Violences urbaines: un cirque incendié et des policiers attaqués hier soir à Chanteloup-les-Vignes dans les Yvelines

Par Epoch Times avec AFP
3 novembre 2019 15:01 Mis à jour: 3 novembre 2019 16:47

Des violences urbaines ont éclaté samedi soir à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) où des policiers ont été pris pour cible et un chapiteau de cirque incendié, des actes qualifiés de « lâches et imbéciles » par le ministre de l’Intérieur.

Cette ville de grande banlieue parisienne est « la proie d’agressions diverses et variées depuis plusieurs jours », a déploré la maire Catherine Arenou (LR), évoquant les coupures quotidiennes d’éclairage public, provoquées depuis un mois par certains jeunes dans le quartier sensible de la Noé.

Les affrontements ont débuté samedi dès 19H00 « avec des jets de cocktails molotov », selon une source policière. Les forces de l’ordre ont ensuite essuyé des jets de projectiles ou des tirs de mortiers jusqu’à 23H00. Les policiers ont été pris à partie par « une trentaine de jeunes » au plus fort des évènements, toujours selon la même source.

L’incendie du chapiteau s’est déclenché vers 22H30 et « a calmé tout le monde » d’après la police, qui compte deux blessés légers dans ses rangs. Deux suspects ont été interpellés.

Sur Twitter, Christophe Castaner a exprimé sa « pleine confiance » dans la police « pour identifier les auteurs de ces actes lâches et imbéciles et les traduire en justice ». « Indéfectible soutien aux policiers et pompiers pris pour cible hier soir », a ajouté le ministre.

Pour Catherine Arenou, l’incendie du chapiteau est « délibéré » puisque « il a été retrouvé deux départs de feu, sur deux côtés » du bâtiment. Les images du bâtiment en flammes ont été largement relayées sur les réseaux sociaux.

Cette grande structure en bois qui a coûté 800.000 euros, appartenait à la Compagnie des contraires, une association de cirque implantée depuis près de 30 ans à Chanteloup. « On y trouve une école sociale du cirque » et le bâtiment « accueille beaucoup d’enfants », a déploré la maire qui leur cherche actuellement une solution de repli.

« On va continuer et on va reconstruire », a assuré à l’AFP Alicia Baudry, la secrétaire de cette compagnie qui mène notamment des actions de prévention en milieu scolaire. « On travaille pour l’intégration des enfants de tous les quartiers », assure Mme Baudry  qui craint les retombées pour « l’image » de la ville.

« C’est vraiment dommage. On va en parler en boucle, alors que c’est le fait d’une toute petite minorité qui veut faire le buzz. On ne devrait pas leur donner autant de publicité », estime-t-elle.

D’après la maire, un « bureau d’information jeunesse » a également été ciblé dans la nuit. « On a retrouvé de l’essence à l’intérieur et il y a eu une tentative d’incendie », a-t-elle détaillé.

Cette poussée de violence est liée à des travaux de réhabilitation qui « dérangent l’économie souterraine », a avancé une source policière. Une barre d’immeuble doit bientôt être démolie dans le cadre d’un programme de rénovation urbaine, selon la maire.

En avril 2018, une école maternelle avait été incendiée dans le quartier de la Noé, conduisant la maire à sonner l’alarme sur le sort des banlieues, alors que Jean-Louis Borloo s’apprêtait à remettre un rapport sur le sujet.

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