Ses poils morts formaient une «carapace» d’un kilo: un chat sauvé d’un appartement rempli de détritus

Par Emmanuelle Bourdy
12 mai 2023 23:00 Mis à jour: 5 juin 2023 14:10

Ce chat, âgé de 10 ans, vivait dans des conditions d’insalubrité inimaginables dans un logement situé à Dijon (Côte d’Or). Sauvé par une association dijonnaise, l’animal souffre de nombreux problèmes de santé et ses chances de survie ne sont pas très élevées.

Comme il devait se faire hospitaliser, le propriétaire d’un chat avait demandé à des bénévoles de venir nourrir l’animal pendant son absence, rapporte BFMTV. Lorsque ces derniers se sont rendus sur place, le 4 mai dernier, ils ont été stupéfaits par ce qu’ils ont trouvé dans l’appartement de cet homme. La pauvre bête vivait dans un tas d’ordures, des poils morts et durcis le recouvraient, l’empêchant de se mouvoir pour boire, manger et même se laver.

« Et l’odeur, c’était insupportable, je l’ai encore dans le nez cinq jours plus tard »

Stéphanie Chevalier, la présidente du Chat libre dijonnais, avait été alertée par une bénévole de l’association de défense animale. Elle raconte avoir eu beaucoup de mal à rentrer dans le logement, la porte étant bloquée par un tas de déchets qui formaient une montagne arrivant jusqu’aux genoux. L’odeur y était par ailleurs « insupportable ». « Je l’ai encore dans le nez, cinq jours plus tard », précise-t-elle.

Le chat, qui était caché derrière un fauteuil, n’avait pas moins d’un kilo de poils morts sur le dos, ce qui l’empêchait totalement de bouger, de se lécher, de se nourrir et même de se tenir debout. De surcroît, il n’avait qu’un peu de « charcuterie moisie » pour tout repas. « Ça fait treize ans que je suis dans la protection animale et je n’avais jamais vu ça », assure celle qui dénonce un cas de maltraitance.

Pour récupérer l’animal, la présidente de l’association explique avoir dû prendre une cage de contention spécifiquement utilisée pour les chats errants, car il ne « passait pas dans une cage de transport » tellement il avait de poils.

« C’est un chat qui aura une espérance de vie assez faible »

Le félin a été emmené chez un vétérinaire, qui a constaté de nombreux problèmes de santé. En plus de sa « carapace » de poils morts qu’il a fallu raser et pour laquelle le vétérinaire a dû faire une anesthésie, le chat était en surpoids, déshydraté, et souffrait par ailleurs d’une insuffisance rénale et de constipation.

Après ces premiers soins, l’infection rénale du chat s’est aggravée, provoquant fièvre et vomissements. « C’est un chat qui aura une espérance de vie assez faible, il ne faut pas se voiler la face », estime avec regret la présidente de l’association.

Stéphanie Chevalier compte porter plainte pour « maltraitance » et espère que ce monsieur ne pourra plus jamais avoir d’animaux. « Qu’il soit malade ou pas, on ne peut pas laisser un chat vivre dans l’insalubrité et être maltraité comme ça », a-t-elle conclu auprès de nos confrères.

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