Selon Bill Gates, Omicron est un « type de vaccin » qui confère une immunité cellulaire et se propage plus rapidement que les vaccins inoculés

Il y aura une autre pandémie, estime le milliardaire tout en exprimant l'espoir d'un "vaccin pour son éradication"

Par Mimi Nguyen-ly
21 février 2022 00:28 Mis à jour: 21 février 2022 00:33

Le milliardaire Bill Gates a déclaré le 18 février, lors d’une conférence à Munich, en Allemagne, que le variant Omicron du SRAS-CoV-2 s’est répandu plus rapidement dans le monde que les vaccins Covid-19, et que ce variant est un « type de vaccin » qui confère aux gens une immunité cellulaire. Il a également prédit l’arrivée d’une nouvelle pandémie et a fait part de ce qui, selon lui, devrait être fait « la prochaine fois ».

Lors de la Conférence sur la sécurité de Munich 2022, à laquelle participent des experts en sécurité, des hommes politiques et des personnalités du monde entier, on a demandé au cofondateur de Microsoft : « Comment évaluez-vous notre situation actuelle dans la lutte contre le Covid-19 ? »

« Eh bien malheureusement, le virus lui-même, en particulier le variant appelé Omicron, est un type de vaccin – c’est-à-dire qu’il crée une immunité à la fois des cellules B et des cellules T – et il a mieux réussi à atteindre la population mondiale que les vaccins que nous avons utilisés », a déclaré M. Gates.

L’immunité des cellules B et T, également appelée immunité cellulaire, comprend d’autres mécanismes d’immunité que les anticorps. Une étude publiée dans Nature suggère que les cellules T du système immunitaire pourraient offrir une protection contre le Covid-19 en « se souvenant des rencontres passées avec d’autres coronavirus humains ».

Le coprésident de la Fondation Bill & Melinda Gates Foundation, Bill Gates (au centre), s’entretient avec la ministre canadienne des Affaires étrangères, Melanie Joly (à droite), et la ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde, lors de la 58e Conférence de Munich sur la sécurité, à Munich, dans le sud de l’Allemagne, le 18 février 2022. (Thomas Kienzle/AFP via Getty Images)

Une autre étude publiée dans la revue médicale Cell (pdf) indique que les données suggèrent que « le SRAS-CoV-2 suscite des réponses des cellules T à mémoire largement dirigées et fonctionnellement complètes, ce qui laisse penser qu’une exposition ou une infection naturelle peut prévenir les épisodes récurrents de Covid-19 grave ».

Bill Gates a déclaré lors de cette conférence que le risque de développer une maladie grave en contractant le Covid-19 a été considérablement réduit puisque les gens ont été exposés à différents variants du virus SRAS-CoV-2.

« Si vous procédez à des enquêtes sérologiques dans les pays africains, vous obtenez bien plus de 80 % de personnes [qui] ont été exposées soit au vaccin, soit à plusieurs variants. Cela signifie donc que le risque de maladie grave – qui est principalement associé au fait d’être âgé et de souffrir d’obésité ou de diabète – est désormais considérablement réduit grâce à cette exposition à l’infection », a-t-il déclaré.

Le variant Omicron, depuis son identification en novembre 2021, s’est rapidement répandu dans le monde pour devenir le variant dominant, même s’il provoque généralement des symptômes bien plus bénins parmi les populations.

Bill Gates, qui a investi dans la recherche sur les vaccins par l’intermédiaire de sa Bill & Melinda Gates Foundation, a noté à propos des vaccins qu’« il nous a fallu deux ans pour arriver à une offre excédentaire ».

« Aujourd’hui, il y a plus de vaccins [Covid-19] que de demande de vaccins », a-t-il déclaré, ajoutant : « Il est triste que nous n’ayons pas fait un bon travail sur le plan thérapeutique. Nous avons un bon traitement aujourd’hui, deux ans plus tard. »

Il a également déclaré que le développement du vaccin « nous a pris beaucoup plus de temps cette fois-ci qu’il n’aurait dû » et a suggéré de ramener le délai à six mois au lieu de deux ans la prochaine fois. »

« Il est évident que certaines des approches standardisées du programme, notamment l’ARNm, nous permettraient de le faire », a ajouté M. Gates.

Une nouvelle pandémie à venir

Interrogé sur une éventuelle pandémie à venir, M. Gates a répondu : « Eh bien, nous connaîtrons une autre pandémie. Ce sera un agent pathogène différent. »

Bill Gates a affirmé que le virus SRAS-CoV-2, l’agent pathogène actuel, connaîtra également « des remontées » à des niveaux plus proches de ceux d’une grippe saisonnière.

« Nous n’avons pas d’outil pour éradiquer cette maladie », a-t-il déclaré, en référence aux vaccins Covid-19 actuels qui n’ont pas permis de protéger les personnes inoculées contre l’infection.

Bill Gates a estimé que des fonds devraient être alloués à la mise au point d’un vaccin capable de « se débarrasser des familles de virus respiratoires, notamment la famille de la grippe, et celle des coronavirus ».

« Et je pense qu’au cours de la prochaine décennie, nous pourrons mettre au point un vaccin permettant l’éradication », a-t-il ajouté. « C’est une aspiration, pas une garantie (…) Il y a déjà beaucoup de travail qui a été fait sur un vaccin universel contre la grippe, et il y a beaucoup d’espoir que cela arrivera un jour. »

« Nous n’aurons pas des niveaux de mortalité aussi élevés que ceux que nous enregistrons encore aujourd’hui avec le passage de la vague Omicron à l’échelle mondiale », a poursuivi M. Gates.

Le 19 janvier, la Bill & Melinda Gates Foundation a promis 300 millions de dollars au Royaume-Uni, dans le cadre du projet Wellcome Trust, pour financer la coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI : Coalition for Epidemic Preparedness Innovations).

La coalition a été formée il y a cinq ans par les gouvernements de Norvège, d’Allemagne, du Japon et de l’Inde, ainsi que par la fondation Gates, Wellcome et le Forum économique mondial. Elle a codirigé une initiative mondiale appelée COVAX destinée à fournir des vaccins aux pays à revenu faible ou intermédiaire.

La CEPI a déclaré qu’elle cherchait à lever 3,5 milliards de dollars pour « développer des vaccins permettant de sauver des vies contre toute nouvelle menace virale (appelée ‘maladie X’) – dans les 100 jours suivant le séquençage d’un agent pathogène ».

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.