Seconde guerre mondiale: en hommage à son père, il relie, à vélo, les plages du Débarquement et Strasbourg
Des renforts américains de la 4ème division d'infanterie ("Famous fourth") débarquent à Utah Beach, sur la côte normande, le 06 juin 1944, lors du débarquement allié en Normandie durant la seconde guerre mondiale.
Photo: Crédit photo STF/AFP via Getty Images
Afin de rendre hommage à la mémoire de son père, ancien combattant, Jean-Michel Daron s’est lancé en juillet dernier dans un parcours à vélo, reliant Utah Beach en Normandie à Strasbourg.
L’idée lui était venue en 2019 mais la crise sanitaire avait freiné son projet. Ce Vichyssois de 67 ans a souhaité rendre hommage à l’ancien combattant que fut son père, Michel Daron, disparu en 1982. Celui-ci avait rejoint la 2ème division blindée lors de la Seconde guerre mondiale, sous l’autorité du Général Leclerc.
1376 km en suivant le même chemin que la 2ème division blindée
Aussi, Jean-Michel Daron a t-il fait le pari de retracer le parcours des Alliés en 1944.
« Cette année marque les 40 ans de la disparition de mon père. J’ai décidé d’entreprendre ce voyage à vélo et de partir d’Utah Beach en Normandie pour rejoindre Strasbourg », explique t-il sur France3 Grand-Est.
Le 18 juillet dernier, ce passionné de randonnée qui s’est ensuite lancé dans la pratique du vélo a démarré son périple de 1376 km en suivant la « Voie de la 2e DB ».
Jean-Michel Daron est parti de l’emblématique plage d’Utah Beach, devant le monument Leclerc où flottait pour l’occasion, le drapeau de la 2e division blindée de la Manche.
Après un parcours de 9 jours, le sexagénaire est arrivé au pied d’un second monument Leclerc, celui-ci situé à Paris, le Général ayant participé à la libération de la ville à la tête de la 2ème division blindée. La Maison des anciens de la 2ème division blindée, association dont il fait partie, l’y a accueilli, ainsi que Sylvie Zaidman, directrice du musée de la Libération de Paris – musée du général-Leclerc – musée Jean-Moulin.
Un parcours d’Histoire… marqué par la chaleur
Avec les fortes chaleurs qui ont ponctué l’été, le cycliste explique avoir dû adapter ses heures de course avec les heures les moins chaudes de la journée.
« Je partais chaque matin aux alentours de 6h et j’essayais d’arriver à mes points d’étape avant 14h, pour ne pas avoir le soleil de l’après-midi », souligne t-il, précisant aussi qu’il faisait tamponner sa carte de route par les différents établissements, restaurants ou mairies, devant lesquels il passait.
Le mois d’août a été l’occasion d’une pause vacances avec ses petits-enfants, puis le sexagénaire a repris son parcours le 18 septembre dernier afin d’atteindre Strasbourg.
Après 8 jours d’étapes, le cycliste a enfin rejoint la capitale alsacienne le 25 septembre, s’arrêtant sur le pont de Kehl, symbole de réconciliation entre la France et l’Allemagne.
De cette deuxième partie, il retiendra l’étape allant « d’Andelot jusqu’à Dompaire, qui est chargée d’Histoire. C’était la plus longue, avec 92 km à parcourir ».
Jean-Michel Daron achève ce long parcours avec la pensée qu’il faut être « vertueux » et ne pas essayer de se mettre à la place des personnes ayant vécu cette Seconde Guerre Mondiale, les temps ayant bien changé depuis.
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