Selon une étude finlandaise, les interventions chirurgicales pour transgenres ne résolvent pas les problèmes psychologiques des patients

L'étude encourage à une « évaluation prudente » des procédures de changement de sexe.

Par Darlene McCormick Sanchez
28 décembre 2023 06:17 Mis à jour: 28 décembre 2023 06:17

Une récente étude finlandaise a montré que les problèmes psychologiques des personnes en transition de genre médicalement assisté persistent malgré le « traitement ».

L’étude montre que les besoins de soins psychiatriques sont plus importants pour les personnes en transition de genre que par rapport à un groupe témoin, et ce même après une éventuelle opération chirurgicale.

« Ils présentent beaucoup plus de besoins psychiatriques courants que leurs témoins appariés, même lorsque des interventions médicales de réassignation de genre sont effectuées », selon l’étude.

Les résultats de l’étude indiquent que de plus en plus de personnes consultent pour des cas de dysphorie de genre et que cela se produit à des âges plus précoces, avec une augmentation marquée des patients de sexe féminin.

De nombreuses organisations de santé mentale et de pédiatrie plaident en faveur de ce que l’on appelle les soins d’affirmation, qui consistent à aller dans le sens de la transition médicale souhaitée afin d’atténuer les tendances suicidaires.

Les professionnels réagissent souvent avec brutalité aux objections des parents des patients, en leur disant qu’il vaut mieux avoir un enfant transgenre qu’un enfant mort.

Le Dr Alan Hopewell, neuropsychologue qui a traité des personnes souffrant de dysphorie de genre dès le début de sa carrière, a déclaré à Epoch Times que cette étude est solide, et qu’elle montre que les personnes transgenres ont généralement des problèmes de santé mentale sous-jacents qui ne s’améliorent pas avec la transition médicale.

« Cette étude confirme que vous ne voudriez pas changer de sexe si vous n’aviez pas de problème mental », a-t-il déclaré. « Et les problèmes mentaux sous-jacents ne sont pas réglés pour autant », a-t-il ajouté.

Ce sentiment est partagé par le Dr Az Hakeem, psychiatre londonien, qui a déclaré à Epoch Times qu’une personne qui n’est pas au clair vis-à-vis de son identité sexuelle risque de penser qu’il existe une différence entre le sexe et le genre, en particulier à la lumière du climat actuel d’affirmation des sexes.

« Il s’agit d’une fausse solution à un problème différent », a indiqué le Dr Hakeem, auteur d’un ouvrage sur le transgenrisme, membre du Royal College of Psychiatrists et professeur honoraire associé à l’école de médecine de l’University College London.

Le Dr Hopewell explique que les patients transgenres qu’il a eu en consultation dans les années 70 se rendaient souvent au Mexique pour bénéficier de procédures qui leur étaient refusées aux États-Unis.

Selon lui, les patients souffrant de dysphorie de genre pensent que changer leur corps résoudra leurs problèmes. Ils peuvent essayer les hormones mais continuer à avoir des problèmes, alors ils prennent des mesures plus radicales, telles que l’ablation des seins ou l’ajout d’organes génitaux artificiels.

Un patient italien qui s’identifie comme transgenre est assis sur un lit d’hôpital après avoir subi des opérations de changement de sexe dans une clinique de Belgrade, en Serbie, le 11 octobre 2016. (Andre J. Isakovic/AFP via Getty Images)

« Et ce qui se passe, c’est qu’ils arrivent au bout du chemin, là où il n’y a plus rien à faire », dit-il. « Ils se rendent compte qu’ils ne vont toujours pas bien et qu’ils ne seront jamais ni une vraie femme ni un vrai homme. »

Il cite une étude suédoise réalisée sur 30 ans, qui indique que le taux de suicide augmente après une opération de réattribution sexuelle.

L’étude a suivi 324 personnes qui ont subi une chirurgie de transition en Suède entre 1972 et 2003. L’étude a évalué la mortalité, la morbidité et le taux de criminalité après l’opération jusqu’en 2003.

Les chercheurs y expliquent que les personnes qui effectuent une transition chirurgicale ou hormonale ont un taux de mortalité plus élevé, notamment par suicide, et que les personnes en transition présentent un risque accru de tentatives de suicide et de soins psychiatriques en milieu hospitalier.

Pourtant, les défenseurs de la transition soulignent que l’étude n’affirme pas que la chirurgie de réassignation sexuelle est à l’origine de l’augmentation de la morbidité et de la mortalité. Selon eux, les résultats auraient pu être pires si les participants n’avaient pas subi de changement de sexe.

Selon le Dr Hopewell, des études telles que celle menée en Finlande n’ont aucune chance d’être menées aux États-Unis, car l’activisme transgenre a réduit au silence la recherche scientifique.

Alan Hopewell, neuropsychologue à Fort Worth. (Avec l’aimable autorisation du cabinet d’Alan Hopewell)

Toute personne qui tenterait une étude similaire aux États-Unis serait probablement attaquée ou verrait sa carrière brisée, a déclaré le Dr Hopewell.

Il  y voit un parallèle avec la tactique « Sauber Reinigung » utilisée en Allemagne nazie pour éliminer les éducateurs et les professeurs « indésirables » des systèmes éducatifs.

Les auteurs de l’étude finlandaise recommandent une « évaluation prudente » de l’opportunité des procédures médicales de changement de sexe et d’envisager d’autres besoins de traitement qui pourraient être plus urgents.

L’étude a porté sur 3665 personnes souffrant de dysphorie de genre qui ont contacté les services d’identité de genre centralisés au niveau national en Finlande entre 1996 et 2019. Ces personnes ont été comparées à un groupe témoin de 29.292 personnes appariées selon l’âge et le sexe.

Les besoins psychiatriques ont été évalués par des contacts spécialisés en traitement psychiatrique dans le registre finlandais des soins hospitaliers de 1994 à 2019.

En outre, l’étude indique que les personnes qui ont eu recours à des traitements de genre dans les années 1990 et 2000 présentaient moins de problèmes psychiatriques que celles qui cherchent actuellement à effectuer une transition.

L’étude a également conclu que le nombre de personnes contactant les services spécialisés dans les questions de genre a considérablement augmenté depuis les années 1990, avec un âge de plus en plus précoce. Parallèlement, leurs besoins en matière de traitement psychiatrique ont augmenté.

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