Les scientifiques ont découvert que la Chine utilise des gaz interdits qui appauvrissent la couche d’ozone

Par Epoch Times
8 juin 2019 11:34 Mis à jour: 13 juillet 2019 12:28

L’isolation bon marché des maisons fabriquées en Chine serait en cause de l’énorme augmentation des gaz qui détruisent la couche d’ozone de la Terre.

Selon des recherches menées par l’Agence d’Investigations Environnementales, le CFC-11, deuxième gaz appauvrissant la couche d’ozone le plus abondant, a été produit et utilisé en masse dans l’est de la Chine. Il s’agit d’une violation grave du Protocole de Montréal.

«Si nous regardons ces émissions supplémentaires que nous avons identifiées dans l’est de la Chine, cela équivaut à environ 35 millions de tonnes de CO2 émises dans l’atmosphère chaque année, soit l’équivalent d’environ 10% des émissions du Royaume-Uni, ou similaire à l’ensemble de Londres », a écrit BBC News.

En outre, la Chine représente le plus grand marché mondial de mousse de polyuréthane, soit environ 40 % de la consommation mondiale.

Illustration – Shutterstock | Cire notrevo
Illustration – Shutterstock | Bakhtiyar Imambayev

Le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone a été signé par 197 pays, dont la Chine. Il a été conçu pour arrêter ou réduire l’utilisation des CFC. Toutefois, en 2018, des scientifiques de la l’Association Nationale Océanographique et Atmosphérique ont découvert une augmentation des émissions mondiales de trichlorofluorométhane (CFC-11).

«J’effectue ces mesures depuis plus de 30 ans et c’est la chose la plus surprenante que j’aie vue », a déclaré Stephen Montzka, un scientifique de l’Administration Nationale Océanographique et Atmosphérique qui a dirigé ces travaux.

«J’étais vraiment stupéfait», a déclaré Stephen Montzka au National Post.

Sur notre planète, la couche d’ozone est une mince couche de gaz qui protège la vie des rayons dangereux du soleil. La couche d’ozone y parvient en absorbant les rayons ultraviolets B (UV-B) nocifs.

Selon le ministère australien de l’Environnement et de l’Énergie, l’exposition prolongée aux rayons UV-B est liée au cancer de la peau, aux cataractes, aux dommages génétiques et à la suppression du système immunitaire chez les organismes vivants, ainsi qu’à une productivité réduite des cultures agricoles et de la chaîne alimentaire.

L’Agence d’Investigations Environnementales (AIE) a déclaré que 18 usines dans 10 provinces chinoises ont admis utiliser les chlorofluorocarbones (CFC) interdits. Les CFC, ainsi que d’autres gaz tels que les halons, le tétrachlorure de carbone (CCl4), le méthylchloroforme (CH3CCl3), les hydrobromofluorocarbures (HBFC), les hydrochlorofluorocarbures (HCFC), le bromure de méthyle (CH3Br) et le bromochlorométhane (CH2BrCl) détruisent la couche d’ozone, par la libération dans la stratosphère de chlore et de brome : ils détruisent des atomes de carbone et les molécules d’ozone.

«Si la Chine n’arrête pas cette production illégale, elle mettra en péril notre couche d’ozone déjà en voie de disparition », a déclaré Alexander von Bismarck, directeur exécutif de l’ AIE aux États-Unis.

M. Bismarck a ajouté qu’une enquête nationale axée sur le renseignement et des sanctions plus sévères sont nécessaires pour demander des comptes à la Chine.

(Photo credit  STR/AFP/Getty Images)

Un groupe de travail du Protocole de Montréal, à composition non limitée, réuni à Vienne du 11 au 14 juillet, aura très probablement ce sujet en tête de son ordre du jour. «C’est un crime environnemental à grande échelle. Des mesures doivent être prises pour assurer l’application et le respect de toutes les obligations du Protocole de Montréal, y compris de nouveaux contrôles des HFC. La façon dont le Protocole de Montréal abordera cette question déterminera s’il continue de mériter sa réputation de traité environnemental le plus efficace au monde», a déclaré Clare Perry, responsable de la campagne sur le climat au Royaume-Uni de l’AIE.

Clare Perry a soutenu cette nouvelle étude de l’EIA, confirmant que la Chine produit illégalement ces produits chimiques dangereux, «Je pense qu’avec cette étude, il ne fait aucun doute que la Chine est la source de ces émissions inattendues et nous espérons qu’elle ne ménage aucun effort pour découvrir la source de la production du CFC-11. Si la production du produit chimique n’est pas arrêtée, il sera pratiquement impossible de mettre fin à l’utilisation et aux émissions dans les entreprises de mousse», a-t-elle déclaré à BBC News.

L’ampleur de cette catastrophe environnementale est dévastatrice et des mesures plus sévères doivent être prises pour arrêter la production et l’utilisation du CFC-11 en Chine.

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