Suède: des forêts pour lutter contre les maladies liées au stress

12 mai 2017 19:26 Mis à jour: 17 juillet 2017 05:17

STOCKHOLM, Suède – Passer du temps dans la forêt nous aide à nous sentir mieux et à guérir des maladies liées au stress. Telle est la conclusion d’une étude menée par des scientifiques de l’Université suédoise des sciences agricoles. Les forêts les plus bénéfiques sont celles qui ont de vieux et grands arbres.

L’étude montre que la forêt exerce un effet positif sur les maladies liées au stress et contribue à une meilleure guérison. Des recherches montrent qu’il existe un moyen de calculer la valeur de réhabilitation spécifique d’une forêt et combien cela coûterait au propriétaire pour l’adapter.

«Notre intention était d’étudier si passer du temps dans un environnement forestier peut apporter des effets restaurateurs et accélérer la guérison de patients atteints du syndrome de fatigue chronique», ont expliqué à Epoch Times Ann Dolling et Eva Maria Nordström de l’Université suédoise des sciences agricoles.

De gauche à droite: Eva-Maria Nordström, Jonathan Stoltz et Ann Dolling de l’Université suédoise des sciences agricoles. Tous trois ont conduit un projet de recherche qui a montré que passer du temps dans la forêts influence les maladies liées au stress. (Ulrika Lagerlöf/Skogssällskapet)

Leur projet de recherche comprenait des patients qui avaient été dirigés vers des cliniques spécialisées dans le stress pour soigner un syndrome de fatigue chronique. La moitié des participants ont passé du temps dans l’un des huit différents environnements forestiers deux fois par mois sur une période de trois mois, tandis que le reste des participants formaient le groupe de contrôle. Tous les patients ont ensuite été dirigés vers un programme de réhabilitation en groupe pendant 9 mois, comprenant notamment une thérapie cognitive du comportement.

Les résultats ont montré que les environnements en forêts ouvertes attiraient le plus de visiteurs et les forêts, avec les lacs, étaient le plus souvent visités. L’espace, la vue et l’atmosphère paisible étaient des aspects importants pour une expérience positive et le bien-être mental des personnes ayant visité la forêt s’est élevé.

«Il y avait une impression de paix et de calme dans la forêt, sans aucune sollicitation, ce qui donnait aux gens une sensation de liberté», ont expliqué Mmes Dolling et Nordström.

«La guérison du syndrome de fatigue chronique s’est améliorée à la fois dans le groupe de la forêt et le groupe de contrôle après qu’ils sont passés par une phase de réadaptation cognitive. Notre conclusion est que la forêt a un effet positif, mais cela n’est pas suffisant en soi pour guérir du syndrome de fatigue chronique. Les visites en forêts doivent être combinées avec la réadaptation cognitive.»

L’étude a également montré que l’âge et la hauteur des arbres, ainsi que la densité de la forêt sont d’une grande importance pour le potentiel de réadaptation. Les arbres doivent être âgés de plus de 70 ans et être hauts de plus de 16 mètres pour être bénéfiques à notre santé.

Mme Nordström a effectué différents examens sur un outil de planification appelé Eureka pour déterminer combien coûterait l’adaptation d’une forêt à des fins thérapeutiques. Les résultats montrent qu’une gestion standard est suffisante pour garder les forêts qui peuvent être utilisées pour la réadaptation, avec seulement une petite baisse de la valeur actuelle.

«Ce qu’il faut faire à la fois pour préserver et créer de bonnes forêts de réadaptation, alors que les forêts sont gérées pour la production de bois, est de permettre aux forêts de rester plus longtemps et de vieillir davantage avant de les couper. La densité peut également être modifiée en l’éclaircissant et en l’élaguant de façon à ce que la forêt ne devienne pas trop dense», ont ajouté Mmes Dolling et Nordström.

L’étude a conclu qu’il est possible de préserver 6 à 18% des forêts suédoises comme forêt de réadaptation avec une perte économique de seulement 0,1 à 1,6% de la valeur actuelle.

Une gestion totalement tournée vers la réadaptation permettant aux arbres de croître plus longtemps et aux forêts d’être moins denses pourrait augmenter la part de forêts de réadaptation, mais augmenterait également la perte économique.

Version suédoise : Skogen lindrar stress

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