme une Australienne vivant aujourd’hui à New York, ayant obtenu sa maîtrise en beaux-arts en 2012.

Résidence new yorkaise de Jeffrey Epstein dans l’Upper east Side à New York. (Scott Heins/Getty Images)

La nouvelle que le portrait a été accroché dans le manoir d’Epstein est apparue pour la première fois le 14 août, publié par le Daily Mail.

Un visiteur du manoir a pris une photo du tableau en 2012. « C’était absolument Bill Clinton. C’était choquant, c’était définitivement une peinture de lui. C’était une image très provocante et sexuelle. Il portait des talons, une robe bleue et sa main était dans une position bizarre », a dit le visiteur au Mail.

La robe bleue semble relier l’ex-président à Monica Lewinsky, avec qui Clinton a eu une liaison à la Maison-Blanche. Lewinsky a dit à une amie en 1997 qu’elle portait une robe bleue lors d’une rencontre avec Bill Clinton, disant qu’elle portait encore une tache de sperme d’une rencontre intime – fait avéré plus tard par les analyses d’échantillons. En 2009, lors d’un meeting, Hillary Clinton portait une robe très similaire.

L’ex-président connaissait bien Epstein, volant des dizaines de fois dans son avion au début des années 2000. Epstein a également visité la Maison-Blanche à plusieurs reprises alors que Clinton était président et Clinton aurait visité une des fameuses îles d’Epstein dans les Caraïbes.

La peintre de la robe bleue avait également représenté le président Georges W. Bush jouant avec des avions en papier face à un jeu de construction. Il semble évident pour l’observateur que la peinture fait référence au 11 septembre. Simple satire pour certains critiques d’arts, clin d’œil aux théories conspirationnistes, dont les célèbres Anon, autour du rôle de Bush, dans le 11 septembre.

Décoration macabre

D’autres détails sur l’aménagement de la maison d’Epstein ont été communiqués. Si le décor aux allures morbides ou fantastiques pouvait évoquer une nouvelle d’Edgar Allan Poe, il en va autrement quand l’on sait que la demeure était un lieu de réception privilégié pour les filles mineures approchées par le multimillionnaire.

Les agents ont saisi des images pédo-pornographiques sur les ordinateurs durant une perquisition le 6 juillet.

Voici une compilation de témoignages rapportés dans le média social The Cut, ayant pour sources différentes visites.

Le grand couloir d’entrée a été décrit comme celui qu’on verrait dans « un cauchemar » par le reporter du Cut. Des parties de corps humain étaient affichées, ainsi qu’un autoportrait « qu’on aurait dit hanté ». Le manoir comprenait 40 chambres réparties sur sept étages.

Le « mur de la gloire » (Hall of Fame) comprenait des photos de personnalités célèbres telles que Bill Clinton ou Woody Allen.

Un journaliste du Times a récemment fait état d’une pièce aménagée de façon « bizarre », avec un mur où trône la peinture d’ « une scène de prison où Jeffrey Epstein semble être entouré de barbelés, entouré de gardes ».

Un chargé des relations publiques a un jour été invité par Epstein dans le seul but de contempler la peinture. Celui-ci aurait déclaré au chargé : « Cela, c’est moi, j’ai fait faire cette peinture car cela pourrait encore arriver. » Une référence à sa première arrestation en 2008 pour proxénétisme sur mineures.

En 2003, un journaliste du Vanity Fair a décrit une pièce du hall remplie de rangées de boîtes, chacune contenant un globe oculaire. Tous étaient, semble t-il, importé du Royaume-Uni.

En bas du premier escalier, une pièce faisait « dresser les cheveux sur la tête » : un jeu d’échec sculpté dont les pièces étaient toutes des employées d’Epstein, toutes habillées de manière indécente.

D’autres détails sur des animaux empaillés, ici et là, ont choqué les visiteurs. Maximillia Cordero, une victime présumée, a écrit dans sa plainte en 2007 que le milliardaire lui avait fait visiter sa maison et l’avait conduite « dans une pièce remplie de chaises rouges ou il y avait deux statues de chien, dont une qui montrait un chien déféquant ».  Et la liste continue.

Plusieurs commentaires ont circulé sur les réseaux sociaux à propos de la peinture de Bill Clinton qu’avait acquise Epstein. Un internaute a ainsi posté : « Oh, c’est en train de devenir bizarre », un autre, visant probablement Bill Clinton et Epstein, et repris par plusieurs autres comptes, écrivait : « Ces gens sont des malades. »

Avec la contribution de David Vives

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