Seine-Saint-Denis : le projet de construction d’une dixième mosquée à Sevran inquiète les riverains

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Photo: Crédit photo BENJAMIN CREMEL/AFP via Getty Images
À Sevran (Seine-Saint-Denis), dans un quartier pavillonnaire, le projet de construction d’une mosquée inquiète les habitants. Ils craignent que l’édifice religieux, qui serait le dixième dans la ville, leur apporte des nuisances.
Opposés à l’installation d’une mosquée, des riverains du quartier de la Cité-Basse ont déposé, en janvier dernier, un recours gracieux auprès de la mairie. Ils veulent à tout prix conserver leur tranquillité et empêcher que ce lieu de culte, porté par l’association des Sages du Pont-Blanc (ASPB), ne voit le jour.
« Les gens vont se mettre partout. Ça va être le bazar »
« Ça fait 20 ans que je vis tranquillement ici, et maintenant ça va devenir un vrai bord*l », s’agace auprès de CNews un riverain, qui est lui-même de confession musulmane. Comme lui, d’autres craignent des débordements, notamment lors des grandes fêtes, ou le vendredi, jour des prières. Une voisine explique que les familles résidant dans ce quartier ont, pour certaines, plusieurs voitures. Et beaucoup sont garées sur les trottoirs, ce qui entraîne déjà des difficultés de stationnement. Elle a peur que ce phénomène s’amplifie avec la construction de la mosquée. « Les gens vont se mettre partout. Ça va être le bazar », pointe-t-elle. D’autres encore s’inquiètent de la perte de valeur des pavillons dans le quartier.
L’association des Sages du Pont-Blanc, elle, dit comprendre les inquiétudes mais assure auprès de nos confrères qu’il s’agit de la peur de l’inconnu. Elle souligne que la mosquée, décrite comme un projet de « proximité », sera « de petite taille, pour les gens qui habitent aux alentours ».
« Notre volonté première, c’est d’aller dans le sens du voisinage »
De son côté, la mairie se veut elle aussi rassurante et avance que la tranquillité des habitants sera préservée. Stéphane Blanchet, le maire divers-gauche (DVG), a expliqué que la ville a réduit la taille du lieu, par rapport au projet initial, « afin qu’il s’intègre mieux au quartier », comme le relate Le Parisien. La capacité de la future mosquée sera limitée à 300 places.
L’ASPB a également expliqué dans les colonnes du quotidien francilien que pendant le ramadan, elle « s’assure toujours de pouvoir louer un chapiteau », celui-ci étant installé sur un terrain « afin de ne déranger personne ». Elle assure encore que sa « volonté première » est d’aller « dans le sens du voisinage ». Quant aux problèmes de circulations, elle dit avoir « loué des places de parking à proximité ». Les vélos, eux, pourront être garés sur le futur site où un emplacement est prévu. Et les vendredis, des bénévoles se posterons à l’extérieur afin de s’assurer qu’il n’y ait « pas de difficulté ».

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